Périple à BANGKOK

 

                          Les surprises de Bangkok

 

Les talons du Bouddha couché

L'immense Bouddha couché du Wat Pho

Tête géante du Bouddha attendant la mort

 

Si l’or ruisselle sur les toits, les murs, les portes des plus belles pagodes de Bangkok, Wat Po, Wat Phrakaeo  dans l’ancien Palais Royal ou War Arum, pour la plupart édifiées au XVII è siècle, les trottoirs sont trop souvent défoncés, les poubelles pas toujours ramassées, les fils électriques forment d’inquiétants nœuds inextricables. Les innombrables échoppes ambulantes où l’on peut se restaurer à n’importe quelle heure du jour ajoutent à la malpropreté ambiante et l’ampleur des embouteillages dégageant des fumées de CO2 n’arrangent pas les choses. Et pourtant, Bangkok séduit et envoûte…

 

Malgré tout, un culte royal

Portrait du roi Rama X  l'aéroport de Bangkok

 

            Rama X, régent depuis la mort de son père Rama IX le ler décembre 2016, puis roi le 13 octobre de la même année car il réservait sa décision, est né le 28 juillet 1952 à Bangkok. Il ne fut couronné avec un faste inouï que le 4 mai 2019 à cause de l’instabilité du gouvernement. Les fêtes du couronnement durèrent trois jours entiers. Il est issu de la dynastie Chakri qui règne depuis 1782, mais il ne s’agit plus que de monarchie constitutionnelle, à l’anglaise. Après un coup d’Etat en 2914, une junte militaire avait pris le pouvoir et l’avait exercé cinq ans tout en maintenant la monarchie, mais en juillet 2019 fut nommé un gouvernement issu des urnes. Le roi est chef des armées et doit être bouddhiste, mais il a plutôt un rôle représentatif, même si toute critique de la royauté est un crime de lèse-majesté durement puni d’années de prison. Guère populaire auprès des étudiants à cause de ses cinq divorces successifs et du temps qu’il passe dans sa propriété allemande, on lui reproche aussi d’avoir fui en Allemagne durant la pandémie avec son harem d’une bonne vingtaine de jeunes filles et de rendre sa succession incertaine à cause de ses trop nombreuses épouses. Pourtant, sa photo trône dans les temples, les aéroports, les marchés, ainsi que celle de sa première épouse, sa cousine germaine, Soamsavali Kitiyakcara, la seule légitime pour bien des Thaïlandais.

 

Les pagodes d’or

                                                       L'entrée imposante du Wat Pho
Les délicats toits vernissés du Wat Pho

Un chédi tout incrusté de céramique

 

            Comme à Koh Samui, la religion principale est le bouddhisme, Petit Véhicule ou Hïnayana, l’école ancienne prônant la libération individuelle des adeptes, ce qui n’empêche pas de trouver de nombreux temples taoïstes dans la ville, religion chinoise basée sur la recherche de l’harmonie en soi, en accord avec celle de la nature. Plus de quatre cents édifices religieux font miroiter leurs ors dans le ciel de Bangkok. Parmi les cinq plus beaux et les plus célèbres, citons le Wat Pho, le Wat Phra Kaeo, situé au cœur du Palais Royal, le Wat Saket ou Montagne d’Or, le Wat Arun dominant le fleuve, le Wat Traimit, tout blanc, qui abrite la plus grande statue d’or du Bouddha, jadis recouverte de plâtre et retrouvée par hasard lors d’un transport qui fit s’effriter cette gangue.

 

           

Précieux Bouddha du Wat Po

Un guerrier gardien au Wat Pho

Allée de Bouddhas au Wat Pho


Le plus vaste des temples de Bangkok, le Wat Pho, offre en fait une succession de pagodes aux tuiles vernissées, aux toits recourbés avec grâce se profilant sur un ciel pur, aux façades incrustées d’émaux ou de céramiques étincelant au soleil. Spectacle magique, de petites fontaines ornées d’effigies de Bouddha, plantées dans de beaux jardins tropicaux. Il est surtout célèbre pour son immense Bouddha couché, attendant paisiblement la venue de la mort et du Nirvana, état de béatitude suprême rendant l’homme semblable à un Dieu. Ce Bouddha de 45 m de long et 15 m de haut est entièrement recouvert de feuilles d’or et la plante de ses pieds est incrustée de nacre, tandis que les murs portent d’admirables fresques retraçant sa vie.

