AU FIL DE L'EAU

 

De Strasbourg à Budapest au fil de l’eau

 

La salle à manger de l'Europe

L'Europe à Miltenberg

Carte du périple de Strasbourg à Budapest

Le tourisme reprend timidement après les deux années de crise sanitaire que nous venons de vivre. Tours opérateurs et croisiéristes multiplient les promotions et offres alléchantes pour inciter les voyageurs à retrouver leurs envies d’ailleurs, il suffit d’en profiter en s’assurant d’un rapatriement en cas de maladie. C’est ainsi que Croisi Europe propose des croisières fluviales à prix cassés (visa@croisieurope.com et Tél. : 33 (0)3 88 76 40 98.) Paresser à bord de l’Europe, élégant et confortable bateau comprenant vastes salon bar et salle à manger pourvue de tables pour quatre ou six personnes, petit salon et pont supérieur dont on ne profite qu’à la fin du voyage, à cause de la faible hauteur des ponts jusqu’à Vienne, des cabines pour deux personnes, petites mais bien conçues, ayant toutes une grande baie vitrée donnant sur l’extérieur et bien sûr douches et toilettes privées, est une façon facile de renouer avec les voyages. De Strasbourg à Budapest, on traverse quatre pays et l’on navigue sur trois fleuves, Rhin, Main et Danube, mais on doit passer 67 écluses, ce qui n’est pas le meilleur moment du voyage... Une ou deux excursions bien organisées sont prévues chaque jour, ainsi, hélas, que les inévitables petits jeux dans l’esprit de « La croisière s’amuse ». Le personnel, en majorité hongrois, est irréprochable, le pianiste et la chanteuse, hongrois aussi, sont excellents, la cuisine reste en revanche assez quelconque, même si l’on sert chaque jour de nouveaux cocktails inventifs.

 

De Mayence à Francfort sur le Rhin

 

La cathédrale de Mayence

Fontaine de la place du Marché

La place du Marché

Vieilles maisons de Mayence

L'une des portes de Mayence

Après la traditionnelle présentation de l’équipage et du personnel, premier dîner à bord, assez fade comme le seront tous les repas. On étrenne le vaste salon-bar meublé de petites tables et de multiples coins salons organisés autour de canapés et de fauteuils en cuir orange. Les musiciens, encore une fois excellents, font régner une atmosphère paisible. Navigation de nuit jusqu’à Mayence dont on découvre lors du petit déjeuner au buffet copieux et agréable, depuis les quais, les jolies maisons peintes et fleuries. Des guides sont prévus à chaque escale et la centaine de passagers que nous sommes est répartie en deux groupes. En route pour cette délicieuse petite cité romantique avec ses vieilles portes médiévales, ses maisons à colombages, souvent peintes, sa place du marché, son élégante cathédrale, sa fontaine richement ouvragée. Comme dans toutes les villes allemandes ou autrichiennes, les rues sont rigoureusement propres, pas un papier par terre, les peintures des maisons semblent toutes neuves et pimpantes, des fleurs et de la verdure partout, aucun tag nulle part – on aimerait tant qu’il en soit ainsi chez nous !

 

Régine et moi devant l'Europe

Maisons peintes

Marché aux fleurs de Mayence

Vieilles maisons place du Marché

La navigation reprend l’après-midi sur le Rhin majestueux, au cours rapide, que l’on quitte bientôt pour son affluent, le Main. On navigue en direction de Francfort-sur-le-Main, ville de près de 800 000 habitants, la patrie de Goethe. Un bus nous emmène pour un tour panoramique de la cité. Des gratte-ciel ceinturent la vieille ville dont les maisons, à colombages aussi, arborent des pignons dentelés, un peu comme en Hollande. Toujours dans la vieille ville, la Buchgasse, la rue du livre, reste le lieu historique où se tient la fameuse foire pluriséculaire de Francfort. En fait, cette délicieuse vieille ville fut presque entièrement détruite par les bombardements aériens durant la Seconde guerre mondiale, puis reconstruite à l’identique. C’est aussi une place financière importante comportant près de cinq cents banques et un lieu d’expositions internationales.

 

Place du marché à Francfort

Vieilles maisons à pignons dentelés

Place du marché

Repos autour de la fontaine

Vieille maison à Francfort

Une écluse à Mayence

Parmi les principaux monuments historiques, citons la cathédrale Saint-Barthélemy, la typique place Romerberg où se trouve l’hôtel de ville et la spacieuse place Hauphwache avec ses nombreux cafés et surtout le quartier de Sachsenhausen, de l’autre côté du Main, aux fraîches ruelles pavés où il fait bon déguster un verre d’Appfelwein, le cidre local. Surprise lorsque nous regagnons le bord, de belles oies sauvages et peu farouches se dandinent gravement sur les berges !

