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Affichage des articles du 2021

REPAS DE NOËL

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  Musée provençal du château Gombert Le Noël provençal   La Sainte-Barbe Sous le doux ciel de Provence, Noël commence dès le 4 décembre, jour de la Sainte Barbe. Ce jour-là, on couvre trois soucoupes, les « sietouns », de coton humide sur lequel on dépose du blé à germer, qui viendra ensuite décorer la crèche et la table de Noël, en guise bien sûr de symbole de fertilité. Chaque famille compose évidemment sa crèche, qui s’enrichit d’un ou plusieurs nouveaux santons au fil des ans. Une crèche traditionnelle doit comporter les personnages religieux, la Sainte Famille entourée de l’âne et du bœuf, les trois Rois Mages, l’ange Boufareu, le troubadour de l’enfant qui annonce la bonne nouvelle et les bergers ou « pastres ». Tous les petits métiers de Provence sont aussi représentés, meunier et son sac de farine, marchande de poissons, fileuse et bien d’autres. Le « ravi » ou « fada » est souvent représenté les deux bras en l’air pour clamer naïvement sa joie. Le pistachier, le garçon

Retour du fuseau

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  A Megève, le retour victorieux du fuseau Il a neigé sur Mégève Une jolie église peinte   Antoine Aallard fait revivre dans sa célèbre boutique du cœur de Megève l’antique fourreau de son grand-père Armand.   L’ancêtre du fuseau, le « sauteur » La boutique Aallard Quand les Rothschild s’éprirent du petit village de Megève, ils en firent avant-guerre l’une des premières stations de ski de France. Et chacun, dans le village, de profiter de la « manne blanche » en devenant qui moniteur de ski, qui employé des remontées, restaurateur ou hôtelier. Il n’en d’abord pas ainsi d’Armand Aallard. Issu d’une famille paysanne, il attrapa la polio lorsqu’il était enfant, ce qui l’éloigna à jamais des pistes de ski. Tout d’abord, on skia ou patina en « vêtements de ville », avant d’adopter la tenue de golf, pantalons sous le genou et grosses chaussette retenant la neige, donc assez inconfortables. A la demande de son ami, le champion de ski Emile Allais, Armand chercha une tenue mieux

Gourmandise

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  Tintine fait la gourmande à Marseille et à Aix-en-Provence   La célèbre Notre-Dame de la Garde Les Noëls provençaux sont peut-être ceux qui ont gardé la plus grande authenticité en France, et particulièrement à Marseille, où l’on est gourmet par tradition. Tintine, le nez au vent, flaire de bien délicieuses odeurs. Hum, ça sent le chocolat au 28, Grand’rue. Il suffit de pousser la porte pour être accueillie à chocolats offerts par Serge et Thierry Maino, maîtres chocolatiers ayant baptisé leur magasin du joli nom de Xocoati, ce qui signifie chocolat en aztèque. Et ils sont bariolés de mille couleurs fantastiques, comme des papillons prêts à s’envoler, tous ces chocolats merveilleux. Et il y en a au coriandre, pastis, absinthe, safran ou épices. Tintine ne sait plus où donner des papilles, tout est si appétissant, les saveurs si étranges… ( xocoati.chocolateriemaino@orange.fr ).   Chocolats en fête à Xocoati Et là, au 68, rue Caisserie, pas de doute ça fleure farine et pâte

DES OBJETS AMOUREUX

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                                  Les objets de l’amour     René dans son jardin d'Oger en Champagne   Pour vous donner de tendres idées pour la fin de cette année 2021, allez visiter le musée amoureux de René Marly, à Oger, en Champagne.   Ce viticulteur, qui exploite huit hectares de vignes dans son village natal d’Oger, ne se passionne pas uniquement pour le vin et le champagne ou pour son jardin, l’un des plus soignés d’Oger. Il possède aussi une rare collection d’objets de l’amour, que l’on peut visiter. (S’adresser à Champagne Henry de Vaugency, 1, rue d’Avize, 51190 Oger, Tél. : 03 26 57 50 89).   Les œuvres des « boutonneuses » Inauguré par Denise Fabre, cette collection est devenue un musée selon le souhait de René Marly, qui aime à montrer ses objets et à faire partager sa passion. Son musée, donc, comporte quelques sept cents pièces curieuses, émouvantes, naïves ou tout simplement belles. Parmi elles, un étonnant ensemble de près de quatre cents globe

