JAPON

  

Un printemps japonais

 

Kyoto le Temple d'Or

Koyasan le cimetière d'Okuno-in

Koyasan le daito de Garan et pèlerins

Tout est contraste au Japon, les gratte-ciel de Tokyo et les maisons de bois de Kyoto, le train Shinkansen et les pousse-pousse, les belles en kimonos et les adolescentes branchées de Tokyo, les adeptes des arts martiaux et le charme des geishas.

 

Vivre avec les moines          

Pour s’immerger dans le Japon traditionnel, rien de tel qu’un séjour à Koyasan. Il y a douze siècles, le moine Kukaï fonda dans ce massif montagneux, à cent kilomètres au sud de Kyoto, ce lieu de prières et d'enseignement bouddhistes. Il n’y a pas d’hôtels, on réside dans les monastères où l’on peut assister aux offices. Dans celui d’Henjoko-in, les hôtes sont logés dans des chambres dénudées donnant sur un jardin de roches et de mousses. On dort sur un futon, matelas pourvu d’un oreiller et d’un édredon. Les repas végétariens, à base d’algues, sont servis dans les chambres. Sous la direction du maître ou Dojun, les moines psalmodient des mantras ou prières. A l’aube, on prépare dans une cuisine spéciale le repas de Bouddha : du riz disposé dans des bols devant chaque statue. Le lieu le plus sacré de Koyasan, le monastère d’Okuno-in, abrite la grotte où enseignait Kukaï. Autour se dressent des stèles aux effigies des moines morts, de leurs femmes et de leurs enfants, les moines de Koyasan pouvant se marier. Les statuettes d’enfants sont parfois dotées de bonnets et d’écharpes, comme si l’on avait voulu protéger du froid ces fragiles petits morts

 

Pratiquer le hanami



Kyoto Chemin des Philosophes

Kyoto le Temple d'Argent

Près du tori Hoen

 
Moine à Chion-in

Kyoto, dans le quartier de Gion

A 60 km plus au nord, dans le parc de Nara, la vieille cité impériale aux somptueux temples, on vient admirer en avril les cerisiers en fleurs. C’est un art au Japon, le hanami. Cinq mille daims s’y ébrouent en liberté. On s’y trouve hors du temps, hors du monde. Remontant vers Kyoto, les cerisiers abondent aussi dans le jardin du Pavillon d’Or, immortalisé par l’écrivain Mishima, ou tout au long du poétique Chemin des Philosophes. Ou encore près d’un autre pavillon, d’argent celui-ci. Ils se mirent dans les canaux du quartier de Gion aux demeures en bois d’où jaillissent de mystérieuses geishas, perchées sur leurs socques, mains et visage grimés de blanc, évoluant avec grâce dans leurs kimonos de soie. Dans le parc de Chion-in, toujours à Kyoto, étudiants et écoliers en uniformes marine se rassemblent dans une atmosphère déjantée pour les fêter jusque tard dans la nuit. Kyoto est célèbre pour ses jardins. Certains ne sont plantés que de bambous, comme celui d’Honen, d’autres de camélias au Reikan-ji, ou d’azalées au Nezu-jinja. Tout y semble naturel, quoique retravaillé pour évoquer une nature idyllique.

 

Daims de Nara

Nara

Geishas à Gion

Geishas à Gion

Kyoto mariage au Goho Zingya

Se recueillir devant le Mémorial de la Paix

A l’ouest de Kyoto, à Hiroshima, devant le Mémorial de la Paix, des anonymes viennent prier pour les centaines de milliers de victimes de la bombe du 6 août 1945. Pour les enfants tués qui n’ont pu grandir, ils offrent des guirlandes de papier figurant des grues, symbole de longévité.

On oublie la guerre après avoir franchi en ferry le bras de mer séparant Hiroshima de la paisible île de Miyajima, célèbre pour sa porte de bois ou torii, plantée en pleine eau. En face, dans le sanctuaire d’Itsukushima, bâti sur pilotis, on célèbre des mariages traditionnels.

 

Danseur de Bugaku

Myajima temple de Tsukishima

Tori de Myajima

Lycéens devant le Mémorial de la Paix

Admirer les perles de Mikimoto

Au sud-est de Kyoto, sur le Pacifique, à Toba, sur l’Île aux Perles,  un sanctuaire a été édifié par la société Mikimoto à la gloire de celui qui inventa la perle de culture. On y voit plonger les pêcheuses de perles comme autrefois et l’on peut acheter dans la boutique de précieux bijoux.