 

Francfort vue du fleuve

Dîner bavarois

Nos petits musiciens

Des oies peu farouches

Moi à Francfort

Une boutique à Francfort

De Miltenberg à Wertheim sur le Main

Tôt le matin, nous arrivons à Miltenberg après avoir traversé de belles forêts veillées par de formidables forteresses. Miltenberg, également sur le Main, est une vieille cité médiévale fortifiée, d’abord édifiée sur la rive gauche du fleuve, qui a conservé ses remparts et ses portes aux allures de citadelles, son château de Mildenburg appartenant maintenant à la ville et ses jolies maisons à colombages. Il faut errer à pied, à l’aventure, dans ses ruelles pittoresques, jusqu’à sa magnifique place du marché et la Zum Riesen qui passe pour être la plus vieille auberge d’Allemagne.  La ville neuve a conquis aujourd’hui la rive droite du Main, ce qui préserve la ville historique.

Vers Miltenberg

Vieille porte fortifiée

Château de Miltenburg

 

La navigation reprend jusqu’à Wertheim, autre cité médiévale bien conservée, située au confluent du Main et de la Tauber et renommée pour son industrie du verre. Elle contient plusieurs musées retraçant son histoire ou celle de cette industrie. Un imposant château en ruines la domine, mais sa renommée provient surtout de l’importante abbaye cistercienne de Bronnbach, qui y fut fondée à partir de 1150 et dont il subsiste encore un beau cloître, plusieurs bâtiments conventuels et l’abbatiale.

 

Place du marché à Wertheim

Ruines de forteresse vers Wertheim

Détail d'une maison

Place du marché

De Wurthzbourg, résidence des princes évêques, à Kitzingen et Rothenburg

 

Wurthzbourg résidence des princes-évêques

Jardins de la résidence

L'imposante résidence et son écrin

Eglise de Wurthzbourg

Dominée par une belle église à clochetons, cette bourgade de 130 000 habitants, capitale de la Franconie du Main réputée pour son vignoble, fut aussi la résidence des princes évêques. Au centre ville et entourée d’un beau parc, cette construction baroque prestigieuse compte parmi les plus belles réalisations de cette époque. On peut visiter l’intérieur, illustrant un style rococo éblouissant. Sur l’éternelle place du marché où glougloute une fontaine très sculptée, les maisons ne sont plus à pans de bois. Plus riches, elles exhibent des façades de pierre très ornementées.

Salon rococo de la résidence

Maison de Wurthzbourg

Détail d'une façade


Maison peinte

Place du marché

 

La navigation reprend jusqu’à Kitzingen, dominée par une puissante forteresse en parfait état. Les portes médiévales et les maisons peintes en font tout le charme. Puis on navigue de nuit jusqu’à Rothenburg, ville réputée pour son majestueux hôtel de ville, ses maisons à colombages et surtout sa boutique de Noël ouverte toute l’année. A l’intérieur, c’est un délire de boules, guirlandes lumineuses, décorations de fête (Hermgrasse 1). Un autre magasin prisé, presque en face, est celui des ours en peluche, le Teddyland (Hermgrasse 10). Ces mignonnes créatures semblent surgir de partout dans la boutique, vous contemplant de leurs grands yeux ronds ! Une visite aux remparts et à l’église Saint-Jacques où se trouvent trois autels sculptés par Tilman Riemensschneider, au bastion de l’hôpital et à la place du marché donne un aperçu de cette ravissante ville.

 

Boutique de Noël à Kitzingen

Spécialité de gâteaux de Kitzingen

Boutique de jouets en bois

Autre boutique

Vieille porte de Kitzingen

Château de Kitzingen

La grand 'place de Rothenburg

Le chemin de ronde du château

Une porte de Rothenburg

Les communs du château

La formidable masse du château de Rothenburg

Les fortifications

Vers le château

Bamberg et Nuremberg sur le canal Rhin-Main-Danube

Plus intime et moins imposant que les grands fleuves, ce canal donne l’illusion d’arpenter une riante campagne plantée de vignobles, jusqu’à Nuremberg. Il serait dommage de ne retenir de cette pimpante ville médiévale le seul procès des criminels de guerre nazis dont elle fut le théâtre après la Seconde guerre mondiale. Ses fortifications intactes, son château cerné de bâtiments aux toits rouges, sa place centrale ou Hauptmarkt avec une étonnante fontaine dorée à étages et son église gothique du XIV è siècle, Notre-Dame de Nuremberg, en font une escale touristique appréciée.