Fresques du Wat Pho

L'ancien Palais Royal

Chédi du Palais Royal

Le Wat Phrakaeo abritant le Bouddha d'émeraude

 

            Au cœur de la prodigalité de bâtiments constituant l’ancien Palais Royal qui n’est plus habité par la famille royale, le Wat Phra Kaeo est surtout visité pour son extraordinaire Bouddha d’émeraude, une statuette de 57 cm de haut revêtue de vêtements royaux et sculptée dans un seul bloc de jade. Il fut découvert au XV è siècle à Chieng Rai, tout au nord du pays, puis rapporté dans la capitale en 1884. Le Palais Royal se situé sur la rive gauche du fleuve Chao Praya que l’on peut traverser en ferry ou en empruntant un métro souterrain, remarquablement propre et moderne si on le compare au reste des rues… Mais il faut aussi entrer dans la chapelle royale, au revêtement extérieur violet et or particulièrement soigné, voir les divers alignements de Bouddhas et de belles fresques relatant la vie de Bouddha ou le Ramakien, l’épopée nationale thaï, une variante de Ramayana indien.

            De l’autre côté du fleuve, construit sur une colline artificielle dominant la ville, le Wat Arum est en fait un immense Chedii de 58 mètres de haut richement travaillé que l’on peut gravir par des volées de marches – il y en a 318. On fait sonner les cloches au fur et à mesure de l’ascension pour honorer Bouddha. Les courageux jouiront au sommet d’un splendide panorama sur les toits de la ville frangés de l’or des pagodes et ses gratte-ciel futuristes dessinant d’étranges formes dans le bleu du ciel.

La chapelle du Palais Royal

Les somptueuses fresques du Palais Royal

Moine devant le Palais Royal

L'un des bâtiments de l'ancien Palais Royal

 

            Au cœur du quartier chinois, le Wat Traimit à la façade blanche et peu ornementée cache bien son jeu puisqu’il renferme l’un des plus grands Bouddha d’or au monde, soit un véritable trésor de 5 m de haut pesant quelques 55 tonnes… Longtemps oubliée car recouverte de plâtre, sans doute pour la protéger des voleurs, la statue tomba au cours d’un transport, révélant ce que dissimulait le plâtre…

 

Le marché chinois et le MBK Center

Ferveur dans un temple taoïste de Si-phaya

Contraste dans le quartier de de Si-phaya


Autel des ancêtres

Fontaine aux ablutions

Offrande aux ancêtres

L'entrée du temple

 

            Il y a cinquante ans, Bangkok méritait encore son surnom de Venise asiatique à cause des multiples canaux ou khlongs s’insinuant entre les maisons maisons traditionnelles, souvent en bois et construites sur pilotis. L’essor de la population, le besoin de modernisme ont conduit à bétonner les canaux pour construire des immeubles en dur puis des gratte-ciel et il n’en reste presque plus aujourd’hui. On y gagne bien sûr en salubrité mais on y perd en pittoresque. Chinatown existe pourtant toujours, tout autour du Wat Traimit, avec son fouillis de ruelles, de maisonnettes souvent en tôle et surtout son marché fait d’un inextricable réseau d’échoppes démontables ou de minuscules échoppes. On y trouve de tout à des prix qu’il faut absolument marchander car c’est la coutume ici, des vêtements de toute facture, des contrefaçons en veux-tu en voilà, des sacs faussement griffés, des bijoux de pacotille, mais aussi des profusions d’ustensiles en plastiques, jouets et pères Noël en cette période de l’année, épices, fruits et légumes, viandes et poissons sentant un peu fort – on ne garantit pas l’hygiène et la fraîcheur. Il faut y flâner sans but, pour l’ambiance, pour une découverte amusante ou pour y avaler une soupe à n’importe quelle heure de la journée si l’on a un solide estomac !

