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Affichage des articles du novembre, 2013

FEERIE

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                                        Chantilly by night    Le féerique château de Chantilly semblant posé sur l'eau Une bibliothèque exceptionnelle pour un prince collectionneur La Grande Galerie où l'accrochage est resté tel que l'avait imaginé le duc d'Aumale Dîner entre amis aux chandelles à Chantilly, dans la belle salle voûtée du restaurant, après une visite privée de cette somptueuse demeure, Tintine se croirait revenue au temps du Grand Condé, lorsqu’il attendait le retour de la faveur royale, ou, au XIX è siècle, dans le château agrandi et embelli par le duc d’Aumale. Il y recevait l’élite intellectuelle et artistique de son époque pour lui faire admirer ce qu’il avait de plus cher au monde, ses précieuses collections de tableaux et de livres rares, dont un manuscrit en sanscrit !   La sainte famille de Salvi Marie-Antoinette dauphine Portrait de Simonetta Vespucci par  Piero di Cosimo Marie-Caroline de Naples par

COUP DE COEUR

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Appelez la sage-femme de Jennifer Worth, chez Albin Michel   On ne connaît guère ce nom en France, tout d’abord parce que la série Call the Midwife n’est pas encore arrivée en France et ensuite parce que c’est l’unique livre d’un auteur aujourd’hui disparu. Témoignage bouleversant du quotidien d’une jeune infirmière de 23 ans apprenant le « métier » de sage-femme dans un couvent situé dans l’East End londonien, le quartier des docks, de l’Ile aux Chiens et de White Chapel, l’un des plus dangereux de Londres dans ces années cinquante, ce livre se lit comme un roman. Ce mot de métier est placé entre guillemets, car durant des siècles, le savoir des sages-femmes n’était pas reconnu par la médecine légale, certaines n’ayant d’ailleurs aucune espèce de formation. Et les premières à forcer le respect des médecins furent ces religieuses diplômées, qui pratiquaient dans les coins les plus « chauds » de Londres et formaient des jeunes infirmières à leur futur métier de sages-fem

LES BONS PLANS DE TINTINE

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    Tintine à la rencontre de Charlot Le splendide et futuriste Rolex Learning Center   Sa bibliothèque Si Tintine avait connu, vu du ciel, ce gruyère percé de beaux trous bien ronds, le Rolex Learning Center de Lausanne, vaste bâtiment futuriste conçu pour les étudiants et comprenant plus de 500 000 volumes, surtout scientifiques, nul doute qu’elle aurait suivi ses études parisiennes avec davantage d’assiduité ! Situé en plein centre du campus, ce bâtiment de 88 000 m2 sans escaliers, ondulant avec douceur à travers l’espace, est bien sûr une prouesse d’architecture contemporaine alternant de façon désinvolte espaces couverts et découverts, soit pas moins de quatorze cours intérieures ! Rien n’y manque, la vue sur le lac Léman et les Alpes, les espaces d’exposition, la bibliothèque bien sûr, l’amphi pouvant accueillir 600 personnes, le cybercafé et la cafétéria, les aires de travail ou de repos. On y croise des étudiants heureux et, on l’espère dans un par

L'ART BRUT

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Au château de Beaulieu, à Lausanne, la collection d’art brut de Jean Dubuffet   Jean Dubuffet Aloïse devant l'un de ses tableaux De grandes poupées aux yeux vides... Qui n'aiment qu'ellesèmêmes... L'univers enfantin et onirique d'Aloïse       Un art instinctif Amoureux d’un art qui serait affranchi de tout contexte culturel ou social, Jean Dubuffet s’est toute sa vie passionné pour les créations marginales de pensionnaires d’hôpitaux psychiatriques, détenus, êtres asociaux ou marginalisés, enfin n’importe quelle « opération artistique toute pure, brute, réinventée par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions ». Il rassembla ainsi plus de 60 000 œuvres de 400 auteurs, cette collection étant la propriété de la Compagnie de l’art brut, fondée en 1948. Devant le peu d’enthousiasme que suscita cette collection auprès des officiels français et en particulier d’André Malraux, il accepta l’offre de la ville   de

LA MORT DE JAURES

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2014 : le Tarn célèbre le centenaire de la mort de Jaurès Jean Jaurès, le tribun du socialisme Sa maison natale à Castres  Enfant avec son frère   Jean Jaurès, ce grand homme qui ne mesurait qu’1m67, est aussi considéré comme le premier mort de la guerre de 14-18, lui qui s’est tant battu pour la paix.   Une vie d’engagements Jean Jaurès naquit à Castres le 3 septembre 1859, dans une maison modeste dont on peut encore voir la façade au 5 de la rue Réclusane, aujourd’hui rue Sœur Richard, mais il ne reste rien de l’intérieur de cette demeure de la famille Barbaza appartenant à ses grands-parents maternels, à présent propriété privée. Il fut élève au collège de la même ville qui porte aujourd’hui son nom et où il prononça son premier discours politique à l’âge de 17 ans. Diplômé de Normal Sup, écrivain et journaliste, il se voua très tôt à la politique, devenant à vingt-six ans le plus jeune député de France. Lui qui écrivait : « Le courage, c’est d’all