La douceur
paisible du sud marocain
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Musiciens place Jenaa el Fna à Marrakech
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Fameux porteuir d'eau
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Marchand d'oranges sur la même place
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En ces temps de confinement, rêvons un peu, par exemple aux immenses espaces du grand sud marocain. Cette destination reste
un délice, surtout au printemps, quand les fleurs sauvages émaillent les
montagnes de nuances délicates et que les oueds roulent leurs eaux claires dans
des paysages tourmentés.
J'emprunte le
bus à l’aéroport de Marrakech et j'ai déjà un aperçu de sa ceinture de remparts
d’ocre rose longs de vingt kilomètres et percés de dix portes, construits au
XII è siècle par les Almoravides pour protéger leur capitale. Bien restaurés au
XVIII è siècle, sous les Alaouites, ils sont toujours aussi imposants. La
célèbre palmeraie de Marrakech, un temps attaquée par un parasite, est guérie
aujourd’hui et le vent fait doucement bruire les palmes, tandis que les sommets
enneigés du Haut Atlas se profilent au loin. Dominée par le minaret de la Koutoubia, la deuxième
plus grande mosquée du Maroc après celle de Hassan II à Casa, l’immense place
Djemaa el Fna, ses porteurs d’eau, musiciens, charmeurs de serpents, petits
marchands d’oranges et gargotes semble bien vide aujourd’hui, tant les
touristes boudent encore le Maroc. De nombreuses portes donnent accès au dédale
de ruelles et de petites maisons constituant le souk de Marrakech, l’un des
plus animés du Maroc, dont j'explore les innombrables échoppes regorgeant de
tapis, bijoux, épices ou céramiques. Pas le temps aujourd’hui de visiter le
palais de la Bahia,
les jardins de la Ménara
ou celui de Majorelle, autrefois domaine enchanté du couturier Yves
Saint-Laurent.
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Femmes devant les remparts
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Fabrique de galettes
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Âne dans le souk
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Le col des pâturages
J'ai loué une
voiture pour piquer vers le sud, franchissant les montagnes du Haut Atlas par
le spectaculaire col du Tizi n’ Tichka, le col des pâturages en langue berbère,
situé à 2260 mètres
d’altitude et suivre, sur le versant sud-ouest de la chaîne montagneuse, la
vallée du Dadès, véritable jardin planté d’orge et de blé, d’amandiers en
fleurs où se dressent de multiples kasbahs construites en pisé, parfois en
ruines mais souvent encore habitées.
L’eau murmure dans les palmeraies. Partout, les versants montagneux sont
fleuris, en ces jours déjà printaniers. Puis c’est la Vallée des Roses, que l’on
récolte deux fois l’an, en avril et juin, avant l’arrivée à Ouarzazate.
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Temple de Toutankamon dans les studios
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Statues d'Egypte des studios
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Une entrée du souk
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Famille revenant du marché
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Située au
confluent de deux oueds, celui de Ouarzazate et celui du Dadès, cette capitale
de la province du même nom annonce déjà le désert et est devenue l’étape
touristique incontournable pour ceux qui veulent explorer les diverses oasis du
grand sud, Erfoud, Merzouga, Rissani, Alnif, Zagora ou Tamgroute. Une curiosité
de la ville, tout d’abord simple poste de garnison français destiné à combattre
la tribu rebelle des Ait Attas, est constituée par les impressionnants décors
de cinéma demeurés sur place et qui peuvent se visiter, monastère tibétain,
village de la Rome
antique mais surtout impressionnants ensembles dignes des pharaons de l’antique
Egypte côté face, simples échafaudages de bois côté pile. On imagine la superbe
Monica Vitti, la Cléopâtre
d’Astérix, s’ébattant dans sa piscine emplie de lait d’ânesse…
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Berbère à Timghir
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Timghir dans les gorges du Dadès
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Kasbah de Timghir
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L’antique système d’irrigation des
khettaras
Je repars le
lendemain vers le nord-est, en direction d’Erfoud, en suivant les gorges du
Todra, profondément encaissées entre d’immenses roches rouges étirant vers un
ciel d’un bleu imperturbable leurs masses verticales que prennent d’assaut
quelques grimpeurs. Aux abords d’Erfoud et de ses paysages minéraux, on peut
voir plus de deux mille curieux tumulus de pierre et de sable aggloméré. Ce
sont des khettaras, antique système d’irrigation formé d’une sorte de puits
d’où partent de multiples galeries permettant à l’eau d’infiltration de ne pas
se perdre. Si ce système est aujourd’hui abandonné car il supposait un vrai
travail de fourmi, il a longtemps contribué à rendre fertile cette oasis.