La célèbre fontaine de Nuremberg

La cathédrale de Nuremberg

La place du marché toujours animée

Petit train pour visiter la ville

Toujours la fontaine

Manifestation à Nuremberg

De Ratisbonne, l’escale suivante, un bus nous emmène jusqu’au célèbre Walhalla, un imposant temple de marbre dans le goût du Parthénon d’Athènes surplombant une boucle du Danube. L’intérieur contient des bustes des hommes et des femmes ayant compté dans la civilisation allemande, comme l’avait commandé le roi Louis Ier de Bavière à l’architecte Leo von Klenze.

 

Vue du Walhalla de Ratisbonne

L'intérieur du Walhalla

La majesté à l'antique du Walhalla

Une porte de Nuremberg

Un coin romantique de Nuremberg

Petits mariés de Nuremberg

Détail de la fontaine de Nuremberg

Ratisbonne, ancienne ville libre de l’empire romain-germanique

Ratisbonne la cathédrale

Le vieux pont de pierre

Porte menant au pont de pierre

Sur le pont de pierre

La vieille ville

Une chapelle de la cathédrale

 

Ancienne ville libre de l’empire romain germanique du XIII è au XV è siècle, cette cité connut alors une grande prospérité. Elle garde de cette époque sa cathédrale gothique, son hôtel de ville, ses portes fortifiées et son célèbre Pont de Pierre enjambant le Danube. Des petits cafés nichés dans la verdure, un grand parc alangui au bord du fleuve où se dresse une arrogante villa sans style bien défini, la Villa du Park, complètent le tableau et en font une délicieuse escale située à dix kilomètres du Walhalla.

 

Une porte de Ratisbonne

La villa du Parc

Petite serveuse en costume bavarois

Ambiance d'un bistro

Fontaine près de la cathédrale

Façade de la cathédrale


Dürnstein, Passau, Melk et son abbaye

Le Danube se fraie un passage entre des gorges majestueuses, contourne de molles collines boisées hérissées de fortins, semble se frayer un chemin au sein de profondes forêts. Les paysages sont grandioses jusqu’à Dürstein, sa forteresse en ruine, ses églises fortifiées et son élégant couvent veillé par une ravissante église au bleu céleste. Puis on navigue vers Passau, son beau château fort dressé au bord de l’eau et la masse immaculée d’un château plus récent qui domine la ville. Fort bien située aux confluents de trois rivières, le Danube bien sûr, l’Inn et l’Ilz, Passau fut une principauté indépendante et florissante jusqu’à son rattachement à la Bavière en 1803. En 1662, un terrible incendie avait ravagé la cité médiévale, reconstruite ensuite dans le style baroque. Une grand’ place bordée d’élégants hôtels particuliers, une cathédrale éclatante de blancheur font l’orgueil de cette jolie cité.

 

Le clocher bleu de l'église du couvent

Une boutique de Dürnstein

Couvent de Dürnstein

Forteresse vers Dürnstein

Le couvent et son clocher bleu

Arrivée à Dürnstein

Château de Dürnstein

Nous voici en Autriche ! Escale à Melk, sur le Danube, connue surtout pour sa vaste et riche abbaye à la chapelle toute ornée de fresques, au majestueux escalier tendrement peint de rose, au délicieux pavillon s’abritant dans un beau parc.

 

Cathédrale de Passau

Fontaine de Passau

château de Passau  

Vue de l'abbaye de Melk

Le grand salon de l'abbaye

Le fameux escalier rose de l'abbaye

Cour de l'abbaye de Melk

Porte d'honneur de l'abbaye

La majestueuse abbaye de Melk

L'intérieur du pavillon

Le pavillon et ses jardins

Dans la cour de Melk

Le plafond de la chapelle

La Vienne impériale et futuriste

Les abords de la ville, vus du fleuve, présentent un curieux mélange de romantisme, avec les élégantes églises et les vieux immeubles et de modernisme avec les maisons paysagées de l’architecte Joseph Krawina ou les gratte-ciel échevelés qui se dressent près de l’eau. Le souvenir de l’impératrice Sissi flotte toujours sur la ville qu’elle n’aimait guère, surtout bien sûr dans les deux palais qu’elle habitait, la Hofburg située dans la cité, et le palais de Schönbrunn, résidence d’été des Habsbourg bâtie aux environs de Vienne.