PERIPLE EN GEORGIE

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  Georgie : l’éveil de la belle endormie Tibilissi et son église Le pittoresque quartier de Chardin    Longtemps interdit aux voyageurs, ce pays échappé à l’ancienne tutelle de l’Urss, hésite entre Europe et Asie. Cette patrie de Staline, surtout visitée jadis par les membres importants du Parti, s’éveille lentement au tourisme.   Après le bref conflit de l’été 2008 qui n’a duré que cinq jours, les sujets de discordes ne sont pas réglés, les provinces de l’Ossétie et de l’Abkhasie n’ont pas trouvé leur statut et l’on ne peut y aller. Le pays est splendide, enserré au nord et au sud par deux chaînes de montagnes aux profondes forêts, paradis des trekkeurs, skieurs ou cavaliers, bordé à l’ouest par la Mer Noire. Entre les montagnes, on cultive dans une large plaine bien arrosée légumes, céréales et vignes fournissant un vin capiteux.   Tbilissi, l’ancienne capitale de la Transcaucasie  Les délicieux bains publics Le château de Tinanjali   Dans cette ville montagneuse, Mik
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                                       N° 69 septembre-octobre    Berbère à Timghir                                                          . La maharani de Jaipur, aux éditions                              Michel de Maule                            . La sérénité du lac de Constance                            . La magie d'Ispahan                             . la douceur du sud-marocain

Magie iranienne

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  Ispahan, la rose de l’Iran L'harmonieux Pont aux Arches La mosquée de l'Imam vue du toit La grâce de la mosquée de l'Imam Cours de dessin devant cette mosquée     Esfahan nesf-e jahan, dit un dicton iranien, c’est-à-dire « Ispahan est la moitié du monde ». A quelques trois cent kilomètres au sud de Téhéran, Ispahan semble jaillie d’un morne désert de roc et d’argile.   Un riche passé Baignée par les eaux de la Zayandeh Rud que le roi Shah Abbas Ier sut répartir par un ingénieux système de canaux pour créer une oasis, s’étale Ispahan, la rose de l’Orient et la cité des roses. La ville fut ravagée par les armée mongoles et timourides, puis Shah Abbas décida de la relever et d’en faire sa capitale, une image du paradis sur terre.   Un essor donné par le dernier shah Ispahan enchanta le dernier shah, Reza Pahlavi, qui voulut en faire un centre industriel et universitaire comptant aujourd’hui deux millions d’habitants. Peu à peu, ses ruines somptueuses, toute

NOUVELLE PUBLICATION

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 Maintenant en librairie : La maharani de Jaipur aux éditions Michel de Maule, prix 20 £    

Douceur du sud-marocain

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                                     La douceur paisible du sud marocain Musiciens sur la place Jenaa el Fna à Marrakech Fabrique de galettes   Entrée du souk Bien des voyageurs croient plus sage d’éviter pour l’instant les pays musulmans. Ce serait dommage pour le Maroc, qui reste une destination sûre et le sud marocain un délice, même en automne, quand les fleurs sauvages émaillent encore les montagnes de nuances délicates et que les oueds roulent leurs eaux claires dans des paysages tourmentés.   J'emprunte le bus à l’aéroport de Marrakech et j'ai déjà un aperçu de sa ceinture de remparts d’ocre rose longs de vingt kilomètres et percés de dix portes, construits au XII è siècle par les Almoravides pour protéger leur capitale. Bien restaurés au XVIII è siècle, sous les Alaouites, ils sont toujours aussi imposants. La célèbre palmeraie de Marrakech, un temps attaquée par un parasite, est guérie aujourd’hui et le vent fait doucement bruire les palmes, tandis que les so