SECRET D'HISTOIRE SUR LOUIS II


Tintine tourne à Munich


 

Louis II à cheval au début de son règne

Promenade de Louis II en traîneau au clair de lune


En plein cœur de Munich, dans ce laid bloc de pierres grises que Louis II n’aimait guère, Tintine et l’équipe de Secret d’Histoire évoquent des épisodes fameux de la vie du roi : son couronnement dans l’immense (et vide maintenant) Salle du Trône où il prêta serment sur la Constitution deux jours après la mort de son père, le roi Maximilien, le 19 novembre 1888, en présence du Gouvernement de son père, de toute la Cour et de la famille proche. Un bain de foule tel qu’il les détestait, lui qui fut durant toute sa vie un roi solitaire. Louis a dix-huit ans, il est fort beau, grand et mince, le corps bien pris par des pantalons blancs et de hautes cuissardes, sanglé dans sa veste d’uniforme bleu roi, le grand collier de l’ordre de Saint-Hubert, le plus vieil ordre de chevalerie de Bavière, autour du cou, un immense manteau de blanche hermine flottant sur les épaules. On peut encore voir la magnifique couronne qu’il porta et celle, plus petite et toute sertie de perles, que Sophie, la plus jeune sœur de l’impératrice Elisabeth d’Autriche, ne ceignit pour sa part jamais en public. Elle ne fit que l’essayer puisque leur mariage fut sans cesse remis, jusqu’à son annulation pure et simple.
 
Couronne de Louis II, celle en perles était destinée à sa fiancée, Sophie

Le carrosse du couronnement et les harnais
précieux des chevaux, exposés à Nymphenburg

Le romantique château de Nymphenburg, à Munich, où naquit Louis II


Le château de Nymphenburg, tout cerné d'eau vive



 

Mais ce fut dans le plus romantique château de Nymphenburg, tout entouré d’eau où voguent les cygnes si chers à Lohengrin et au roi, qu’il naquit, un certain 25 août 1845. Une immense salle voûtée contient les nombreux carrosses de la Cour, dont celui du couronnement, un chef d’œuvre du rococo fabriqué spécialement à Paris, les traîneaux où le roi aimait tant glisser la nuit sur la neige de ses chères montagnes, les harnais si bien ouvragés de ses chevaux…

On imagine sans peine son grand cercueil découvert remontant la travée centrale de cette église Saint-Michel si blanche et si claire. Dans le cercueil, le roi, vêtu du costume de velours noir de l’ordre de Saint-Hubert, un simple bouquet de jasmin déposé par Sissi, sa cousine, sur la poitrine. Et les trois millions de spectateurs massés entre la Résidenz et l’église Saint-Michel pour lui rendre un dernier éloge, des roses à la main, la fleur préférée du défunt… Son corps, que la famille refuse toujours d’autopsier à nouveau, repose toujours dans la crypte de l’église, scellé dans un cercueil de zinc, œuvre des artisans de Munich, ultime cadeau à un souverain très aimé. Des petits bouquets naïfs ornent toujours son tombeau, là où gisent les autres membres de la famille Wittelsbach, dont son frère Otto et la fille de Sophie, l’éternelle fiancée finalement mariée à un petit-fils du roi Louis-Philippe.

Pas si facile de tourner en des lieux publics où l’on est toujours dérangé par un passant, un éclat de rire, où il faut donc recommencer plusieurs fois les mêmes scènes, mais sans texte préparé et su à l’avance, comme c’est le cas pour les acteurs… Heureusement que l’équipe de Secret d’Histoire, Dominique, la rédac chef, Daniel son assistant, Alexis le caméraman et Pierre, le preneur de son et le boute en train de la fine équipe, se montrent d’une patience angélique !

 
La cour de la Résidenz de Munich

Le tombeau toujours fleuri de Louis II
à Saint-Michel, à Munich

L'équipe de Secret d'Histoire et Tintine dans le jardin de Saint-Michel


La diffusion de cette émission, "Secret d'Histoire, Louis II", est prévue en principe pour le mois de septembre prochain.

Le livre d'Isaure de Saint Pierre, "Louis II, le roi des rêves" est édité chez Albin Michel et disponible en librairie.

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