ECRIRE A DUBLIN
Dublin, patrie des écrivains
Ce n’est pas un hasard si ce
petit pays d’à peine quatre millions et demi d’habitants inspira tant les
écrivains et si Dublin a donné trois prix Nobel à la littérature : Yeats,
Shaw et Beckett.
Le 16 juin, le Bloom’s day inspiré de Joyce
L’auteur auquel on voue ici un
véritable culte reste James Joyce, le créateur d’Ulysse et des Gens de Dublin.
Le 16 juin, toute la ville célèbre le Bloom’s
day, le jour de son héros en arborant des vêtements datant de l’époque du roman,
le 16 juin 1904. On boit à sa santé de la Guinness, la bière qu’il préférait,
en dégustant ses fameux sandwiches au gorgonzola, mais l’ambiance la plus folle
règne surtout dans le pub qu’il fréquentait, le Davy Byrne, 21, Dukke
Street ! Il ne faut pas manquer de faire un pèlerinage au James Joyce
Center (35, North Great George Street, rive nord, Tél. : 878 85 47). Là
son neveu évoque comme personne son souvenir en montrant de nombreux objets lui
ayant appartenu, même si Joyce n’habita jamais la maison. A Sandycove, au sud
de Dublin, se dresse encore une ancienne tour de défense. L’écrivain Gogarty
invita Joyce à y séjourner avec lui, infernal séjour qu’il relate dans les
premières pages d’Ulysse. Un club de fans se baignent toute l’année au pied de
la tour, dans une mer souvent furieuse et toujours glacée. On peut obtenir au
Dublin Tourism Entreprises (Tél. : 605 77 55), la carte d’Ulysse sur
laquelle sont indiquées quatre autres stations consacrées aux errances de Bloom
dans la ville pendant l’unique jour où se déroule le roman.
Une ville d’étudiants
Les beaux bâtiments de brique de Trinity College |
Ville d’écrivains, Dublin est
aussi une ville d’étudiants. Sur la rive sud de la rivière Liffey, le quartier
de Temple Bar, ancien repaire des petits métiers et artisans, est coincé entre
rivière et université. Il doit son nom à la mémoire d’un ancien recteur de
Trinity College, William Temple, qui y résidait au XVII è siècle et aimait y
faire la jolie promenade du Bar. A partir du quai de Wellington alignant ses
maisons roses se mirant dans l’eau, ce n’est qu’un dédalle de ruelles
tortueuses, prisées des étudiants pour leurs restaurants et pubs branchés,
leurs boutiques à petits prix.
Trinity Collège est un vaste
ensemble de cours et de pelouses d’un vert à faire rêver l’espérance, ceintes
d’harmonieux bâtiments datant des XVIII è et XIX è siècles. Ici, pas de
voitures mais les vélos des étudiants. Par beau temps, ils piquent-niquent au
soleil. Dans The Old Library, la vieille bibliothèque de 65 mètres de long, si
haute qu’on l’a divisée en deux étages, les dorures des livres anciens luisent
doucement. Bien sûr, les 14 000 étudiants n’y travaillent pas, il faut une
autorisation spéciale pour y entrer, tant ses livres sont précieux et en
particulier le rarissime Book of Kells, chef d’œuvre des manuscrits, commencé
au VII è siècle et illustrant les Evangiles avec une imagination délirante. Autre
objet précieux, la harpe du légendaire roi Brian Boru qui délivra l’Irlande des
Vikings au X è siècle.
La cité des pubs
Ambiance de Temple Bar la nuit |
L'intérieur de l'usine de Guiness |
Si la rive sud, à cause des
étudiants, a longtemps été la plus animée de Dublin, la rive nord devient un
rival sérieux. Partout, la ville se rénove, trépignant au rythme des marteaux
piqueurs. Peu à peu, les anciens hangars des docks ont pris une allure futuriste,
abritant nouveaux hôtels, restaurants et boutiques. On y a même installé le
Centre de Musique Traditionnelle Irlandaise ( Smithfield Village, Tél. 817 38
20) évoquant toutes les musiques du pays (ceol
en gaélique), leurs instruments et leurs principaux interprètes. Si la descente
du Dublinois est célèbre à juste titre, les pubs de Dublin n’existeraient pas
sans leur folle musique, leurs chants nostalgiques et leurs danses, le soir
surtout.
On ne peut visiter sans
autorisation la vaste et moderne brasserie Guinness, mais son petit musée
apprend tout de l’art du brassage (Saint James Street, Tél. : 453 67 00)
et offre une dégustation gratuite. Sont plus étonnantes les micro-brasseries
fleurissant dans la ville et brassant leurs propres bières, souvent dans de
beaux alambics en cuivre. On peut s’attabler pour déguster un échantillon de
toutes les bières maison, du breuvage presque noir à la blonde couleur de blé.
On peut même, à Porterhouse (16, Parliament Street, Tél. : 741 52 67),
essayer la bière au jus d’huîtres… Spécial.
Le très futuriste Blue Liffey Glass |
La nuit venue, les musiciens
hantent le moindre pub avec cornemuse, harmonica ou tambour pour scander les
vieilles ballades irlandaises que l’assistance reprend en chœur, la plus
célèbre étant celle de Molly Malone, la jolie marchande de coquillages. Bière
ou baileys, mélange explosif de
crème, café et whisky mettent en forme pour danser la célèbre gigue irlandaise.
L’ambiance est particulièrement chaude à l’Oliver Saint John Gogarty (58-59
Fleet Street) ou dans ce très vieux pub de Dublin, l’O Donoghue’s (15 Merrion
Row), jusqu’à ce que retentisse à 23 h the
last orders, l’avis de l’extinction des feux, mais on a encore un quart
d’heure pour se ruer vers le bar avant la fermeture !
Les poétiques cimetières irlandais |
Aux environs de Dublin, le joli port de Horwst et ses fumeries de saumon |
Fiche pratique
. Comment y aller :
En avion par Aer Lingus, voir www.aerlingus.com pour avoir les meilleurs
prix.
Ou par Brittany Ferries si l’on a
plus de temps, mais l’approche par la mer reste incomparable, voir www.brittanyferries.fr. La même
compagnie propose un forfait une nuit en guest house, traversée aller retour,
voiture incluse à partir de 200 E par personne.
. Où dormir :
A l’Arlington Hotel à la
décoration très kitsch et bien situé sur les quais, www.dublinarlingtonhotel.com, à
partir de 160 E la chambre double, sans le petit déjeuner.
A l’Hotel Saint George à Parnell
Square, à partir de 180 E la chambre double sans le petit déjeuner, www.ebookers.fr/hotel-Saint-George,
très calme.
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