Les bons plans de Tintine

Tintine dans le Tarn et l’Albigeois
Le théâtre de Castries et les jardins

Vieilles maisons de Castries


Maintenant qu’Airlinair propose un vol direct Orly-aéroport de Castres-Mazamet,  les déplacements vers le Tarn prennent des allures de voyages familiaux, intimes, rapides et pratiquement sans attente. Un délice et des prix très abordables quand on réserve d’avance : www.airlinair.vol24.fr. Pour vous concocter un séjour sur mesure, vous pouvez consulter www.tourisme-tarn.com ou suivre le périple de Tintine, ravie de découvrir d’autres sites que les surprenants châteaux cathares déjà bien visités. Elle ignorait par exemple, nul n’est parfait, que Jean Jaurès était né en 1859 dans l’adorable petite ville de Castres, qui n’en finit pas de refléter ses vieilles maisons peintes dans les eaux de l’Agout, au pied de l’étendue granitique de la Montagne Noire. Les briques roses de l’ancien Palais Episcopal édifié par Jules Hardouin-Mansart, premier architecte de Louis XIV, abritent aujourd’hui le Musée Goya. Il renferme trois œuvres majeures du célèbre peintre espagnol, l’Autoportrait aux lunettes, le portrait de Francisco del Mazo et l’Assemblée des Philippines dont on ne se serait jamais souvenu si Goya ne l’avait immortalisée. Un portrait de Philippe IV par Velazquez et une Vierge au chapelet de Murillo viennent compléter cette collection hispanique autrefois rassemblée par un commerçant de Castres, Marcel Briguiboul. Le somptueux jardin de l’Evêché dessiné par André Le Nôtre, ce « bonhomme » si apprécié du Roi Soleil qui l’embrassait familièrement sur les deux joues. Juste contre cette magnifique « broderie » figurant entre autres une fleur de lys s’élève un élégant théâtre municipal de style Art Nouveau. Au hasard des petites rues de la ville, Tintine a découvert bien des hôtels particuliers méritant d’être mentionnés, celui de Poncet, de Viviès ou de Nayrac.


Le château de Salette
Le château de Salette (www.chateaudesalettes.com et salettes@châteaudesalettes.com) offre à l’extérieur
l’aspect massif et presque guerrier des bastides de ce coin du Tarn, mais l’intérieur, rénové d’une façon résolument moderne et minimaliste, est confortable tout en mettant en valeur l’éclat des vieilles pierres. Le chef Pascal Auger improvise pour ses hôtes et le plus grand plaisir de Tintine des plats traditionnels rehaussés de saveurs rares. Ainsi, un « foie gras mariné au sésame, pomme et pâte de citrons » ou un « lieu jaune doré sur un boulgour oriental et citrons confits, jus de coquillages au galanga ». La magie exotique opère, offrant un parfum venu d’ailleurs à des préparations bien de chez nous.

Cordes-sur-Ciel, un village-forteresse
Le lendemain, avant de plonger au cœur du pays albigeois, Tintine prend victorieusement d’assaut l’un des plus jolis villages perchés du Tarn, Cordes-sur-Ciel, la bien nommée, car murailles et maisons se profilent en effet sur un ciel clair, laissant la terre loin à ses pieds. Une série de portes, d’arches, de marches et de montées étroites s’insinuant entre de belles maisons gothiques et d’autres, plus humbles, en simple torchis donnent accès à ce bastion édifié en 1222 par Raymond II, comte de Toulouse, pour résister aux troupes d’invasion du roi Philippe Auguste. Les anciennes halles ménagent un vaste espace où se dresse un vieux puits. Ensuite on repart à l’assaut de ce village conçu d’abord comme un impressionnant ouvrage défensif.

25 km plus loin et c’est Albi la rose et son chef d’œuvre, sa surprenante cathédrale Sainte-Cécile, édifiée à partir de 1282 par Bernard de Castanet, évêque d’Albi. Son rôle ne se limita malheureusement pas à l’embellissement de sa ville, puisqu’il traqua avec un zèle contestable ce qu’on nomma « l’hérésie albigeoise ou cathare ». Son premier soin fut d’installer un couvent dominicain à Albi et de faire venir dans le palais de la Berbie un inquisiteur venu de Carcassonne, Jean Galand. Un premier procès fut organisé en 1285, un second l’année suivante. On arrêta, tortura, pendit ou brûla alors à qui mieux mieux… Même si elle parle aussi de sang et de carnage, la cathédrale Sainte-Cécile reste une féerie en rose et ses peintures du Jugement Dernier, et non fresques comme on le dit souvent à tort, admirablement conservées de part et d’autre du chœur un émerveillement à la Jérôme Bosch. La vue sur le Tarn, les vieux ponts qui l’enjambent, les maisons qui s’y mirent, tout participe à l’élégance d’Albi.

Albi et sa surprenante cathédrale de brique rose


Quoi de mieux que la voie des airs pour survoler à basse altitude, dans un avion particulier, cette masse austère de la Montagne Noire et ces dizaines de villages frileusement serrés autour de leurs églises, sur chaque coteau escarpé, pour résister aux troupes royales ?

Curieux destin que celui de cette ancienne abbaye bénédictine fondée en 754 au pied de la Montagne Noire, puisqu’elle devint successivement un séminaire, une Ecole Royale Militaire sous Louis XVI puis un collège de renommée internationale dirigé par le père Lacordaire jusqu’à sa fermeture en 1991. Deux ans plus tard, c’était un syndicat mixte dont le Conseil général entreprenait la restauration, abritant des activités économiques, touristiques et culturelles. C’est émouvant de contempler les vieilles photos des anciens Cadets, qui pouvaient graver leurs noms sur les piliers du cloître… Un lieu de mémoire où l’on peut aussi séjourner dans la paix d’un cadre magique, abbaye-ecole.soreze@cg81.fr.

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