De Strasbourg à Budapest au fil de l’eau
|
La salle à manger de l'Europe
|
|
L'Europe à Miltenberg
|
|
Carte du périple de Strasbourg à Budapest
|
Le tourisme reprend timidement
après les deux années de crise sanitaire que nous venons de vivre. Tours
opérateurs et croisiéristes multiplient les promotions et offres alléchantes
pour inciter les voyageurs à retrouver leurs envies d’ailleurs, il suffit d’en
profiter en s’assurant d’un rapatriement en cas de maladie. C’est ainsi que
Croisi Europe propose des croisières fluviales à prix cassés (visa@croisieurope.com et Tél. : 33
(0)3 88 76 40 98.) Paresser à bord de l’Europe, élégant et confortable bateau
comprenant vastes salon bar et salle à manger pourvue de tables pour quatre ou
six personnes, petit salon et pont supérieur dont on ne profite qu’à la fin du
voyage, à cause de la faible hauteur des ponts jusqu’à Vienne, des cabines pour
deux personnes, petites mais bien conçues, ayant toutes une grande baie vitrée
donnant sur l’extérieur et bien sûr douches et toilettes privées, est une façon
facile de renouer avec les voyages. De Strasbourg à Budapest, on traverse
quatre pays et l’on navigue sur trois fleuves, Rhin, Main et Danube, mais on
doit passer 67 écluses, ce qui n’est pas le meilleur moment du voyage... Une ou
deux excursions bien organisées sont prévues chaque jour, ainsi, hélas, que les
inévitables petits jeux dans l’esprit de « La croisière s’amuse ». Le
personnel, en majorité hongrois, est irréprochable, le pianiste et la
chanteuse, hongrois aussi, sont excellents, la cuisine reste en revanche assez
quelconque, même si l’on sert chaque jour de nouveaux cocktails inventifs.
De Mayence à Francfort sur le Rhin
|
La cathédrale de Mayence
|
|
Fontaine de la place du Marché
|
|
La place du Marché
|
|
Vieilles maisons de Mayence
|
|
L'une des portes de Mayence
|
Après la traditionnelle
présentation de l’équipage et du personnel, premier dîner à bord, assez fade
comme le seront tous les repas. On étrenne le vaste salon-bar meublé de petites
tables et de multiples coins salons organisés autour de canapés et de fauteuils
en cuir orange. Les musiciens, encore une fois excellents, font régner une
atmosphère paisible. Navigation de nuit jusqu’à Mayence dont on découvre lors
du petit déjeuner au buffet copieux et agréable, depuis les quais, les jolies
maisons peintes et fleuries. Des guides sont prévus à chaque escale et la
centaine de passagers que nous sommes est répartie en deux groupes. En route
pour cette délicieuse petite cité romantique avec ses vieilles portes
médiévales, ses maisons à colombages, souvent peintes, sa place du marché, son
élégante cathédrale, sa fontaine richement ouvragée. Comme dans toutes les
villes allemandes ou autrichiennes, les rues sont rigoureusement propres, pas
un papier par terre, les peintures des maisons semblent toutes neuves et
pimpantes, des fleurs et de la verdure partout, aucun tag nulle part – on
aimerait tant qu’il en soit ainsi chez nous !
|
Régine et moi devant l'Europe
|
|
Maisons peintes
|
|
Marché aux fleurs de Mayence
|
|
Vieilles maisons place du Marché
|
La navigation reprend
l’après-midi sur le Rhin majestueux, au cours rapide, que l’on quitte bientôt
pour son affluent, le Main. On navigue en direction de Francfort-sur-le-Main,
ville de près de 800 000 habitants, la patrie de Goethe. Un bus nous
emmène pour un tour panoramique de la cité. Des gratte-ciel ceinturent la
vieille ville dont les maisons, à colombages aussi, arborent des pignons
dentelés, un peu comme en Hollande. Toujours dans la vieille ville, la
Buchgasse, la rue du livre, reste le lieu historique où se tient la fameuse
foire pluriséculaire de Francfort. En fait, cette délicieuse vieille ville fut
presque entièrement détruite par les bombardements aériens durant la Seconde
guerre mondiale, puis reconstruite à l’identique. C’est aussi une place
financière importante comportant près de cinq cents banques et un lieu
d’expositions internationales.