Calèches à Schönbrunn

La cathédrale de Vienne

Les gratte-ciel de Vienne

Intérieur de la cathédrale

 

Au cœur de la ville, l’élégante cathédrale Saint-Etienne et sa haute flèche sud de plus de 68 mètres exhibe sa toiture verte et or et ses dentelles de pierre. Comme bien des édifices religieux, elle fut bâtie durant plusieurs siècles et est remarquable pour sa nef en forme de trèfle datant du XV è siècle et la majesté de sa tour sud, plus tardive. Ceinturant le centre ville proprement dit, le Graben, vaste boulevard circulaire occupant les anciens fossés de la cité romaine, comprend les boutiques les plus luxueuses de Vienne dont la fameuse pâtisserie Demel, ancien fournisseur de la cour impériale, dont il faut bien sûr déguster les délicates viennoiseries. Dans le centre ville, on peut visiter la fameuse cristallerie Lobmeyr au 26 Kamtner Strasse, la pittoresque rue des Juifs, l’ancien marché au charbon, le musée de l’Horlogerie ou l’imposante fontaine « des noces de la Vierge », sur la place Hoher Markt.

Sur le Graben, une haute colonne blanche et or à l’abondante statuaire baroque commémore la terrible épidémie de peste qui ravagea la ville en 1679. Les églises à visiter ne manquent pas mais du bateau, on remarque surtout les toits rouges de celle de Saint-François d’Assise, de style néo-roman, édifiée pour célébrer le cinquantenaire du règne de l’empereur François-Joseph en 1898, année funeste où fut assassinée l’impératrice Elisabeth.

Vienne St François d'Assises

Schönbrunn la résidence d'été

Dans les jardins de Schönbrunn

 

Une exhibition rare à ne pas manquer est la prestation de l’école d’équitation espagnole, spectacle de haute école exécuté sur les fameux étalons lipizzans à la robe immaculée, élevés dans le célèbre haras de Piber, en Styrie occidentale. Le manège évoque plutôt une salle de bal, avec ses élégantes colonnades et ses lustres de cristal et les étalons se révèlent des danseurs émérites.

Comme on ne peut prétendre visiter Vienne en un jour, un tour panoramique en bus ou en calèche, de jour puis de nuit, dans Vienne illuminée, est le meilleur moyen de partir à la découverte de cette ville romantique, de la Josefplatz et de son monument équestre, de la vieille et de la nouvelle Hofburg, les palais impériaux, du Volksgarten, le luxuriant jardin du Peuple, de la Ringstrasse où se dressent le Parlement et l’Hôtel de ville, de l’Opéra et de l’harmonieux musée des Beaux-Arts dominé par sa coupole centrale et tous les bâtiments bien restaurés constituant l’université.

Délaissant les palais du centre ville, une excursion nous mène à Schönbrunn, séjour des champs de la cour impériale. Ce fut l’impératrice Marie-Thérèse qui fit au milieu du XVIII è siècle de cet ancien pavillon de chasse une résidence royale, mais le bâtiment, certes imposant, reste trop rectiligne pour nous charmer vraiment, peint d’une couleur moutarde assez triste, même si son écrin de jardins l’égaie un peu – ils sont pourtant loin d’avoir la munificence de ceux de Versailles. Une visite de l’intérieur s’impose, histoire d’admirer la Grande Galerie qui ne parvient pas non plus à égaler celle de Versailles. En revanche, le salon des laques qui servait de bureau à l’époux de Marie-Thérèse, ce François de Lorraine qu’elle adorait, est superbe avec son alternance de riches boiseries dorées enserrant des portraits impériaux et de panneaux chinois de laque noire, et son mobilier également tout doré sur tranche. Autre curiosité de Schönbrunn, sa serre aux palmiers formée d’aériennes coupoles métalliques et les écureuils du parc, aussi familiers que bien dodus !

 

Esztergom et sa grandiose cathédrale

Située dans le nord de la Hongrie, cette ville est surtout célèbre pour sa grandiose cathédrale, reconstruite au XIX è siècle à l’emplacement d’une ancienne église médiévale. Les travaux durèrent plus de quarante ans et furent confiés à l’architecte Pâl Kühnel qui édifia ce monument néo-classique surmonté d’un dôme gigantesque. Longue de plus de 118m sur 49 de large, c’est l’un des plus importants édifices religieux de Hongrie.

