TEL AVIV
Tel Aviv, la ville qui ne s’arrête
jamais…
Fondée
en 1909 par 66 familles de Jaffa désireuses de créer une nouvelle
agglomération, Tel Aviv, la ville qui ne s’arrête jamais (de bâtir, de créer de
nouvelles sociétés, de nouveaux styles, de vivre la nuit, d’accueillir les
groupes les plus importants des nouvelles technologies tels que Google ou
Microsoft) reste la cité de prédilection des jeunes.
On
dit même que c’est la ville la plus jeune du monde, avec plus d’un tiers de sa
population âgée de 18 à 35 ans. Il faut avouer qu’elle a tout pour plaire, avec
son ensoleillement exceptionnel de 300 jours par an, ses 14 km de plage et ses 120 km de pistes cyclables
(elle a même adopté le système français de vélib). En même temps, Tel Aviv
garde une dimension humaine, pas plus de 52 km2 pour une population de
410 000 habitants.
Dès
vingt-deux heures, tous ces jeunes se retrouvent à déambuler autour de
Rothschild boulevard, la plus large artère de la ville et la plus animée
lorsque la nuit tombe. Les restaurants y sont légions et l’on se presse sur
leurs terrasses, même en plein hiver. Les kiosques bien restaurés servent des
cafés en plein air. Déjà, des groupes se forment à l’entrée des clubs, le
Block, Haoman 17, Levontin 7 ou du très couru, Jimmy Who Bar.
Depuis
près d’une dizaine d’années, cette ville est surnommée « La Bulle »,
du nom du film du réalisateur israélien Eytan Fox, The Bubble contant les amours impossibles d’un Israélien et d’un
Palestinien à Tel Aviv.
Un patchwork de styles
Ancien port de Tel Aviv |
Immeuble de style Bauhaus rénové |
Les audaces du Design museum de Holon |
Quand
les membres de ces 66 familles ont décidé en 1909 de créer à l’emplacement de
dunes désolées la première cité de culture purement hébraïque, tout restait
bien sûr à faire. Aujourd’hui, journaux, écoles hébraïques, centres culturels
et théâtres célèbres y pullulent. La danse y est somptueusement représentée au
Suzan Dellal Center, à Varda Hall, par le spectacle de la compagnie Bat Sheva,
The Hole, en ce moment. L’industrie du diamant y est florissante. Jérusalem n’étant
pas reconnue internationalement comme capitale du pays, c’est aussi à Tel Aviv
que se situent les différentes ambassades. A présent, la ville s’étend jusqu’à
la rivière et le parc Yarkon, les banlieues chics de Hertzliva et Ramat
Hasharon au nord, la rivière Ayalon à l’est et au sud les villes de Bat Yam et
Holon qui seront bientôt enserrées dans son étreinte.
Aux
premières maisons édifiées à la va-vite et entourées de jardinets tendant
malheureusement à disparaître ont succédé des demeures en bois plus élégantes
d’inspiration américaine, puis les lignes pures et sobres des petits immeubles
de style Bauhaus, restaurés aujourd’hui à grands frais. Tous ces styles se
côtoient au centre de la cité pour constituer « la ville blanche »,
classée au patrimoine de l’Unesco, tandis que, sur fond de ciel d’un bleu
toujours limpide se profilent les immenses grues édifiant sans cesse de
nouveaux buildings aux formes futuristes abritant banques et bureaux. Cette
diversité, cette fête non stop dans « la ville qui ne dort jamais »
et où l’on peut prendre son petit-déjeuner à n’importe quelle heure dans
certains bars ont conquis les touristes. Ils sont plus de 2,5 millions à y
accourir chaque année pour s’imprégner de son ambiance survoltée ou parcourir
ses beaux musées, le Tel Aviv Museum of Art renfermant collection d’art
contemporain et impressionnisme ou le Design Museum Holon aux grandioses
volutes de métal, exposant actuellement l’incroyable collection de bicyclettes
de Michael Embacher.
Le renouveau de Jaffa
Famille arabe contemplant Tel Aviv depuis Jaffa |
Flea Market à Jaffa |
L'élégance intemporelle du Vieux Jaffa |
Amusante boutique à Jaffa |
Considérée comme l’une des plus vieilles villes du monde, l’ancienne cité de Jaffa, qui jouxte Tel Aviv et dont les habitants furent donc à l’origine de la ville « qui ne dort jamais », remonte à la haute Antiquité. On peut d’ailleurs voir, non loin du rivage, le rocher où la belle Andromède fut enchaînée pour servir de repas au monstre marin, avant d’être bien sûr délivrée par un vaillant et beau jeune homme, Persée monté sur Pégase, son cheval ailé ! La tour de l’horloge, la fontaine du zodiaque ou celle de Jonas ornée d’une débonnaire baleine, l’église Saint-Pierre, la synagogue Libyenne ou la maison du Tanneur où Saint Pierre eut son rêve prémonitoire l’envoyant précher l’Evangile aux quatre coins du monde sont autant de repères jalonnant un passé prospère, même si le port de pêche peut aujourd’hui sembler minuscule. Les vieilles maisons aux murs épais bien rénovées, les restes des murailles des croisés, l’ancienne gare ou le vaste hôpital Saint-Joseph pourraient en faire une ville musée, mais ce n’est pas la vocation de Jaffa. L’ancienne gare de Hatachana est devenue un pimpant centre commercial où abondent galeries, boutiques de mode et centre de soins de beauté (les produits de la Mer Morte riches en sels minéraux et commercialisés par Ahava sont à juste titre réputés) ou échoppes de plein d’air faisant la joie des petits. L’une des plus anciennes maisons du vieux Jaffa, vieille de 250 ans et située au cœur de la ville, celle de l’artiste Ilana Goor qui l’habite toujours, même si elle se visite, abrite ses œuvres et ses collections privées.
Plaisirs de
la table
Deux formules pour goûter aux saveurs si variées de la
cuisine juive issue d’Afrique du nord et d’Europe de l’est, déguster baba ganoush (mélange d’aubergine, crème
et condiments), chrain (sauce au raifort
et betteraves rouges), farfel
(nouilles torsadées faites de farine et d’œufs pilés) cholent (plat à base d’orge, pommes de terre, bœufs et haricots) ou
fondant malabi (sorte de yaourt
agrémenté d’eau de rose, fruits secs et noix de coco) : .Acheter à
l’office du tourisme une carte Shuk Bites permettant de prendre un repas
complet en testant successivement cinq restaurants proches du Marché aux Puces,
voir le Centre d’information touristique (46, rue Herbert Samuel, Tél. :
03 5166188).
. Se faire inviter chez l’habitant pour un vrai repas
comme à la maison en contactant Katie Sorene, qui se charge de tout organiser :
Tél. 03 5407239.
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