|
Place du marché à Francfort
|
|
Vieilles maisons à pignons dentelés
|
|
Place du marché
|
|
Repos autour de la fontaine
|
|
Vieille maison à Francfort
|
|
Une écluse à Mayence
|
Parmi les principaux monuments
historiques, citons la cathédrale Saint-Barthélemy, la typique place Romerberg
où se trouve l’hôtel de ville et la spacieuse place Hauphwache avec ses
nombreux cafés et surtout le quartier de Sachsenhausen, de l’autre côté du Main,
aux fraîches ruelles pavés où il fait bon déguster un verre d’Appfelwein, le
cidre local. Surprise lorsque nous regagnons le bord, de belles oies sauvages
et peu farouches se dandinent gravement sur les berges !
|
Francfort vue du fleuve
|
|
Dîner bavarois
|
|
Nos petits musiciens
|
|
Des oies peu farouches
|
|
Moi à Francfort
|
|
Une boutique à Francfort
|
De Miltenberg à Wertheim sur le Main
Tôt le matin, nous arrivons à
Miltenberg après avoir traversé de belles forêts veillées par de formidables
forteresses. Miltenberg, également sur le Main, est une vieille cité médiévale
fortifiée, d’abord édifiée sur la rive gauche du fleuve, qui a conservé ses
remparts et ses portes aux allures de citadelles, son château de Mildenburg
appartenant maintenant à la ville et ses jolies maisons à colombages. Il faut
errer à pied, à l’aventure, dans ses ruelles pittoresques, jusqu’à sa
magnifique place du marché et la Zum Riesen qui passe pour être la plus vieille
auberge d’Allemagne. La
ville neuve a conquis aujourd’hui la rive droite du Main, ce qui préserve la
ville historique.
|
Vers Miltenberg
|
|
Vieille porte fortifiée
|
|
Château de Miltenburg
|
La navigation reprend jusqu’à
Wertheim, autre cité médiévale bien conservée, située au confluent du Main et
de la Tauber et renommée pour son industrie du verre. Elle contient plusieurs
musées retraçant son histoire ou celle de cette industrie. Un imposant château
en ruines la domine, mais sa renommée provient surtout de l’importante abbaye
cistercienne de Bronnbach, qui y fut fondée à partir de 1150 et dont il
subsiste encore un beau cloître, plusieurs bâtiments conventuels et
l’abbatiale.
|
Place du marché à Wertheim
|
|
Ruines de forteresse vers Wertheim
|
|
Détail d'une maison
|
|
Place du marché
|
De Wurthzbourg, résidence des princes évêques, à Kitzingen et
Rothenburg
|
Wurthzbourg résidence des princes-évêques
|
|
Jardins de la résidence
|
|
L'imposante résidence et son écrin
|
|
Eglise de Wurthzbourg
|
Dominée par une belle église à
clochetons, cette bourgade de 130 000 habitants, capitale de la Franconie
du Main réputée pour son vignoble, fut aussi la résidence des princes évêques.
Au centre ville et entourée d’un beau parc, cette construction baroque
prestigieuse compte parmi les plus belles réalisations de cette époque. On peut
visiter l’intérieur, illustrant un style rococo éblouissant. Sur l’éternelle
place du marché où glougloute une fontaine très sculptée, les maisons ne sont
plus à pans de bois. Plus riches, elles exhibent des façades de pierre très
ornementées.
|
Salon rococo de la résidence
|
|
Maison de Wurthzbourg
|
|
Détail d'une façade
|
|
Maison peinte
|
|
Place du marché
|
La navigation reprend jusqu’à
Kitzingen, dominée par une puissante forteresse en parfait état. Les portes
médiévales et les maisons peintes en font tout le charme. Puis on navigue de
nuit jusqu’à Rothenburg, ville réputée pour son majestueux hôtel de ville, ses
maisons à colombages et surtout sa boutique de Noël ouverte toute l’année. A
l’intérieur, c’est un délire de boules, guirlandes lumineuses, décorations de
fête (Hermgrasse 1). Un autre magasin prisé, presque en face, est celui des
ours en peluche, le Teddyland (Hermgrasse 10). Ces mignonnes créatures semblent
surgir de partout dans la boutique, vous contemplant de leurs grands yeux
ronds ! Une visite aux remparts et à l’église Saint-Jacques où se trouvent
trois autels sculptés par Tilman Riemensschneider, au bastion de l’hôpital et à
la place du marché donne un aperçu de cette ravissante ville.