Ama ou plongeuse traditionnelle à Mikimoto

Isé le sanctuaire des grenouilles

Tokyo devant Tama-ri Kyu Gardens

Lycéennes devant Odaba à Tokyo

Marché aux thons de Tokyo

 

D’un coup de Shinkansen, le train le plus rapide du monde, on traverse la grande île de Honshu pour arriver à Tokyo, la capitale, une mégapole de plus de huit millions d’habitants. Le dernier espace conquis sur la mer, Odaiba, alterne immeubles futuristes et espaces verts. Une ambiance survoltée règne dès cinq heures du matin dans les entrepôts où l’on vend le thon à la criée. Ambiance feutrée dans l’élégant quartier de Ginza, et trépidante dans la rue Takeshita-dori, temple des jeunes.

 

Tenter sa chance au pachinko

 

Pachinko à Tokyo

Ecole de Naginata ou Voie du Bâton

Devant le tem^me de Senso-ji

Jardin d'azalézq sz Nezu-jinjo

La nuit, les enseignes au néon illuminent Shinjuku, ses bars à hôtesses et ses pachinkos ou machines à sous. Dans un stade de la banlieue de Tokyo, deux femmes, maître Takeko Kajiyama et maître Mitsuko Tsujimura, s’affrontent en un étrange ballet. Elles ont été championnes du monde de naginata ou voie du bâton, un art martial surtout pratiqué par les femmes.

 

Se délasser dans un bain de vin

A moins de 90 km au sud-ouest de Tokyo, la ville d'Hakone, au bord du lac d’Ashinoko, est célèbre pour ses sources d'eau chaude, les Onsen, et son complexe de Yunessum, tout un assortiment ludique de bains : au thé vert, au café, au saké ou aux algues. On s'y rend en maillots pour se doucher sous une cascade ou barboter dans l’eau rouge d’une immense bouteille de vin.

 

hakone école de geishas

L'art de manier l'éventail

Yunessum bain de goémonds

Ambiance festive au bain de vin

Hakone le lac d'Ashi

Apprendre l’art des geishas

Dans une maison de bois de la ville, des geishas ont formé une association pour transmettre leur savoir. Maître Misao, ancienne geisha, y apprend à ses élèves à évoluer sur des patins de bois, à se grimer, yeux ourlés de rouge, bouche en pétale, nuque peinte. Elles doivent savoir chanter, danser, dire des poèmes, animer une conversation, servir le thé selon un antique cérémonial. C’est tout le raffinement et le charme de l’ancien Japon qu’elles représentent.

 

L'école de geishas d'Hakone

Fiche pratique :

Comment y aller : Par Japan Airlines Paris, 4, rue de Ventadour 75001 Paris, Tél. : 0810 74 77 00 et en consultant le site de l'Office du Tourisme, même adresse et Tél. : 01 42 96 20 29, www.japan.travel/fr:fr/contact/.

 

Quand y aller : Le printemps et l’automne sont les saisons les plus agréables et les plus colorées.

 

Où se renseigner : Voyageurs du Monde, 55, rue Sainte-Anne 75002 Paris, Tél. : 01 42 96 16 00, spécialiste du Japon, organise des voyages sur mesure et propose le passe JR, qui permet de voyager sur la plupart des trains japonais.

L'agence NostalAsie, 19, rue Dumesme, 75013 Paris, Tél. : 01 43 13 29 29 est également spécialiste du Japon.

 

Où loger : Dans les ryokans ou auberges traditionnelles, on est accueilli par le propriétaire qui vit sur place. A Hakone, le Mikawaya ryokan, près du centre ville, allie charme et confort. A Miyaima, le Makoto propose salles de karaté et vastes bains publics. Plus classiques, les hôtels Hyatt sont présents dans toutes les grandes villes. A Tokyo, on a aimé le Park Hyatt, bien situé, pour sa vue sur le mont Fuji.

 

Que lire : Geisha d’Arthur Golden (le livre de poche), Le Pavillon d’Or de Mishima (édition Folio) et Les Belles endormies de Kawabata (le livre de poche).

 

 

 

 

 

 

 






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