GIEN ET SA REGION

Promenade dans le Giennois

La ville de Gien vue des bords de la Loire

Située à seulement 1h30 de Paris en train mais détruite à 90% lors de la Seconde guerre mondiale, puis bien reconstruite, dotée aujourd’hui de nouvelles places et d’un centre piétonnier, cette bourgade de 15 000 habitants alanguie au bord de la Loire et de ses célèbres canaux était renommée dès le XIX è siècle pour sa faïencerie, fondée en 1821.

Une faïencerie mêlant modernisme et tradition

Finition d'un couvercle

Préparation de vases avant la mise en couleur

Cette pièce peinte à la main sera signée

Vaisselle aux pivoines bleues

Connue dès le VIII è siècle au Moyen-Orient puis en Europe grâce à la ville italienne de Faenza qui lui donna son nom, la faïence, est une poterie de terre cuite émaillée ou vernissée. Moins chère et moins délicate que la porcelaine, moins fragile aussi quoique fort élégante, la faïence permit un art de la table raffiné à ceux qui ne pouvaient s’offrir les précieux services d’abord venus de Chine. Membre aujourd’hui du fameux Comité Colbert, la faïencerie de Gien respecte toujours les procédés traditionnels, avec moules en plâtre, emploi du sable, argile et kaolin et peinture des motifs souvent réalisée à la main. Le petit musée de la place de La Victoire, attenant à la fabrique, un peu exigu et qui devrait bientôt s’agrandir, abrite quelques unes des pièces les plus étonnantes produites ici. On peut sur demande visiter la fabrique, reprise depuis deux ans par Pascal d’Halluin, l’ex patron de Cacharel, et qui emploie toujours quelques 160 ouvriers. Les pièces les plus précieuses sont peintes à la main et signées, les autres sont obtenues à partir de motifs décalqués, mêlant style traditionnel tel le célèbre « Oiseau de paradis » ou les « Mille fleurs » à des créations plus moderne comme la collection « Indigo ». Des productions attractives sont proposées sur place aux visiteurs à des prix d’usine pour des pièces aux imperceptibles défauts.
Des pièces rares conservées au musée

La boutique de la faïencerie où l'on vend à des prix d'usine

Musée de la Faïencerie, 78, place de la victoire, 45 500 Gien et Tél. de la boutique : 02 38 05 21 05.

Le musée international de la chasse dans l’ancienne demeure d’Anne de Beaujeu

Le château-musée de Gien vu des bords de la Loire

Fille préférée de Louis XI et régente du royaume avec son mari pendant huit ans à la mort de son père, Anne de Beaujeu aimait ce séjour de Gien et sa forteresse de brique édifiée au bord de la Loire. Son château connut diverses fortunes, siège de la sous-préfecture du Loiret, puis tribunal et enfin prison avant que Pierre-Louis Duchartre, inspecteur des musées de France, n’en fasse un musée de la chasse en 1952. Il y rassembla de précieuses collections sur l’art de la chasse au vol, à courre et au tir, d’innombrables tapisseries, tableaux et gravures, sculptures et céramiques, armes, trompes et boutons de vénerie. Fermé pour y effectuer des travaux depuis 2012, le musée-château, admirablement rénové, a rouvert ses portes depuis avril dernier, présentant sur 2000 m2 des salles réaménagées et une muséographie interactive bien pensée pour les enfants.

Le château abritant le musée de la chasse

Un bronze altier de cerf

Tapisserie figurant une chasse au taureau sauvage

La salle des massacres

Château-musée de Gien, place du château, 45 500 Gien, Tél. : 02 38 67 69 69 et www.loiret.fr

Le Pont-Canal de Briare, une prouesse de la technologie

L'étonnant Pont-Canal de Briare

Un chemin d'eau pour passer la Loire
Halte gourmande dans cette ancienne maison éclusière

Qui dit Loiret dit bien sûr la Loire, ses canaux et ses écluses dont la plus célèbre est celle de Mantelor, à Châtillon-sur-Loire, classée aux Monuments historiques en 1978. On peut découvrir ce fleuve à vélo (400 km de pistes cyclables, se renseigner à l’Office de Tourisme de Gien Tél. : 02 38 67 25 28 et www.gien-tourisme.fr), à pied ou au fil de l’eau en louant une péniche ou en effectuant un circuit en bateau. Les bateaux touristiques à Briare, Tél. : 02 38 37 12 75 et les Passeurs de Loire, à Sigley, Tél. : 06 74 54 36 61 proposent de jolies promenades fluviales.
Construit entre 1890 et 1894, le Pont-Canal de Briare enjambe la Loire à neuf mètres de haut et permet aux péniches de rejoindre le canal latéral de la rive gauche à celui de Briare, sur la rive droite, sans encombrer le fleuve. Ce fut l’un des premiers canaux réalisé en acier doux, construit par les entreprises Daydé et Pillé pour la partie métallique et la société Eiffel pour la maçonnerie. Il est jalonné de colonnes richement sculptées rappelant celles du pont Alexandre III, à Paris. En empruntant cet extraordinaire pont-canal, on a l’impression de marcher au-dessus de l’eau, sur un chemin d’eau bordé de canaux. C’est féerique.