|
Boutique de Noël à Kitzingen
|
|
Spécialité de gâteaux de Kitzingen
|
|
Boutique de jouets en bois
|
|
Autre boutique
|
|
Vieille porte de Kitzingen
|
|
Château de Kitzingen
|
|
La grand 'place de Rothenburg
|
|
Le chemin de ronde du château
|
|
Une porte de Rothenburg
|
|
Les communs du château
|
|
La formidable masse du château de Rothenburg
|
|
Les fortifications
|
|
Vers le château
|
Bamberg et Nuremberg sur le canal Rhin-Main-Danube
Plus intime et moins imposant que
les grands fleuves, ce canal donne l’illusion d’arpenter une riante campagne
plantée de vignobles, jusqu’à Nuremberg. Il serait dommage de ne retenir de
cette pimpante ville médiévale le seul procès des criminels de guerre nazis
dont elle fut le théâtre après la Seconde guerre mondiale. Ses fortifications
intactes, son château cerné de bâtiments aux toits rouges, sa place centrale ou
Hauptmarkt avec une étonnante fontaine dorée à étages et son église gothique du
XIV è siècle, Notre-Dame de Nuremberg, en font une escale touristique appréciée.
|
La célèbre fontaine de Nuremberg
|
|
La cathédrale de Nuremberg
|
|
La place du marché toujours animée
|
|
Petit train pour visiter la ville
|
|
Toujours la fontaine
|
|
Manifestation à Nuremberg
|
De Ratisbonne, l’escale suivante,
un bus nous emmène jusqu’au célèbre Walhalla, un imposant temple de marbre dans
le goût du Parthénon d’Athènes surplombant une boucle du Danube. L’intérieur
contient des bustes des hommes et des femmes ayant compté dans la civilisation
allemande, comme l’avait commandé le roi Louis Ier de Bavière à l’architecte
Leo von Klenze.
|
Vue du Walhalla de Ratisbonne
|
|
L'intérieur du Walhalla
|
|
La majesté à l'antique du Walhalla
|
|
Une porte de Nuremberg
|
|
Un coin romantique de Nuremberg
|
|
Petits mariés de Nuremberg
|
|
Détail de la fontaine de Nuremberg
|
Ratisbonne, ancienne ville
libre de l’empire romain-germanique
|
Ratisbonne la cathédrale
|
|
Le vieux pont de pierre
|
|
Porte menant au pont de pierre
|
|
Sur le pont de pierre
|
|
La vieille ville
|
|
Une chapelle de la cathédrale
|
Ancienne ville libre de l’empire romain germanique du XIII è
au XV è siècle, cette cité connut alors une grande prospérité. Elle garde de
cette époque sa cathédrale gothique, son hôtel de ville, ses portes fortifiées
et son célèbre Pont de Pierre enjambant le Danube. Des petits cafés nichés dans
la verdure, un grand parc alangui au bord du fleuve où se dresse une arrogante
villa sans style bien défini, la Villa du Park, complètent le tableau et en
font une délicieuse escale située à dix kilomètres du Walhalla.
