SUR LE MEKONG
Le Mékong au
fil de l’eau
Toilette dans le Mékong |
Dixième fleuve du monde avec près de
Une croisière à bord du Mékong Prestige
Le Mékong Prestige |
D’octobre à avril, Rivages du monde vous propose une
croisière de treize jours et douze nuits, dont deux nuits à terre, à bord de
son Mékong Prestige, élégant bateau de 32 cabines prévues pour 64 passagers.
Vous naviguerez confortablement au rythme paisible de ce fleuve majestueux qui
a abandonné ses allures fougueuses après avoir creusé de profondes gorges au
Yunnan.
Le périple commence à Siem Reap, la ville moderne située près de la prestigieuse capitale khmère d’Angkor. Nous sommes hébergés au confortable Sokha Angkor Resort, bâti autour d’un luxuriant jardin et de son immense piscine aux cascades très kitches. Partout dans la ville moderne se dressent d’hallucinants décors de Noël, assez incongrus sous ces tropiques et en cette région bouddhiste : pères Noël et leurs rennes, sapins tout rutilants de boules et de lumières, crèches en tous genres. L’après-midi et le jour suivant seront consacrés à la visite de sites majeurs d’Angkor.
L’empire khmer
Angkor Porte Sud |
Gamins devant la Porte Sud |
Le Bayon |
Les visages extatiques du Bayon |
Cet empire, bien plus vaste que l’actuel Cambodge, fut
fondé au début du IX è siècle par le roi Jayavarman II et s’étendit
progressivement à toute la péninsule du sud-est asiatique, sa prospérité étant
due à de remarquables travaux hydrauliques irriguant toute la région :
retenues d’eau et innombrables canaux. Chaque roi avait à cœur d’édifier ses
propres temples, d’où cet incroyables foisonnement d’édifices, tout d’abord
construits en briques, puis en diverses sortes de pierres, grès, latérite ou
schiste. Les premiers temples ou temples-montagnes reproduisaient le mythique
mont Méru, le paradis de la religion hindouiste. Le meilleur exemple en est
sans doute le Bakong aux cinq niveaux symboliques hérissés de plus de cent
tours. Troubles avec les peuples voisins, Thaïs ou Chams, guerres de succession
incitèrent les rois khmers à transférer provisoirement leur capitale à Koh Ker,
à cent kilomètres au nord-est d’Angkor. La paix rétablie, le grand roi
Suryavaman II édifia le plus vaste temple d’Angkor, Angkor Vat, vers 1130.
Cinquante ans plus tard, le bouddhisme mahayana ou Grand Véhicule devint la
religion officielle du peuple khmer, s’illustrant par ces tours aux quatre
visages immenses du Bouddha souriant – un sourire extatique qui est resté
l’emblème du peuple cambodgien. A cette époque, Angkor s’étendait sur deux
cents kilomètres carrés et comptait une bonne centaine de temples. A l’occasion
du retour à l’hindouisme prôné par le roi Jayavaman VIII au XIII è siècle, de
nombreuses statues du Bouddha furent par malheur détruites avant que le
bouddhisme ne reprit le dessus au XIV è siècle, cette fois sous la forme
theravada ou Petit Véhicule, une approche plus simple et moins mystique du
bouddhisme. Occupée et pillée par les Thaïs du royaume d’Ayutthaya en 1431,
Angkor fut définitivement abandonnée par ses habitants et la jungle recouvrit
vite ses merveilles. Angkor sombra dans l’oubli. La période tragique du règne
des Khmers Rouges qui, de 1975 à 1979, sous la direction de Pol Pot, firent en
quatre ans quatre millions de morts et semèrent les ruines de bombes rendit
longtemps le site inaccessible aux archéologues.
En 1993, alors que l’horreur de la guerre civile s’estompait, l’UNESCO lança un vaste programme de préservation du site sans parvenir à lutter contre le développement anarchique des divers projets touristiques et la rivalité entre les pays désireux de s’attribuer la rénovation d’un temple, jusqu’à la mise en place en 2001 d’une étude archéologique à grande échelle régulant les divers travaux de restauration et préservant le site. On sait maintenant qu’à son apogée, Angkor s’étendait sur 3000 km2 et comptait une population de 700 000 habitants, une trop grande déforestation contribuant aussi à sa chute…
Porte sud et
Bayon
Notre visite commence par la Porte Sud, l’une des quatre
portes à visages donnant accès à la cité royale d’Angkor Thom édifiée par le
roi Jayavavarman VII au XII è siècle. Cette cité forme un carré parfait
d’environ trois kilomètres de côté, ceint d’un rempart et bordé de douves. Ces
visages représentent les quatre grands rois du panthéon hindouiste. Ces portes
sont reliées entre elles par deux voies perpendiculaires se joignant au centre
de l’enceinte. Là se dresse le Bayon. Une cinquième porte, située au nord de
celle de l’est, permet d’accéder à la Terrasse des Eléphants et au Palais Royal
dont il ne reste que les murs de soubassement.
