AU SRI LANKA

 

Sri Lanka, la terre des dieux

Colombo  temple du lac Beira

Colombo Temple de Gangaramaya

Colombo procession hindouiste

 

Sri Lanka, « l’île sacrée », est le nom de Ceylan depuis 1972. Grande comme l’Irlande, Sri Lanka est un patchwork de culture. On parle le cinghalais, le tamoul et l’anglais dans cette république socialiste démocratique à la majorité bouddhiste.

 

Colombo, centre économique

Plage de Colombo

Le bazar de Colombo

 

Située à 31 km de la côte est indienne, cette île de moins de vingt millions d’habitants, enthousiasma les Anglais. Ses lagunes du nord, ses plages bordées de cocotiers, ses parcs nationaux protégeant une végétation sauvage en font un précieux lieu de villégiature. On croit en général que sa capitale est Colombo, principal port situé sur la côte ouest, mais ce n’est que le centre économique. La vraie capitale est Kotte, à 15 km au sud-est, où siège le gouvernement. Le pays est sûr depuis les accords de paix passés en 2001 avec les Tigres tamouls extrémistes.

Alanguie au bord d’une mer toujours bleue, Colombo, ancienne capitale coloniale, exhibe hôtels modernes s’élevant en bordure de mer, maisons coloniales, temples, marchés, jardins et avenues trépidantes. Très propre, la ville s’ouvre au XXI è siècle et peut sembler à des années lumières du reste de l’île.

A l’extérieur de l’ancien Fort devenu quartier d’affaires, à Petah, s’étend le souk. Bijoutiers, marchands de tissus ou d’aromates, de fruits et légumes se disputent le badaud, tandis que  les processions hindouistes sillonnent la ville. Sur le lac Beira où canotent les amoureux, une enclave bâtie sur pilotis a emprunté son nom au lac et est un lieu de prières bouddhistes. A une cinquantaine de mètres de là, sur Sri Jinarathna Road, le Gangaramaya Temple exhibe de vastes salles encombrées d’un amoncellement d’offrandes.

Même si Lovinia Beach attire les promeneurs, les égouts se déversant dans la mer, mieux vaut ne pas s’y baigner et préférer les plages du sud, vers Dehiwala et Moratuwa.

 

Le triangle culturel

Pour les amateurs, Sri Lanka permet d’alterner visites des anciennes capitales, des parcs nationaux et de villages épargnés par le modernisme.

Anuradoura, la première capitale

 

Six heures d’une route cahotante, traversant forêts tropicales peuplées de singes, rizières étagées et plantations de bananiers mènent à Anuradpura, au nord de Colombo, ville sainte bouddhiste fondée au V è siècle av. J-C et capitale de l’île durant quatorze siècles. Il en reste aujourd’hui les reliquaires de briques, les dagobas. Cette « ville sainte » est inscrite depuis 1982 au Patrimoine mondial de l’Unesco, ce qui explique le bon état du site et sa propreté, en pleine jungle.

 

Pollannaruwa, la seconde capitale

Au X è siècle, la capitale se transporta à Polannaruwa, au sud-est, avec la dynastie des rois Cholas, venus du sud de l’Inde, qui en furent chassés un siècle plus tard par Parakrama Bahu, roi visionnaire qui fit construire un immense réservoir de 2400 ha pour irriguer les rizières de son royaume. Ce lac existe toujours sous le nom de « mer de Parakrama ». Puis ce fut le déclin au XIII è siècle. La jungle envahit la cité oubliée, redécouverte au XIX è siècle par les Anglais : temple circulaire du Poth Gul Vihara et statue du roi bâtisseur, pavillon du Vatadage flanqué de quatre bouddhas, avec une « pierre de lune » représentant les signes du zodiaque, Hatadage ou temple de la Dent datant du XII è siècle, Livre de pierre relatant les exploits guerriers du roi Nissanka Malla, salle du chapitre, massif ensemble de sept étages. Le Gal Vihara, ensemble de quatre bouddhas datant du XII è siècle, reflète une sérénité inhumaine…

 

Gal Vihara Bouddha couché

Bouddha couché et peintures murales au Temple d'Or


La forteresse de Sigiriya et ses sensuelles Demoiselles

A 90 km au nord de Kandy, Sigiriya, forteresse bâtie sur un piton, était gardée par un lion sculpté, dont il ne reste aujourd’hui que les pattes. Là eut lieu la lutte pour la couronne de deux frères. L’aîné fit tuer son père tandis que le cadet s’enfuyait en Inde. Le roi parricide édifia cette forteresse de Sigiriya, tandis que son Palais d’Eté orné de Jardins d’Eau dont on devine toujours le dessin s’élevait au pied du roc.  Il resta dix ans à Sigiriya, le temps pour son frère de réunir une armée et de revenir l’assiéger.  A bout de vivres, le roi félon préféra se suicider en se jetant du haut de son roc. 

Sigiriya, forteresse et jardin d'eau

Sigiriya, les célèbres "Demoiselles"

Famille de singes à Sigiriya

 

Un abri sous roche protège la merveille de Sigiriya : des peintures rupestres dont une partie se trouve aujourd’hui au musée de Colombo. Elles représentaient à l’origine 500 Demoiselles, des courtisanes d’une beauté sensuelle, à la taille flexible, aux seins épanouis.

 

Le Temple d’Or de Dambulla

Egalement classé au patrimoine de l’Unesco depuis 1991, ce Temple d’Or est un lieu de pèlerinage depuis vingt-deux siècles. C’est un ensemble de grottes troglodytes, dont cinq furent aménagées en sanctuaires bouddhistes entre le XII è et le XVIII è siècles. Des peintures murales religieuses couvrent une superficie de plus de 6000 m2 et ces grottes renferment 157 statues de rois ou de bouddhas, certaines en or et argent.

 

Kandy, Temple de la Dent, jardin botanique et bain des éléphants

Kandy le temple de la Dent

Kandy, la danse du feu

Kandy fabrique de batik

 

Seconde ville de l’île avec ses 100 000 habitants, Kandy a gardé son charme colonial. Aujourd’hui, l’attentat de 1998 au Temple de la Dent n’est qu’un mauvais souvenir. Ce monastère, célèbre pour sa dent de l’Eveillé (encore une…), fut achevé en 1782  et flanqué du Mangui Maduwa, salle d’audience et de petits temples, les Devala. A côté, l’Elephant Museum, consacré à Rama, l’éléphant mort à 84 ans qui portait la dent sacrée lors des processions et qui eut droit à des funérailles nationales !

Sur la route de Colombo, le jardin botanique de Peradeniya exhibe 60 ha plantés d’arbres tropicaux et palmiers royaux. Sur la même route, à 38 km de Kandy, l’orphelinat d’éléphants de Pinnawala abrite une centaine d’animaux dont certains infirmes ou orphelins. Le spectacle clef est leur bain dans un étang. Un tout-petit, à peine âgé d’une semaine, est encadré par sa mère et ses deux tantes. Comme il ne faut rien gâcher de ces mastodontes végétariens, une fabrique de papier offre ses réalisations obtenues à partir… de leurs bouses !

 

Bébé éléphant et ses trois gardes du corps

Le bain des éléphants

Vente de thé à Kandy

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