|
Une porte de Ratisbonne
|
|
La villa du Parc
|
|
Petite serveuse en costume bavarois
|
|
Ambiance d'un bistro
|
|
Fontaine près de la cathédrale
|
|
Façade de la cathédrale
|
Dürnstein, Passau, Melk et
son abbaye
Le Danube se fraie un passage entre des gorges majestueuses,
contourne de molles collines boisées hérissées de fortins, semble se frayer un
chemin au sein de profondes forêts. Les paysages sont grandioses jusqu’à
Dürstein, sa forteresse en ruine, ses églises fortifiées et son élégant couvent
veillé par une ravissante église au bleu céleste. Puis on navigue vers Passau,
son beau château fort dressé au bord de l’eau et la masse immaculée d’un château
plus récent qui domine la ville. Fort bien située aux confluents de trois
rivières, le Danube bien sûr, l’Inn et l’Ilz, Passau fut une principauté
indépendante et florissante jusqu’à son rattachement à la Bavière en 1803. En
1662, un terrible incendie avait ravagé la cité médiévale, reconstruite ensuite
dans le style baroque. Une grand’ place bordée d’élégants hôtels particuliers, une
cathédrale éclatante de blancheur font l’orgueil de cette jolie cité.
|
Le clocher bleu de l'église du couvent
|
|
Une boutique de Dürnstein
|
|
Couvent de Dürnstein
|
|
Forteresse vers Dürnstein
|
|
Le couvent et son clocher bleu
|
|
Arrivée à Dürnstein
|
|
Château de Dürnstein
|
Nous voici en Autriche ! Escale à Melk, sur le Danube,
connue surtout pour sa vaste et riche abbaye à la chapelle toute ornée de
fresques, au majestueux escalier tendrement peint de rose, au délicieux
pavillon s’abritant dans un beau parc.
|
Cathédrale de Passau
|
|
Fontaine de Passau
|
|
château de Passau | | |
|
|
Vue de l'abbaye de Melk
|
|
Le grand salon de l'abbaye
|
|
Le fameux escalier rose de l'abbaye
|
|
Cour de l'abbaye de Melk
|
|
Porte d'honneur de l'abbaye
|
|
La majestueuse abbaye de Melk
|
|
L'intérieur du pavillon
|
|
Le pavillon et ses jardins
|
|
Dans la cour de Melk
|
|
Le plafond de la chapelle
|
La Vienne impériale et futuriste
Les abords de la ville, vus du
fleuve, présentent un curieux mélange de romantisme, avec les élégantes églises
et les vieux immeubles et de modernisme avec les maisons paysagées de
l’architecte Joseph Krawina ou les gratte-ciel échevelés qui se dressent près
de l’eau. Le souvenir de l’impératrice Sissi flotte toujours sur la ville
qu’elle n’aimait guère, surtout bien sûr dans les deux palais qu’elle habitait,
la Hofburg située dans la cité, et le palais de Schönbrunn, résidence d’été des
Habsbourg bâtie aux environs de Vienne.
|
Calèches à Schönbrunn
|
|
La cathédrale de Vienne
|
|
Les gratte-ciel de Vienne
|
|
Intérieur de la cathédrale
|
Au cœur de la ville, l’élégante
cathédrale Saint-Etienne et sa haute flèche sud de plus de 68 mètres exhibe sa
toiture verte et or et ses dentelles de pierre. Comme bien des édifices
religieux, elle fut bâtie durant plusieurs siècles et est remarquable pour sa
nef en forme de trèfle datant du XV è siècle et la majesté de sa tour sud, plus
tardive. Ceinturant le centre ville proprement dit, le Graben, vaste boulevard
circulaire occupant les anciens fossés de la cité romaine, comprend les
boutiques les plus luxueuses de Vienne dont la fameuse pâtisserie Demel, ancien
fournisseur de la cour impériale, dont il faut bien sûr déguster les délicates
viennoiseries. Dans le centre ville, on peut visiter la fameuse cristallerie
Lobmeyr au 26 Kamtner Strasse, la pittoresque rue des Juifs, l’ancien marché au
charbon, le musée de l’Horlogerie ou l’imposante fontaine « des noces de
la Vierge », sur la place Hoher Markt.
