MAGIE DES PALAIS D'IRAN

Palais et jardins des Mille et une nuits en Iran

 
Téhéran, palais du Golestan

Palais du Golestan


Il n’y a aucun danger à voyager, même seule, en Iran. Il suffit d’avoir une invitation d’un résident iranien en Iran pour obtenir son visa et ensuite, tout s’enchaîne.

Petit code du voyageur

Le mieux est de demander à l’une des agences de voyages de Téhéran un chauffeur parlant anglais pour visiter la ville et de lui marchander ensuite ses services pour le tour classique réalisable en neuf jours : Téhéran, Kashan, Abyaneh, Ispahan la perle de l’Iran, la prodigieuse Persépolis hélas incendiée par Alexandre, Shiraz et les tombeaux de ses poètes, Kerman, Yazd la ville du désert couleur de miel, Kalardesh et retour à Téhéran. On ne demande aux visiteuses que de porter un foulard, même minuscule et un T-shirt à manches longues pas trop décolleté par-dessus un pantalon.
La rigueur religieuse s’estompe depuis la mort de Khomeiny et son successeur l’ayatollah Ali Khamenei désire donner une image plus souriante de son pays. Bien sûr, l’usage de l’alcool ou de drogues est interdit, des élans amoureux en public très mal vus !

Agences de voyages à Téhéran :

Téhéran, le « Jardin des roses » du Golestan

Golestan, palais du Trône de marbre

Si la ville moderne, poussée n’importe comment, n’a pas grand intérêt, elle renferme de beaux musées et surtout un lieu féerique : le palais du Golestan, résidence des rois qajars durant les XVIII è et XIX è siècles. Situé près du bazar, en plein centre ville, il fut construit par Fath Ali Shah au début du XIX è siècle.
Dans ce jardin fleuri des roses iraniennes rouges et jaunes, partout murmure l’eau venue des montagnes – le mont Damavant, le plus haut sommet d’Iran aux neiges éternelles et culminant à 5671 m n’est situé qu’à une centaine de kilomètres de la capitale. Le parc est semé d’élégants pavillons émaillés décorés de motifs floraux ou de paysages de rêve. Le plus somptueux, le palais du Trône de marbre, qui date de 1806 et n’a subi aucune altération abrita les cérémonies de couronnement des shahs pahlavis. Le dernier shah recevait dans l’étincelant pavillon des Miroirs, le jour du Nouvel An, les dignitaires et ambassadeurs étrangers.
Au fond du jardin se dresse le plus bel édifice qajar de Téhéran, Shams ol-Emareh et ses deux tours jumelles que reflètent les eaux calmes d’un grand bassin. L’intérieur n’est qu’un foisonnement de stucs richement travaillés, incrustés de miroirs ou de vitraux.

Kashan, les jardins de Fin

Kashan, l'eau murmurante des jardins de Fin

Parterre de pensées à Fin Gardens
Les formes sombres des femmes dans
un pavillon des Jardins de Fin

La source Suleymaniyeh jaillie des montagnes bordant Kashan, conduite par tout un réseau de canaux, a formé une luxuriante oasis. Séduit par la douceur du climat, Shah Abbas Ier, dit le Grand, se fit construire au XVI è siècle un pavillon de plaisance planté au centre de jardins figurant la vision persane du paradis. A l’origine, ces jardins étaient formés de trois rectangles réguliers délimités par le tracé des canaux.
Au XIX è siècle, à l’époque qajar, Fath Ali Shah restructura les jardins en faisant tracer parallèlement à l’allée centrale une nouvelle allée aboutissant à un élégant pavillon orné de fresques et d’un hammam plus tard témoin d’un événement sanglant. Ce fut là que le grand vizir réformateur Amir Kabir, coupable aux yeux du shah d’être devenu plus populaire que lui, fut assassiné sur son ordre. Tout près, une agréable maison de thé abrite les familles qui viennent y pique-niquer dans la senteur des roses et des genets.

Ispahan, les jardins de l’hôtel Abbassi

Féerie de lumières dans les jardins
de l'hôtel Abbassi, un ancien
caravansérail

Illuminations à l'hôtel Abbassi

Cet ancien caravansérail faisant partie des quelques 999 construits par Shah Abbas Ier pour favoriser le passage des caravanes et donc le commerce, admirablement restauré et constituant sans doute l’un des plus beaux hôtels iraniens, (Tél. : 222 60 10 à Ispahan) était si vaste que sa cour centrale fut aménagée en jardins ouverts au public.  On peut y dîner le soir devant les jets d’eau des bassins ou prendre un verre dans un délicieux café oriental.
 
Le Pavillon de thé de l'hôtel AZbbassi, un lieu
hors du temps

Shiraz, les jardins d’Afif Abad et de Qavam

Jeux d'eau toujours devant le palais d'Afif Abad

Parterre de giroflées bleues

Shiraz, la douce, de tout temps chantée par les poètes, fut d’ailleurs la patrie des plus célèbres d’entre eux,  Hafez et de Sa’di, qui y ont de somptueux tombeaux où les Iraniens, toujours amoureux de beauté et de poésie, aiment à se recueillir. Elle fut un temps la capitale de la Perse au XVIII è siècle, jusqu’en 1794, avant d’être détrônée par Téhéran. Il en reste quantité de monuments, forteresse, mosquées et mausolées, palais de plaisance plantés dans des jardins aussi somptueux que raffinés. Le canal coupé de cascatelles d’Afi Abad et son ravissant pavillon qajar, sa foison de fleurs en firent l’une des résidences préférées du dernier shah. Il sert à présent de cadre au musée militaire de la ville.
Celui de Qavam, achevé en 1886 pour le gouverneur de la ville durant la période qajar également, exhibe un riche décor de faïence émaillée, boiseries, stucs, vitraux et mosaïque de miroirs. Autrefois, un passage souterrain le reliait à la maison voisine dont il faisait partie, Zinat ol-Molk, que l’on peut aussi visiter. Ce pavillon décoré d’un fronton à trois arches ferme harmonieusement la perspective d’un jardin découpé en divers parterres floraux par le tracé des canaux. Roses, pensées, gueules de loup ou giroflées rivalisent d’éclat et de senteurs et s’harmonisent aux teintes des mosaïques.
A Khiraz toujours, ce délicieux palais Qavam et sa
débauche de roses

Pavots multicolores devant le m^me palais
Gueules de loup et chemin d'eau, l'écrin du
palais Qavam


Exubérance des fleurs pour accompagner
celle formes architecturales

















Mahan, les "jardins du prince"

Mahan, les "Jardins du prince" et leurs cascades

Les anciens hammams

L'harmonieux pavillon central et ses jeux d'eau

Oasis réputée sur la route de la soie pour les caravaniers avides d’eau et de fraîcheur, Mahan était une ville-jardin largement abreuvée par l’eau ruisselant des montagnes auxquelles elle s’adosse. A six kilomètres au sud de la ville, un carré émeraude comme jailli du sable d’ocre rouge intrigue. Il s’agit du paradis en miniature du prince qajar Abdul Hamid Mirza qui l’édifia en 1873. Les jardins situés en pente douce permettent au canal central d’être coupé de douze cascatelles du meilleur effet. Un portail d’entrée, un pavillon central coupant le canal en deux parties et un hammam abritant un restaurant et quatre chambres d’hôtes offrent un aperçu de l’art de vivre si raffiné des Persans.



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