La sérénité du lac de Constance
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Le lac de Constance
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Le paisible port de Lindau
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Lindau le phare et le beffroi
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Lindau la Tour des Brigands
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Enchâssé entre les Alpes et le Jura, le
lac de Constance, Bodensee en allemand, se compose de trois plans d’eau bien
distincts : le lac supérieur de Bregenz à Constance, le bras nord-ouest de
Mainau à Überlinger et le lac inférieur au sud-ouest de Constance. Trois pays
se le partagent, l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche. La majeure partie de son
eau provient du Rhin, qui forme les superbes chutes de Schaffhouse, non loin de
Constance, avant de poursuivre son cours majestueux vers la mer du Nord. Des
stations d’épuration ont permis à ses eaux de recouvrer leur pureté originelle
et de continuer à attirer adeptes des sports nautiques, baigneurs et
plaisanciers. De vrais villages de cartes postales aux belles maisons médiévales
à colombages ou ornées de fresques, souvent dominés par de puissantes
forteresses, se blottissent tout autour du lac, dans une luxuriante végétation
méditerranéenne profitant de la douceur de son climat. On y vit un peu hors du
temps, hors du monde…
L’île
bavaroise de Lindau
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Fresques à Lindau
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Lindau, l'église Saint Pierre
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L’arrivée par le train depuis Zurich en
empruntant l’un des deux seuls ponts reliant l’île à la berge est magique, tant
on a l’impression de voguer sur l’eau. Le séjour en est si enchanteur que c’est
là que les lauréats du prix Nobel ont choisi de se réunir chaque année. Le
port, veillé par deux statues, et sa longue promenade le long des quais offrent
une belle vue sur les Alpes et la rive autrichienne. Bien sûr, bistros et
restaurants y sont légions, plus souvent italiens que bavarois ! En
empruntant la rue principale depuis la gare, la Maximilianstrasse, on chemine
entre quantité de belles maisons, la plus richement décorée étant l’Altès
Rathaus, l’ancien hôtel de ville datant du XV è siècle, avant de croiser la
pittoresque tour des Brigands. Dans l’église Saint-Pierre, on pourra admirer
les seules fresques conservées de Hans Holbein l’Ancien.
En
suivant la côte jusqu’à Meersburg
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Sculpture à Wasserburg
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Fontaine à Wasserburg
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Le parc du château de Salem
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L'imposant château de Salem
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Il faut faire une halte dans l’ancien
village de pêcheurs de Wasserburg pour apprécier son joli petit port,
aujourd’hui de plaisance, son élégante église et ses surprenantes sculptures
modernes représentant des mains offertes ou une carcasse de bateau. Ensuite, le
bourg plus moderne de Friedrichshafen n’aura de charme que pour les passionnés
d’aviation à cause de ses deux musées, l’un consacré à l’histoire des
zeppelins, l’autre aux avions de l’ingénieur Claude Dornier.
En quittant les rives bleues du lac, on
découvre l’abbaye et le château de Salem, à une quinzaine de kilomètres plus au
nord. Cette ancienne abbaye cistercienne du XII è siècle, incendiée à la fin du
XVII è siècle puis reconstruite à l’époque baroque, abrite aujourd’hui l’un des
plus aristocratiques internats d’Allemagne dans une ambiance très oxfordienne.
Rien n’y manque, ni l’élégant château, ni la profusion de bâtiments plantés
dans un joli parc, ni l’élégante abbatiale gothique.
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Le grand salon grandiose de Salem
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Vierge dans l'abbatiale de Salem
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Quant à Meersburg, ancien village de
vignerons, il ne manque pas de charme avec ses vignes accrochées aux pentes de
collines surplombant le lac et l’imposante silhouette de son vieux château fort
dont l’origine remonterait au roi Dagobert, célèbre pour avoir mis sa culotte à
l’envers ! La forteresse a échappé de peu au démantèlement prévu par
l’Etat de Bade et propose toujours aux visiteurs une promenade dans ses quelques
28 salles retraçant la vie au Moyen-Âge. Trois pièces laissées telles quelles
évoquent la vie et l’œuvre de la célèbre poétesse Annette Droste-Hülshoff,
belle-sœur du propriétaire du château au XIX è siècle.
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Meerburg le vieux château et la tour Dagobert
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Vue du vieux château
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La poétesse Annette Droste-Hülshoft
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Le château neuf, qui se dresse tout près
de l’antique forteresse, tout rosé sur tranche dans le plus pur style baroque,
est pourvu d’un majestueux escalier d’honneur décoré de statues et d’une
collection de meubles et portraits du XVIII è siècle.