Sur le Graben, une haute colonne
blanche et or à l’abondante statuaire baroque commémore la terrible épidémie de
peste qui ravagea la ville en 1679. Les églises à visiter ne manquent pas mais
du bateau, on remarque surtout les toits rouges de celle de Saint-François
d’Assise, de style néo-roman, édifiée pour célébrer le cinquantenaire du règne
de l’empereur François-Joseph en 1898, année funeste où fut assassinée
l’impératrice Elisabeth.
|
Vienne St François d'Assises
|
|
Schönbrunn la résidence d'été
|
|
Dans les jardins de Schönbrunn
|
Une exhibition rare à ne pas
manquer est la prestation de l’école d’équitation espagnole, spectacle de haute
école exécuté sur les fameux étalons lipizzans à la robe immaculée, élevés dans
le célèbre haras de Piber, en Styrie occidentale. Le manège évoque plutôt une
salle de bal, avec ses élégantes colonnades et ses lustres de cristal et les
étalons se révèlent des danseurs émérites.
Comme on ne peut prétendre
visiter Vienne en un jour, un tour panoramique en bus ou en calèche, de jour
puis de nuit, dans Vienne illuminée, est le meilleur moyen de partir à la
découverte de cette ville romantique, de la Josefplatz et de son monument
équestre, de la vieille et de la nouvelle Hofburg, les palais impériaux, du
Volksgarten, le luxuriant jardin du Peuple, de la Ringstrasse où se dressent le
Parlement et l’Hôtel de ville, de l’Opéra et de l’harmonieux musée des
Beaux-Arts dominé par sa coupole centrale et tous les bâtiments bien restaurés
constituant l’université.
Délaissant les palais du centre
ville, une excursion nous mène à Schönbrunn, séjour des champs de la cour
impériale. Ce fut l’impératrice Marie-Thérèse qui fit au milieu du XVIII è
siècle de cet ancien pavillon de chasse une résidence royale, mais le bâtiment,
certes imposant, reste trop rectiligne pour nous charmer vraiment, peint d’une
couleur moutarde assez triste, même si son écrin de jardins l’égaie un peu – ils
sont pourtant loin d’avoir la munificence de ceux de Versailles. Une visite de
l’intérieur s’impose, histoire d’admirer la Grande Galerie qui ne parvient pas
non plus à égaler celle de Versailles. En revanche, le salon des laques qui
servait de bureau à l’époux de Marie-Thérèse, ce François de Lorraine qu’elle
adorait, est superbe avec son alternance de riches boiseries dorées enserrant
des portraits impériaux et de panneaux chinois de laque noire, et son mobilier
également tout doré sur tranche. Autre curiosité de Schönbrunn, sa serre aux
palmiers formée d’aériennes coupoles métalliques et les écureuils du parc, aussi
familiers que bien dodus !
Esztergom et sa grandiose cathédrale
Située dans le nord de la
Hongrie, cette ville est surtout célèbre pour sa grandiose cathédrale,
reconstruite au XIX è siècle à l’emplacement d’une ancienne église médiévale.
Les travaux durèrent plus de quarante ans et furent confiés à l’architecte Pâl
Kühnel qui édifia ce monument néo-classique surmonté d’un dôme gigantesque.
Longue de plus de 118m sur 49 de large, c’est l’un des plus importants édifices
religieux de Hongrie.
|
Vue d'Esztergom
|
|
L'église du couvent
|
|
L'ensemble des bâtiments conventuels
|
|
Intérieur de la cathédrale
|
|
La cathédrale
|
|
Détail de la cathédrale
|
Au bord du fleuve, un ancien
couvent et son église sont devenus le musée du catholicisme, très visité par un
peuple fort croyant.
Budapest, la ville Art Déco
En arrivant en bateau à Budapest,
on distingue sur la droite Buda, avec la colline du château entourée de jardins
et ses luxueuses demeures nichées dans la verdure et, sur la gauche, Pest, la
vraie ville, plus dense, plus peuplée, plus vivante et plus agitée. C’est une
merveille que de glisser sur l’eau au ras d’un imposant bâtiment évoquant
Westminster, à Londres. Long de plus de 260 mètres et coiffé
d’une large coupole cernée par deux tours pointues presque aussi hautes :
c’est le Parlement. Ce bâtiment de style néo-gothique, symbole de la ville, fut
construit entre 1885 et 1902 par l’architecte Imre Steidl qui mourut quelques
semaines avant son inauguration officielle. De nombreux ponts relient les deux
rives mais le plus célèbre, le fameux Pont aux Chaînes, est en ce moment en
rénovation et disparaît sous les échafaudages. Celui de la Liberté, peint en
vert, fut réalisé par les ateliers Eiffel et c’est une merveille de technologie
dans le goût de notre fameuse Tour. Quant au pont Elisabeth, édifié en
l’honneur de l’impératrice Sissi, reine de Hongrie fort populaire, il fut
reconstruit plus récemment car il menaçait ruine.