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Ancienne khettara
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Vers Erfoud
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Les sévères gorges du Todra
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Au sud
d’Erfoud, dans l’oasis de Merzouga où se dressent les tendres rondeurs des
premières dunes de sable, l’oued du même nom s’est tant gonflé qu’il a engendré
un grand lac éphémère dans lequel se reflètent les dunes. Insolite spectacle.
Là attendent chameliers et dromadaires, plus habiles que moi pour les escalader
afin de guetter le coucher du soleil, qui s’abîme tout à coup derrière la plus
haute.
A Erfoud,
l’élégant palais Massandoïa, très bien décoré par le Français qui en est
propriétaire, mêle savamment art traditionnel et conception plus moderne.
L’élégance de la kasbah de Taourirt
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Vers Merzouga
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Chameaux à Merzouga
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Sur ma chamelle vers Merzouga
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Le lendemain
matin, par une route sinueuse enlaçant étroitement la montagne, ma voiture
s’enfonce vaillamment vers le sud, en direction de Zagora. L’entrée du gros
bourg de Rissani est marquée par une gigantesque porte très ouvragée, érigée là
au XVII è siècle. Ce fut de cette ancienne capitale du Tafilalet, berceau de
l’actuelle dynastie Alaouite, que partit en 1666 « Moulay Ali
Chérif » pour se lancer à la conquête du Maroc et en chasser les Sâadiens.
Paysage de rude montagne coupé de kasbahs couleur de la terre marocaine et de
luxuriantes oasis essaimée tout au long de cette vallée du Drâa à l’oued pour
l’heure fort large et majestueux.
A Zagora, le
palais Asmaa a su garder le charme désuet des hôtels des années 70, avec sa
profusion de stuc très ouvragé, de colonnes, de vitraux rappelant ceux des
funduks yéménites, de balcons aériens décorés de moucharabiehs derrière
lesquels s’abritaient les femmes.
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Les ombres de notre caravane
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Coucher de soleil à Merzouga
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Splendeur de la porte de Tassani
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Vallée du
Drâa toujours, le lendemain, avant de retrouver les régions montagneuses
enserrant l’oasis de Ouarzazate. Le bijou de l’oasis est la kasbah de la tribu
des Glaoui ou kasbah de Taourirt, édifiée au XVII è siècle. Egalement toute en
pisé, rénovée et classée au patrimoine mondial de l’Unesco, elle jouxte la
médina et offre aux visiteurs son dédale de salles de réceptions et
appartements aux plafonds de cèdre ouvragé, au riche décor de stuc ciselé et
peint.
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Panneau indicateur à Zagora
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Vers Zagora
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Nomades vers Alnif
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Vers Alnif
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Pour ceux qui
préfèrent un voyage organisé, Salaün est un excellent spécialiste du Maghreb.
Voir www.salaun-holidays.com
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Vers Ouarzazate
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Vers Ouarzazate
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La riante vallée du Draa
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Souk de Ouarzazate
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Fortifications de Ouarzazate |
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Kasbah Ait Ben Haddou du Gaoui
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Toits de la kasbah
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Vue de la kasbah
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Salle de réception
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Les neiges de l'Atlas
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