Vue d'Esztergom

L'église du couvent

L'ensemble des bâtiments conventuels

Intérieur de la cathédrale

La cathédrale


Détail de la cathédrale

 

Au bord du fleuve, un ancien couvent et son église sont devenus le musée du catholicisme, très visité par un peuple fort croyant.

 

Budapest, la ville Art Déco

En arrivant en bateau à Budapest, on distingue sur la droite Buda, avec la colline du château entourée de jardins et ses luxueuses demeures nichées dans la verdure et, sur la gauche, Pest, la vraie ville, plus dense, plus peuplée, plus vivante et plus agitée. C’est une merveille que de glisser sur l’eau au ras d’un imposant bâtiment évoquant Westminster, à Londres. Long de plus de 260 mètres et coiffé d’une large coupole cernée par deux tours pointues presque aussi hautes : c’est le Parlement. Ce bâtiment de style néo-gothique, symbole de la ville, fut construit entre 1885 et 1902 par l’architecte Imre Steidl qui mourut quelques semaines avant son inauguration officielle. De nombreux ponts relient les deux rives mais le plus célèbre, le fameux Pont aux Chaînes, est en ce moment en rénovation et disparaît sous les échafaudages. Celui de la Liberté, peint en vert, fut réalisé par les ateliers Eiffel et c’est une merveille de technologie dans le goût de notre fameuse Tour. Quant au pont Elisabeth, édifié en l’honneur de l’impératrice Sissi, reine de Hongrie fort populaire, il fut reconstruit plus récemment car il menaçait ruine.

L'impressionnant Parlement de Budapest

Autre vue du Parlement

Le port fluvial

 

Après la signature du Compromis Austro-Hongrois de 1867, les trois villes voisines de Buda, Pest et Obuda furent réunies six ans plus tard pour ne former qu’une seule cité : Budapest, à présent capitale de la Hongrie. Partiellement détruite durant la Première Guerre mondiale, Budapest fut reconstruite et l’on doit à cette période le foisonnement d’élégants immeubles Art Déco. Nouveau désastre durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands faisant notamment sauter tous les ponts du Danube, puis ce furent les tanks soviétiques en 1956. Toujours renaissante, la cité offre donc un foisonnement de styles. On est frappé par la jeunesse de sa population, car c’est une ville universitaire, et par la présence de musiciens à de nombreux coins de rue, les Hongrois ayant toujours été férus de musique.

 

Des statues amusantes près du tram


Vue sur la cathédrale

La coupole de la cathédrale

Vue sur la cathédrale

Les belles façades Art Déco

Autre façade bien ornementée

Autre style

Surplombant à près de deux cents mètres le quartier de Buda, la colline du château comprenait au XIII è siècle une forteresse construite pour résister aux invasions des Tartares. Il en reste de massives murailles et des portes fortifiées mais les bâtiments intérieurs, négligés par les Turcs lorsqu’ils occupèrent la ville, puis restaurés par les Habsbourg furent détruits lors de la Seconde Guerre mondiale, puis reconstruits à l’identique pour figurer une véritable petite ville médiévale. Aujourd’hui, le château royal contient quatre musées dont la Bibliothèque Nationale riche de cinq millions de volumes. On peut voir encore à Buda le palais Sandor, reconstruit dans les années 80 et résidence du président de la République. Non loin, au milieu de la place Szentharomsag, une colonne ornée de statues baroques fut, comme à Vienne, érigée au XVIII è siècle pour célébrer la fin de l’épidémie de peste qui ravagea la ville. Autre curiosité de Buda, l’église Mathias, ses tuiles vernissées et la dentelle de pierre de sa flèche, ses voûtes peintes. Quant au Bastion des Pêcheurs, il ne date que de 1905 mais fut construit à l’emplacement de l’ancien marché aux poissons médiéval. Toute proche, à l’emplacement de l’ancienne église Sainte-Madeleine, s’ouvre une large place toujours très animée où se dressent une tour endommagée et les ruines de Sainte-Madeleine.

En quittant le quartier du château royal par le nord, en direction de Vienne, on parvient à la place Béccsi-Kapu où se tenait au Moyen-Age le marché du samedi et où se dresse aujourd’hui un vaste bâtiment de style néo-roman abritant les Archives Nationales. Le surmonte la colline du mont Gellért, son célèbre hôtel hélas en réfection et les bains les plus anciens de la ville à la belle colonnade se reflétant dans une eau claire connue dès le Moyen-Age pour ses vertus médicinales, notamment pour guérir les rhumatismes. Si l’hôtel est actuellement fermé, les bains fonctionnent toujours. S’ils sont les plus anciens de la ville, le plus vaste centre thermal de Budapest, les bains Szechenyi, s’abrite dans et au bord d’un flamboyant palais néo-baroque édifié entre 1909 et 1913.