|
L'impressionnant Parlement de Budapest
|
|
Autre vue du Parlement
|
|
Le port fluvial
|
Après la signature du Compromis
Austro-Hongrois de 1867, les trois villes voisines de Buda, Pest et Obuda
furent réunies six ans plus tard pour ne former qu’une seule cité :
Budapest, à présent capitale de la Hongrie. Partiellement détruite durant la
Première Guerre mondiale, Budapest fut reconstruite et l’on doit à cette
période le foisonnement d’élégants immeubles Art Déco. Nouveau désastre durant
la Seconde Guerre mondiale, les Allemands faisant notamment sauter tous les
ponts du Danube, puis ce furent les tanks soviétiques en 1956. Toujours
renaissante, la cité offre donc un foisonnement de styles. On est frappé par la
jeunesse de sa population, car c’est une ville universitaire, et par la
présence de musiciens à de nombreux coins de rue, les Hongrois ayant toujours
été férus de musique.
|
Des statues amusantes près du tram
|
|
Vue sur la cathédrale
|
|
La coupole de la cathédrale
|
|
Vue sur la cathédrale
|
|
Les belles façades Art Déco
|
|
Autre façade bien ornementée
|
|
Autre style
|
Surplombant à près de deux cents
mètres le quartier de Buda, la colline du château comprenait au XIII è siècle
une forteresse construite pour résister aux invasions des Tartares. Il en reste
de massives murailles et des portes fortifiées mais les bâtiments intérieurs,
négligés par les Turcs lorsqu’ils occupèrent la ville, puis restaurés par les
Habsbourg furent détruits lors de la Seconde Guerre mondiale, puis reconstruits
à l’identique pour figurer une véritable petite ville médiévale. Aujourd’hui,
le château royal contient quatre musées dont la Bibliothèque Nationale riche de
cinq millions de volumes. On peut voir encore à Buda le palais Sandor,
reconstruit dans les années 80 et résidence du président de la République. Non
loin, au milieu de la place Szentharomsag, une colonne ornée de statues
baroques fut, comme à Vienne, érigée au XVIII è siècle pour célébrer la fin de
l’épidémie de peste qui ravagea la ville. Autre curiosité de Buda, l’église
Mathias, ses tuiles vernissées et la dentelle de pierre de sa flèche, ses
voûtes peintes. Quant au Bastion des Pêcheurs, il ne date que de 1905 mais fut
construit à l’emplacement de l’ancien marché aux poissons médiéval. Toute
proche, à l’emplacement de l’ancienne église Sainte-Madeleine, s’ouvre une
large place toujours très animée où se dressent une tour endommagée et les
ruines de Sainte-Madeleine.
En quittant le quartier du
château royal par le nord, en direction de Vienne, on parvient à la place
Béccsi-Kapu où se tenait au Moyen-Age le marché du samedi et où se dresse
aujourd’hui un vaste bâtiment de style néo-roman abritant les Archives
Nationales. Le surmonte la colline du mont Gellért, son célèbre hôtel hélas en
réfection et les bains les plus anciens de la ville à la belle colonnade se
reflétant dans une eau claire connue dès le Moyen-Age pour ses vertus
médicinales, notamment pour guérir les rhumatismes. Si l’hôtel est actuellement
fermé, les bains fonctionnent toujours. S’ils sont les plus anciens de la
ville, le plus vaste centre thermal de Budapest, les bains Szechenyi, s’abrite
dans et au bord d’un flamboyant palais néo-baroque édifié entre 1909 et 1913.