 

Père Noël et taoïsme


Père Noël au marché chinois

Un monceau de peluches

Bric à brac écarlate

Tout à profusion au marché chinois

            Non loin l’immense centre commercial du MBK Center offre un contraste total avec le laisser-aller bon enfant du marché chinois. Certains étages rappellent nos Galeries Lafayette, d’autres ne sont qu’un immense restaurant ceignant une salle et l’on va se ravitailler  à chaque comptoir. D’autres encore exhibent une succession de petites boutiques louées aux commerçants qui offrent à peu près le même butin que dans le marché chinois : vêtements, masques, perruques multicolores, profusion de statuettes, bijoux, jolies boîtes à savon ouvragées, soies multicolores… Les adeptes du shopping n’ont pas fini d’écumer Bangkok…

 

Moi dans un restaurant du quartier

Affiche sur la terrasse du MBK

La terrasse du MBK

Restaurants à la chaîne au MBK

Marché au train et marché flottant

            N’importe quelle agence de voyage (JC Tours au 5 Suriya Wong Bang Rak par exemple) vous proposera une excursion de quatre heures environ à deux heures de route du centre ville pour aller visiter le pittoresque « marché au train » et un marché flottant tel qu’il en existait autrefois à Bangkok même et que l’on en peut voir dans la ville que le samedi et dimanche au khlong Lat Mayom. Il faut bien sûr marchander mais le prix reste assez cher à cause du transport : 3800 bath.

Des étals installés sur les rails

Ce marché local est devenu célèbre

Entre deux trains on oublie les rails

Tout doit pouvoir vite disparaître

Chacun vaque à ses achats

Jusqu'à l'arrivée du train...

 

            Situé à environ 90 km au sud-ouest de Bangkok, ce marché au train de Mae Klong est un vrai marché local qui n’a pas bougé lorsque le train y est arrivé, en 1905. Les étals de fruits et légumes, viandes et poissons sont installés même sur les rails et doivent donc être enlevés très vite lorsqu’arrive le train, six fois par jour, à 8h30, 9h, 11h15, 11h30, 14h30 et 15h30. Il faut donc bien calculer son coup, prévoir les inévitables embouteillages à la sortie de Bangkok, l’amusant étant d’arriver un peu avant le passage du train pour voir s’affoler chef de gare et policiers s’affairant à repousser les touristes hors des voies, les commerçants, eux, ont l’habitude et savent retirer à toute vitesse leurs marchandises.

Paisible promenade sur l'eau

Loin des folies de Bangkok

Des maisons sur pilotis au lieu de gratte-ciel

Tout un fouillis aquatique

Souriante marchande d'insectes

 

            Le marché flottant de Damnoen Saduak, dans la même région, évoque ceux qui existaient autrefois dans la capitale. L’endroit est ravissant, constitué de tout un réseau de chemins d’eau que l’on sillonne en barque (la promenade aquatique d’une bonne heure est incluse dans le prix de l’agence). L’on traverse d’abord une série d’entrepôts présentant à peu près les mêmes articles que dans le MBK Center. Le conducteur du bateau n’aborde qu’à votre demande et vous effectuez vos achats directement depuis votre embarcation, en marchandant bien sûr ! Puis l’on parvient au marché flottant local, plus authentique, où les vendeurs proposent leurs denrées alimentaires dans leurs petites barques peintes de couleurs vives. On peut même déguster ou boire à peu près n’importe quoi sur place. On a ainsi l’impression que des montagnes de fleurs, de choux, de salades cheminent sur l’eau. Rivières et canaux sont bordés de maisons traditionnelles bâties sur pilotis, le plus souvent en bois. Un enchantement.

 

Autel sur pilotis

Fleuriste sur l'eau

Une profusion de bougainvillées

Vivre sur l'eau

Pâtisserie flottante

Petite marchande de chapeaux

Sur ma barque...

 

Beaux garçons à vendre


Marijuana à consommer sous toutes ses formes

Petit chien aux fraises

Entrée très kitch du Rose Residence à Si-phaya

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