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Fresque sur une échauguette
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L'imposant escalier d'honneur
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Bistro devant le Château Neuf
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Constance,
une enclave allemande en Suisse
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Les quais à Constance
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La célèbre statue de prostituée
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La Maison du Concile
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Vieille porte au bord du lac
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Grâce aux ferries reliant tous les quarts
d’heure Meersburg à Constance, on échappe aux routes souvent encombrées lors
des week-ends. L’arrivée au port de Constance est surprenante, une statue de
neuf mètres de haut accueillant les visiteurs. Jupe largement fendue et corsage
très échancré, c’est une prostituée qui veille sur la ville, souvenir du
concile qui s’y est tenu entre 1414 et 1418, les cardinaux ne parvenant pas à
se mettre d’accord pour élire un nouveau pape. Pour les distraire, on fit venir
dans la ville de 7000 habitants 700 de
ces belles dames qui permirent de mettre ainsi fin au grand schisme d’Occident.
Les voies divines sont parfois bien impénétrables… Ce fut là aussi que fut
brûlé vif le malheureux Jean Hus, recteur de l’université de Prague opposé au
pouvoir papal et considéré comme hérétique. La vaste maison où se réunit le
concile se dresse d’ailleurs juste derrière la statue de la prostituée !
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L'autre rive
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La sobtre cathédrale
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S’il ne reste guère de vestiges médiévaux,
de nombreuses maisons baroques exhibent de jolies fresques, une vieille porte
romantique se dresse au bord du lac et un grand pont relie les deux rives en
permettant d’agréables flâneries près de l’eau. La cathédrale, ou münster,
construite entre le XI è et le XVII è siècle, permet un vrai voyage dans le
temps.
Deux
îles de rêve
C’est de Constance que l’on gagne
facilement deux autres îles du lac, celle de Mainau puis celle de Reichenau. La
première, toujours propriété des Bernadotte, les souverains de Suède, abrite un
immense parc botanique. Toutes les espèces possibles de pivoines y fleurissent
majestueusement aux côtés de milliers de roses en ce tout début de juin. Le
château et son église baroque du XVIII è siècle recèlent quantité de souvenirs
de cette famille royale. Le mur soutenant la terrasse croule littéralement sous
les roses…
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Parc de Maineau, paon fleuri
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Maineau, parterre au bord du lac
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Maineau, chemin d'eau
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Inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco
pour ses églises, cette île n’a pas le charme de la précédente à cause des
innombrables serres peu esthétiques qui y pullulent. Ce fut pourtant le plus
ancien site chrétien d’Allemagne, le premier monastère bénédictin de l’île y
ayant été fondé au VIII è siècle par l’évêque Pirmin. Il ne subsiste
aujourd’hui que trois églises, celle de Saint-Georges datant du IX è siècle
dans le village d’Oberzell, hélas presque toujours fermée, l’abbatiale Sainte-Marie
et Saint-Marc à Mittelzel et l’église Saint-Pierre et Saint-Paul à l’extrémité
de l’île, à Niderzell, tardivement « baroquisée ».
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Château de l'abbé à Mittelzel
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L'abbatiale |
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L'abbatiale de Mittelzel
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Banc sculpture devant le château des Bernadotte
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Le château des Bernadotte
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Du
côté suisse
Si elles ne sont ni très larges ni très
hautes, les chutes du Rhin, à Schaffhouse, offrent un spectacle d’un romantisme
certain et il aurait été plus que dommage de les détruire, comme il en fut
question, pour faciliter la navigation fluviale. Le débit de 250 à 600m3
seconde suivant la saison est bien sûr impressionnant et les nombreux bateaux
venant flirter avec les remous des chutes ajoutent au spectacle. Surtout, la
puissante forteresse de Munot, probablement construite selon les plans
d’Albrecht Dürer, domine agréablement le site depuis un surplomb qui s’élève à 40 m au-dessus de l’eau.
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Château des chutes du Rhin
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Eglise de Niederzel
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Chutes du Rhin
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Dans la vieille ville aussi abondent les
façades peintes, la plus richement ornementée étant celle de la maison Zum
Goldenen Ochsen. D’autres façades rococo bordent la Vordergasse, jusqu’à
l’hôtel de ville du XV è siècle.
Mais rien n’égale le charme de l’adorable
petite ville de Stein am Rhein, avec ses maisons multicolores à colombages,
leurs pignons dentelés se reflétant dans les eaux vives du Rhin. Il faut errer
dans le cloître bénédictin de Saint-Georges et son délicieux jardin, admirer
son mobilier médiéval, sa salle de fête des appartements des abbés au somptueux
dallage et ses trompe-l’œil du XV è siècle.
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Fresques du cloître Saint-Georges
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Vers Stein
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Le romantique cloître Saint-Georges
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La majesté du Rhin
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Le style baroque de Schaffhouse
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La vue la plus saisissante sur le lac de
Constance, on en jouit depuis le jardin du château d’Arenenberg, plutôt
d’ailleurs villa que château. La bâtisse manque d’élégance et le jardin
pourrait être plus soigné mais l’endroit est incomparable. Ce fut là
qu’Hortense de Beauharnais, la reine Hortense, exilée de France après le
désastre de Waterloo comme tous les membres de la famille Bonaparte, trouva
refuge avec ses deux fils. Le second deviendra l’empereur Napoléon III mais sa
mère mourut avant de le voir régner sur la France…
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Vue d'Arenenberg
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Le parc d'Arenenberg
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La salle à manger comme une tente
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La grâce du château d'Arenenberg
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