Quand on abandonne Buda pour la
plus animée Pest, cela vaut la peine de traverser le Danube à pied par l’impressionnant
Pont de la Liberté d’où la vue est magnifique sur les deux rives de la capitale
et sur le fleuve sillonné par les bateaux de plaisance et les péniches. Le long
des quais de Pest, une jolie promenade traversée par les trams et plantée
d’arbres est bordée de beaux immeubles aux styles très divers et ornée de
statues de bronze figurant les habitants. On passe d’abord devant l’imposante
façade à arcades du Vigado, une salle de concert construite en 1833 par Mihaly
Pollack, puis c’est la formidable masse de l’Académie Hongroise des Sciences
arborant un style néo-Renaissance et le palais Gresham, ancien siège de la
compagnie d’assurance anglaise reconverti en hôtel, puis la place Vorosmarty,
du nom du poète, où se trouve le célèbre café Gerbaud où se réunissaient tous
les artistes et intellectuels de la ville et enfin le Parlement abritant la
collection des bijoux de la couronne dont la fameuse couronne du roi
Saint-Etienne.
|
Le château de Budapest by night
|
L
|
La place des Héros
|
|
Dans le Parc un château d'abord éphémère
|
|
Les plus vieux bains de Budapest
|
|
Le majestueux Pont de la Liberté
|
|
Des halles gigantesques
|
De style à la fois Art Nouveau et
folklorique, gaîment peint d’ocre, de vert et de blanc, le musée de la Poste et
de la Caisse d’Epargne, édifié de 1900 à 1901 par l’architecte Odon Lechner,
est l’un des bâtiments le plus représentatif de la ville, avec ses symboliques
ruches d’abeilles ornant ses murs. Très vaste et imposante, l’immense basilique
Saint-Etienne peut contenir 8500 personnes, le peuple hongrois étant resté très
croyant – les conducteurs ont presque toujours un chapelet enroulé sur leur
rétroviseur. L’intérieur, de style néo-Renaissance, est plus majestueux que
vraiment beau, mais il impressionne ! Cour parisienne, ancienne banque
turque, musée des Arts décoratifs aux tuiles vernissées de vert et d’or, les
bâtiments se succèdent sans se ressembler. Le grand marché couvert, les halles
de Budapest, aligne leurs étals pittoresques et d’une propreté remarquable sous
de vastes verrières. On y trouve de tout et même de petits souvenirs amusants.
Quant à la grande synagogue, la plus vaste d’Europe, œuvre d’un architecte
autrichien, Ludwig Forster, elle évoque plutôt une église et peut contenir 3500
personnes. Il ne faut pas oublier l’opéra et ses innombrables sculptures, la
pittoresque église paroissiale de Kobanya, le futuriste Centre Millénaire
abritant le Théâtre National et flâner si l’on peut dans les beaux jardins de
l’île Marguerite.
Jouxtant la majestueuse place des
Héros où ont été inaugurées en 1896 les festivités du Millénaire de la ville
s’étend le vaste Bois de la Ville, l’équivalent de notre Bois de Boulogne,
planté sur un terrain marécageux, lieu de chasse prisé des anciens rois
hongrois. Se dresse au bord de l’eau le très curieux château de Vajdahunyad. A l’origine, ce n’était qu’un
ensemble de bois et de carton conçu pour le Millénaire afin de montrer tous les
styles d’architecture hongroise. Il eut un tel succès qu’on édifia ensuite sa
réplique en vraies pierres. C’est un étonnant ensemble d’éléments gothiques,
baroques et Renaissance formant pourtant un tout harmonieux et séduisant !
Bien sûr, un tour panoramique de la ville en bus, de jour comme de nuit, permet
ensuite de mieux se repérer.
Notons que le retour en train
n’est pas si simple qu’on pourrait le croire. Les abords des gares sont sales
et mal conçus, dépourvus de bars ou de restaurants agréables, les wagons sont
vétustes et peu confortables. En cette période de malheureuse guerre russe
contre l’Ukraine, les réfugiés sont légions et cela serre le cœur de les voir
avec si peu de bagages, si tristes et si désemparés…
Magnifique voyage que nous avons partagé avec l'auteur. Nous garderons un excellent souvenir
RépondreSupprimerAmitiés Isaure sans oublier Regine.