Fetichh de Claude Alexandre Mon amie Claude Alexandre nous a hélas quittés il y a six ans, en Espagne où elle s’était installée. Son univers étrange revit aujourd’hui sous l’impulsion de sa fille Nathalie qui a organisé cette belle exposition en hommage à sa mère à la Sparts Gallery, 41, rue de Seine, à Paris. Elle durera jusqu’à la fin du mois. Claude était pour moi un vrai petit moineau des villes, avec sa drôle de démarche sautillante et son gros rire. Surtout, Claude avait cette rare faculté d’être un œil. Elle savait saisir la rareté d’une situation, d’un visage, d’une expression. Comme personne, elle mettait en scène avec brio la bizarre ambiance des fétichistes, adeptes du bondage, des liens compliqués, de la soumission, de la domination. Ce qui, chez d’autres, n’auraient été que de banales photos sados masos, prenait, chez elle, l’importance d’une œuvre d’art véritable. Ballet des corsets lacés serrés, des vêtements de cuir ou de latex, des fouets et talons haut