Quand on abandonne Buda pour la plus animée Pest, cela vaut la peine de traverser le Danube à pied par l’impressionnant Pont de la Liberté d’où la vue est magnifique sur les deux rives de la capitale et sur le fleuve sillonné par les bateaux de plaisance et les péniches. Le long des quais de Pest, une jolie promenade traversée par les trams et plantée d’arbres est bordée de beaux immeubles aux styles très divers et ornée de statues de bronze figurant les habitants. On passe d’abord devant l’imposante façade à arcades du Vigado, une salle de concert construite en 1833 par Mihaly Pollack, puis c’est la formidable masse de l’Académie Hongroise des Sciences arborant un style néo-Renaissance et le palais Gresham, ancien siège de la compagnie d’assurance anglaise reconverti en hôtel, puis la place Vorosmarty, du nom du poète, où se trouve le célèbre café Gerbaud où se réunissaient tous les artistes et intellectuels de la ville et enfin le Parlement abritant la collection des bijoux de la couronne dont la fameuse couronne du roi Saint-Etienne.

Le château de Budapest by night

 

L

La place des Héros

Dans le Parc un château d'abord éphémère

Les plus vieux bains de Budapest

Le majestueux Pont de la Liberté

Des halles gigantesques

 

De style à la fois Art Nouveau et folklorique, gaîment peint d’ocre, de vert et de blanc, le musée de la Poste et de la Caisse d’Epargne, édifié de 1900 à 1901 par l’architecte Odon Lechner, est l’un des bâtiments le plus représentatif de la ville, avec ses symboliques ruches d’abeilles ornant ses murs. Très vaste et imposante, l’immense basilique Saint-Etienne peut contenir 8500 personnes, le peuple hongrois étant resté très croyant – les conducteurs ont presque toujours un chapelet enroulé sur leur rétroviseur. L’intérieur, de style néo-Renaissance, est plus majestueux que vraiment beau, mais il impressionne ! Cour parisienne, ancienne banque turque, musée des Arts décoratifs aux tuiles vernissées de vert et d’or, les bâtiments se succèdent sans se ressembler. Le grand marché couvert, les halles de Budapest, aligne leurs étals pittoresques et d’une propreté remarquable sous de vastes verrières. On y trouve de tout et même de petits souvenirs amusants. Quant à la grande synagogue, la plus vaste d’Europe, œuvre d’un architecte autrichien, Ludwig Forster, elle évoque plutôt une église et peut contenir 3500 personnes. Il ne faut pas oublier l’opéra et ses innombrables sculptures, la pittoresque église paroissiale de Kobanya, le futuriste Centre Millénaire abritant le Théâtre National et flâner si l’on peut dans les beaux jardins de l’île Marguerite.

Jouxtant la majestueuse place des Héros où ont été inaugurées en 1896 les festivités du Millénaire de la ville s’étend le vaste Bois de la Ville, l’équivalent de notre Bois de Boulogne, planté sur un terrain marécageux, lieu de chasse prisé des anciens rois hongrois. Se dresse au bord de l’eau le très curieux château  de Vajdahunyad. A l’origine, ce n’était qu’un ensemble de bois et de carton conçu pour le Millénaire afin de montrer tous les styles d’architecture hongroise. Il eut un tel succès qu’on édifia ensuite sa réplique en vraies pierres. C’est un étonnant ensemble d’éléments gothiques, baroques et Renaissance formant pourtant un tout harmonieux et séduisant ! Bien sûr, un tour panoramique de la ville en bus, de jour comme de nuit, permet ensuite de mieux se repérer.

Notons que le retour en train n’est pas si simple qu’on pourrait le croire. Les abords des gares sont sales et mal conçus, dépourvus de bars ou de restaurants agréables, les wagons sont vétustes et peu confortables. En cette période de malheureuse guerre russe contre l’Ukraine, les réfugiés sont légions et cela serre le cœur de les voir avec si peu de bagages, si tristes et si désemparés…

 

Commentaires

  1. Magnifique voyage que nous avons partagé avec l'auteur. Nous garderons un excellent souvenir
    Amitiés Isaure sans oublier Regine.

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