On accède à cette Porte du Sud par une chaussée
franchissant les douves et bordée de chaque côté par 54 géants retenant le naga, le serpent mythique montant la
garde devant les quatre grands rois. Ces géants représentent d’un côté des
génies bienfaisants, les deva, et de
l’autre des démons ou asura.
Au centre exact de l’ancienne cité d’Angkor Thom se
dresse donc mon temple préféré, celui qui m’a toujours le plus émue, chaque
fois que je reviens à Angkor : le Bayon. 54 tours, toujours ce nombre
sacré chez les Khmers, offrent plus de 200 fois aux regards le visage extatique
de son bâtisseur, le roi Jayavarman VII. Extase mystique de ce roi adorateur de
Bouddha, même si son successeur consacra ensuite le Bayon à l’hindouisme.
D’exquis bas-reliefs à l’extrême précision montrent la vie quotidienne à Angkor
au XIII è siècle, des scènes de guerre ou les corps graciles et voluptueux des Apsara, les danseuses célestes ou
peut-être aussi les concubines du roi. Hanches évasées, petits seins ronds haut
plantés…
Le même grand roi bâtisseur a fait réaménager cet espace
pour intégrer dans sa nouvelle cité un palais royal digne de lui. Il n’en reste
aujourd’hui que la célèbre Terrasse des Eléphants qui présente sur
Ta Prohm enserré par les racines de fromager et le Bassin Royal
Le Ta Prohm enserré par les racines de fromager |
Jeune fille à Angkor |
L'immense Bassin du Roi |
On coiffe la mariée avant la photo |
Situé à un kilomètre à l’est d’Angkor Thom et toujours
édifié par le même roi bâtisseur, Ta Prohm a longtemps été volontairement
laissé dans son état naturel, enserré d’une mortelle étreintes par les racines
géantes des fromagers qui, à la longue, ont achevé de déstabiliser les pierres
ouvragées. L’étreinte s’est intensifiée, les racines ne cessant de croître
comme autant de tentacules géantes, si bien qu’aujourd’hui on a dû se résoudre
à les sacrifier pour le rénover. C’était au XII è siècle un important monastère
bouddhiste et une université. Une inscription nous révèle qu’à l’époque, 12640
personnes servaient dans ce sanctuaire, nourris par 66 000 fermiers
produisant plus de 2500 tonnes de riz par jour. Au Ta Prohm, le visage
extatique représenté n’est plus celui du roi, mais de sa mère.
L’immense Srah Srang ou Bassin Royal ne mesure pas moins
de 700m de long sur 350m de large et est alimenté par les eaux de la rivière
Siem Reap, celle qui donna son nom à la ville moderne jouxtant Angkor. Il est
surmonté d’une élégante terrasse de grès ornée de lions gardiens. Il fut
réaménagé au XII è siècle par le même Javavarman VII qui lui donna son aspect
actuel.
Le temple d’Etat d’Angkor Vat et la Citadelle des Femmes
Les belles Apsaras d'Angkor Vat |
Les douves d'Angkor Vat |
Visite en famille |
Banteay ou la Citadelle des Femmes |
Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et considéré
comme la huitième merveille du monde, le temple d’Etat d’Angkor Vat fut édifié
au début du XII è siècle par le roi Suryavarman II. Initialement édifice
hindou, il fut dédié à Vishnou, le deuxième dieu de la trinité hindouiste,
Brahma étant le créateur, Vishnou le protecteur et Shiva le destructeur. Il fut
ensuite bouddhiste comme tous les temples d’Angkor, pour un temps. Devenu le
symbole du Cambodge, il orne le drapeau national. A la fois temple-montagne
représentant le mont Méru, il est aussi un temple à galeries. Ceint de douves
et d’un mur extérieur de
La danse de l'Apsara |
Atelier de tissage |
Atelier de vannerie |
L'immensité du Tonlé Sap |
Gamine d'un village lacustre |
A
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Le palais Royal de Phnom Penh |
Coucher de soleil sur le Mékong |
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