Hervé Roussel et ses créations chocolatières

Et pourquoi ne pas vous offrir ensuite une petite halte savoureuse chez Hervé Roussel, artisan chocolatier. Installé depuis douze ans dans cette maison éclusière du Pont-Canal de Briare, Hervé Roussel vous invite à déguster ses créations autour d’une bière à sa terrasse surplombant la Loire ou à acheter ses incomparables chocolats et macarons dans sa boutique. Tél. : 02 38 37 10 58.

Saint-Brisson et son tout jeune châtelain

Le château de Saint-Brisson ceint de douves sèches

Son métier : faire revivre les châteaux
Difficile de montrer plus d’enthousiasme et de passion que ne le fait ce tout jeune châtelain de 26 ans, Lancelot Guyot, propriétaire de Saint-Brisson depuis deux ans et l’ayant ouvert à la visite depuis seulement un an. Il a racheté à la commune de Saint-Brisson cette belle demeure du XII è, XVIII è et XIX è siècle ayant appartenu à la famille Ranst de Berchem et a fait le pari de la restaurer tout en la rendant rentable grâce à ses animations et à ses jeux énigmes, ainsi qu’à des parcours interactifs faisant de cette visite une expérience unique. Gérant de la société Tous au château, Lancelot Guyot gère également ceux de La Ferté Saint Aubin et de Beaumesnil, élégante demeure Louis XIII de style florentin, située dans l’Eure. Il a à cœur de faire aimer notre patrimoine, même à un jeune public.
www.tousauchâteau.com et Tel. : 802 575 282.
Et c’est bien sûr sous une tente dressée face aux douves sèches de Saint-Brisson que se sont réunis vignerons, artisans et pâtissiers du Loiret pour nous faire découvrir, lors d’un savoureux pique-nique, leurs meilleurs vins fruités des coteaux du Giennois, carpaccio de sanglier ou vérines aux fruits et gingembre.
Pour les vins : Domaine Poupat et Fils, www.domaine-poupat.fr et Tél. 02 38 31 39 76 et Jean-Claude et Cindy Mellot, www.coteauxdugiennois-jcmellot.com et Tél. : 02 38 38 02 97.
Pour les artisans pâtissiers du Loiret : www.facebook.com/loiretgourmand.
Si vous souhaitez goûter spécialités du Loiret, pas de meilleure table que celle du Grand Saint-Benoît, dans le village du même nom. Le chef Sébastien Arrondeau, une étoile au Michelin, vous fera découvrir sa cuisine à la fois moderne et créative.
Le Grand Saint benoît, 7, place Saint-André, 45730 Saint Benoît sur Loire, Tél. 02 38 35 1192.
Et si vous venez découvrir le Loiret en famille, choisissez un hébergement en mobil home ou en chalet au domaine du Bois du Bardelet, dont les petits apprécieront le parc aquatique. Le Petit Bardelet, Poilly-lez-Gien, 45 500 Gien, Tél. : 02 38 67 47 39 et www.bardelet.com.

Le château de La Bussière, placé sous le signe du poisson

Le château de La Bussière posé sur un étang

Comme posé sur son étang de six hectares, ce château de brique et pierre blanche se mire dans ses eaux claires. Plantée dans un parc de 60 h sans doute dessiné par Le Nôtre et abritant un jardin et un potager renommés, cette ancienne forteresse dut son essor et son opulence, sous Charles VII et Louis XI, à un président du Parlement, Jean du Tillet. Le château est depuis deux siècles la propriété de la famille Chasseval. Toute son originalité vient de son incroyable collection de poissons et articles de pêche rassemblée par Pierre-Louis Duchartre, encore lui, et vendue à la famille. A La Bussière, tout est en effet décoré sous le signe du poisson. Tableaux, gravures, porcelaines ou faïences, bibelots et objets sont voués au culte du poisson ou de la pêche, ce qui en fait un lieu aussi unique que poétique.
Château de La Bussière, Tél. 02 38 35 93 35.

La cour intérieure du château proprement dit

Le grnnd salon oeuvrant sur une véranda à la vénitienne


D'anciens poissons de manège pour décorer l'escalier

Une insolite collection de mouches
et hameçons

Tout le charme d'une cuisine à l'ancienne

Une citation de la Genèse pour accueillir
le visiteur au potager


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