SPIRITUALITE
Japon : vivre parmi les moines
bouddhistes,
dans le sanctuaire de Koyasan
L'imposant Dato de Garan |
Le poétique cimetière d'Okunoin propice à la méditation |
Il y a douze siècles, le moine Kukaï, de retour de
Chine, fonda dans le massif montagneux de Koyasan, à cent kilomètres au sud de
Kyoto, un lieu de prières et d’enseignements bouddhistes.
La prière du matin au monastère d'Henjokoin |
Le petit déjeuner des moines servi par Koyo |
Koyo prend soin de la propreté de la cour du monastère |
Koyo
distribue « la nourriture de Bouddha »
Depuis lors, les portes monumentales, pagodes et
monastères se sont multipliés à Koyasan, si bien que l’on compte aujourd’hui
cent dix-sept édifices religieux érigés le long des trois rues principales.
S’il n’y a pas d’hôtels proprement dits, on peut loger dans les monastères où
les moines permettent à leurs hôtes, même non bouddhistes, de participer à
leurs prières.
Cours de calligraphie |
Koyo méditant devant le portrait de Kukaï |
Méditation collective |
Sous la direction du maître ou Dojun, les moines
psalmodient des mantras, des prières, dans le Goma Hall. Richement décoré de
statues de Bouddha, il est pourvu de centaines de lanternes en fer forgé
projetant sur les murs leurs lueurs mouvantes. A 4h 30 du matin, Koyo prépare
dans une cuisine réservée à Bouddha, le riz qu’il dispose dans de petits bols
déposés devant chaque statue. Il nourrit le Bouddha.
La salle la plus sacrée d’Henjokoin, dite de l’empereur,
est celle où l’on conserve encore le trône et l’éventail de l’empereur Kano
Fujirama Salrin, venu visiter le sanctuaire il y a trois cents ans…
Une profusion de portes sacrées, pagodes
et monastères
Kukaï cherchait un lieu où se retirer dans le silence
et la prière pour enseigner cette nouvelle religion, le Bouddhisme, qu’il avait
connue en Chine. Deux chiens, un noir et un blanc, le menèrent dans ce massif
montagneux de Koyasan. Il y trouva une grotte une grotte où s’abriter avec son
disciple Shinzen. Peu à peu, la réputation de sainteté de Kukaï et ses
enseignements attirèrent d’autres disciples. Quand il se retira dans sa grotte
le 21 mars 835 pour une dernière méditation et pour y attendre la mort, la
première communauté bouddhiste était née à Koysan. Elle y perdura sous la
direction de Shinzen et de ses successeurs et se dota d’une multitude
d’édifices religieux, portes monumentales, pagodes parfois peintes d’orange
tirant sur le rouge, telles celles du Daimon ou de Konpondaito, monastères blottis
dans des jardins zens propices à la méditation, au sable ratissé tous les matin
par les moines et ornés de roches symbolisant la création du monde :
Kongobuji ou Kondo Hall.
Un cimetière magique
L’itinéraire particulier de Koyo est singulier. Né à
Hiroshima où il fit des études de Philosophie, il ne se destinait pas à la vie
monastique. Son premier travail, à Tokyo, dans une société d’édition et
d’audiovisuel bouddhistes décida de sa vocation. Depuis lors, il reste à
Koyasan, passant de monastère en monastère, pour y suivre l’enseignement d’un
maître et se perfectionner dans la calligraphie ou la méditation. Son
maître actuel, Keika Ajari, est d’origine chinoise. A trente-deux ans, pas
encore marié, il a décidé de consacrer sa vie à l’adoration de Bouddha.
Les touchantes petites tombes des enfants morts en bas âge |
Groupe de pèlerins se rendant au cimetière d'Okuno-in |
Les visiteurs du cimetières offrent aux statues du Bouddha eau ou d'encens |
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