La Loire, au centre de la région
Auvergne-Rhône-Alpes
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La Loire aux Deux Becs, un courant encore fougueux |
Les
espaces naturels de la Loire
Traversée de
bout en bout par ce fleuve qui n’est ici que tumultueux et prendra sa majesté
plus tard, dans les régions si aimées de nos rois de France et parsemées de
leurs luxueux châteaux, la Loire est un ancien territoire industrialisé qui
retrouve à présent son vrai visage : gorges puis rives un peu encaissées,
molles collines hérissées de pitons rocheux sur lesquels s’élèvent une église
fortifiée ou un château autour desquels s’accroche un village souvent de
caractère, profondes forêts, vastes étangs. Le paysage varie lorsque l’on passe
des bocages du Roannais à la plaine du Forez, des monts de la Madeleine ou du
Forez à ceux du Beaujolais et du Lyonnais ou du massif du Pilat à la vallée du
Rhône. Partout dans ce département, on s’attache aujourd’hui à retrouver ces
espaces naturels souvent dégradés par une agriculture trop intensive ou les
besoins de l’industrie.
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L'étang David, un lieu sauvage non loin des habitations |
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Un buffet campagnard pour présenter les spécialités locales |
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Torturée par les machines, la colline montre ses viscères, des roches vieilles de 30 millions d'années... |
Trois sites
naturels préservés illustrent bien cette volonté de redonner sa place à la
nature. Il y a quelques siècles, 800 étangs creusaient les quelques
3000 hectares de la
plaine du Forez. Accusés d’être porteurs d’épidémies, nombre d’entre eux furent
asséchés. Aujourd’hui au contraire, on leur redonne vie. Ainsi le domaine de
l’étang David, le plus méridional de ceux de la plaine du Forez, comporte
30 hectares d’eau,
prairies et bois, ainsi que d’anciennes fermes donnant une juste idée de la vie
rurale au XIX è siècle (Commune de Saint-Just-Saint-Rambert, Tél. : 04 77
52 48 53 et
www.stjust-strambert.fr.)
Qui dit
département de la Loire dit bien sûr fleuve du même nom. Au cœur de la plaine
du Forez, au lieu dit les Deux Becs, un sentier pédagogique propose une jolie
balade sur les bords de la Loire, qui n’est alors qu’un fougueux torrent
traversé de petites cascades. D’anciennes gravières ont été recolonisées par la
forêt, qui fait oublier la main de l’homme (Sentier de la forêt Vierge,
Tél. : 04 77 48 40 29 et
www.loire.fr).
A
Saint-Georges-Hauteville bourdonnent les grues, pelleteuses et autres
excavatrices creusant la colline sans relâche pour en extraire ses pierres. Le
site est impressionnant et, si l’on ne peut le qualifier de naturel, il donne
une juste idée des divers strates de roches ayant existé là il y a trente
millions d’années, quand y sévissait un climat tropical permettant aux
crocodiles ou à leurs ancêtres de barboter béatement dans les mares d’alors
(Tél. : 04 77 48 40 29 et www. loire.fr).
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Au restaurant étoilé du Château-Blanchard, un dessert comme un jardin |
Une étape
gastronomique à ne pas manquer est le restaurant de l’hôtel du
Château-Blanchard, récemment étoilé, et ses spécialités de poissons
(Tél. : 04 77 54 28 88 et www.hotel-chateau-blanchard.com).
Champdieu, un attachant « village
de caractère »
Les
villages médiévaux « de caractère » ne manquent pas dans ce
département. Citons Saint-Jean-Saint-Maurice, Le Crozet, Montarcher,
Saint-Bonnet-le-Château, Marols, Malleval ou Sainte-Croix-en-Jarez. Tous ont
leur charme, leurs vieilles bâtisses, leurs églises altières, mais l’un d’entre
eux, Champdieu, nous a particulièrement séduits par son étonnante
église-forteresse, ses maisons du Moyen-Age, ses restes de remparts…
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Cette belle porte médiévale ouvre sur la maison de retraite de Champdieu |
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La formidable masse du monastère-forteresse de Champdieu |
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Clocher et murailles de l'église de Champdieu |
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La douceur paisible de la crypte |
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La fresque un peu naïve et le plafond à caissons du réfectoire |
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Le cloître croulant sous une glycine romantique |
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L'atelier d'Antoinette à Champdieu |
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Benjamin Roffet et Gilles Bonnefoy observant les promesses de la vigne |
Dès que l’on
franchit la porte s’ouvrant dans les remparts qui ceignaient autrefois
entièrement le village, on découvre les ravissantes ruelles pavées bordant des
maisons aux massives pierres faites pour durer. Surtout, on est surplombé par
la masse écrasante de cette église-forteresse abritant autrefois un monastère,
son père abbé et ses douze moines, un cloître en partie reconstruit, les vastes
salles du chapitre et réfectoire orné d’une belle fresque représentant bien sûr
la Cène, un petit musée contenant statues et objets sacerdotaux (Tél. 04 77 97
71 83 et
mairie-champdieu-animation@orange.fr).
Au pied de l’église, la charmante boutique d’Antoinette renferme un appétissant
bric-à-brac de produits régionaux et objets décoratifs (Tél. : 04 77 76 35
61 et
www.atelierdantoinette.fr).
Rien de mieux
pour se mettre en appétit que de déguster les Côtes du Forez et les vins bios
d’un vigneron indépendant, Gilles Bonnefoy, tout en profitant des commentaires
de son copain, meilleur sommelier de France 2010, Benjamin Roffet (AOP-Cotes du
Forez, Tél. : 04 77 97 07 33 et www.vins-g-bonnefoy.com).
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Le restaurant du Buffet de la Gare à Champdieu |
Dépaysement
garanti en dégustant la cuisine traditionnelle du restaurant le Buffet de la
Gare, aménagé en effet dans l’ancienne gare désaffectée de Champdieu
(Tél. : 04 77 97 19 78 et
www.lebuffetdelagare-champdieu.fr).
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Paul Laurent dans la boutique de son moulin à huile |
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Cuisson des graines de colza |
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Une fois moulues, elles donneront cette huile qu'il faudra encore décanter huit jours |
A Savigneux,
Paul Laurent nous charme par ses impressionnantes rouflaquettes, ses airs
bonhommes, sa drôlerie et ses incomparables huiles, celle de colza étant sa
spécialité, avec celle de tournesol ou de sésame. Sa boutique, où l’on peut
déguster toutes ses huiles, jouxte son moulin où les graines de colza sont
grillées, moulues, puis décantées pour fournir cette huile si riche en omégas 3
précieuses pour une bonne santé (Tél. : 04 77 58 32 45 et
www.moulin-huile-paullaurent.fr).
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