DECOUVRIR BOULOGNE-BILLANCOURT
Boulogne-Billancourt, ses parcours et ses musées
Jardin japonais |
Jardin japonais du musée Albert-Kahn, naissance Jardin japonais
Si l’on peut maintenant se rendre
facilement de Paris à Boulogne-Billancourt en métro ou en bus et que l’on a
tendance à presque considérer Boulogne-Billancourt comme un quartier parisien,
il ne faut pas s’y tromper, il s’agit d’une vraie ville formée depuis 1860 par
la réunion de Boulogne et de Billancourt, ces deux villages ayant d’ailleurs
des siècles d’existence. Billancourt était au XII è siècle une ferme détenue
par l’abbaye de Saint-Victor et Boulogne un village alors appelé Les
Mesnils-lès-Saint Cloud.
Ses parcours
Riche de tout un passé artistique
et historique, Boulogne-Billancourt se découvre lors de conférences ou de
parcours que propose l’OTBB (Office de Tourisme de Boulogne-Billancourt, Tel. :
01 41 41 54 54 ou contact@otbb.org) :
parcours mémorial Seconde Guerre mondiale, parcours industriel, patrimoine
emblématique des années 60, parcours des Années 30 et bien d’autres…
Ses musées :
Le musée départemental Albert-Kahn
Situé au 14, rue du Port, Tél. :
01 55 19 28 00.
La serre |
Pavillon où sont conservés les 70 000 autochromes |
Il s’agit de l’ancienne propriété
du banquier Albert-Kahn appartenant à présent au département des
Hauts-de-Seine. Fils d’un marchand juif de bétail de Marmoutier, Albert Kahn
doit quitter l’Alsace devenue allemande en 1871. D’abord simple employé à la
banque Goudchaux à Paris, il fonde ensuite son propre établissement en 1898, à
38 ans, puis finance diverses fondations dont les Archives de la Planète, un
inventaire du monde en photos. Ruiné par le krach de 1929, il peut pourtant
rester dans son ancien hôtel particulier où il meurt le 14 novembre 1940. Dans
son ancien domaine de près de quatre hectares, on visite tout d’abord le
bâtiment conçu par l’architecte japonais Kengo Kuma et le fameux « mur
inventaire » où sont inclus plus de 2000 autochromes choisis par
algorithme parmi les 70 000 de sa collection. Si l’effet général est
saisissant, il est pourtant assez frustrant d’ignorer où et quand le cliché a
été pris. Heureusement, d’autres salles offrent des photos d’archives proposées
par thèmes et légendées cette fois.
Quant au jardin, il comprend quatre
parties : le parterre à la française et la roseraie, le jardin anglais,
les forêts et le jardin japonais, ravissant en toutes saisons, avec son jardin
de thé pourvu de son pavillon et un jardin moderne avec un parcours d’eau
symbolisant la vie d’Albert Kahn.
Le musée Paul Belmondo
14, rue de l’Abreuvoir, Tél. :
01 55 18 69 01.
Musée Paul Belmondo |
Musée Paul Belmondo |
Reconstitution de l 'atelier de Paul Belmondo |
Aménagé dans le château
Buchillot, une ancienne folie du XVIII è s. ayant appartenu aux Rothschild, ce
musée dédié à l’œuvre du sculpteur Paul Belmondo fut créé par la ville en 2010,
à partir du fonds légué par ses enfants, Muriel, Alain et Jean-Paul, le fameux
acteur.
Né à Alger en 1898, Paul Belmondo
suit tout d’abord des études d’architecture à l’Ecole des beaux-arts d’Alger,
puis à Paris où il est l’élève du sculpteur Charles Despiau. Bientôt célèbre,
il reçoit des commandes officielles pour le nouveau palais de Chaillot et l’exposition
universelle de New York. Après sa mort en 1982, deux de ses œuvres, La
Jeannette et l’Athlète, sont installées dans les jardins des Tuileries. On peut
voir dans le musée qui lui est consacré une reconstitution de son atelier et
ses sculptures, médailles et dessins installés dans des niches évoquant les
cabinets de curiosité.
Tête de Jean-Paul Belmondo par son père |
Paul Belmondo |
Le musée des années trente
28, av André Morizet, Tél. :
01 55 18 46 42.
table de Ruhlmann |
Vitrail Art Déco |
Commode de Ruhlmann |
Tout d’abord installé dans les
locaux de l’hôtel de ville sous la direction du Dr Albert Bezançon, le musée s’oriente
ensuite vers le patrimoine des années trente, ce bouillonnement créatif de l’entre-deux-guerres,
et s’enrichit de nouvelles collections, tant et si bien qu’il doit s’installer,
en 1998, dans les locaux de l’espace Landowski exposant les œuvres du sculpteur
Paul Landowski. Aux peintures de Bernard Boutet de Montvel, Maurice Denis ou
Georges Desvallières, s’ajoutent les sculptures de Joseph Bernard, Charles
Despiau, Jan et Joël Martel ou les meubles du grand ébéniste Jacques-Emile
Ruhlmann, également décorateur et surnommé le « Riesener de l’Art déco »
ou du styliste Hans Knoll, d’origine allemande et créateur avec sa femme
Florence de l’importante entreprise Knoll.
Sainte Geneviève par Paul Landowski |
Paravent des Années Trente |
Le célèbre fauteuil Knoll |
Une journée ne suffit évidemment
pas pour découvrir cette ville d’art si dynamique et si proche de Paris.
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