SAUVER LA PLANETE !
Pour la planète, cessons de manger de la
viande !
Préserver les dauphins dans les Îles Vierges
J’ai toujours
milité pour la cause animale, dénoncé les élevages industriels, montré les
bienfaits d’associations défendant les dauphins des Iles Vierges, les orangs
outangs de Sumatra ou les éléphants du Sri Lanka, pour ne citer qu’eux. C’est
pourquoi je suis aujourd’hui si sensible au cri d’alarme que lance le grand
écrivain portugais José Rodrigues dos Santos, l’auteur fameux de La formule de Dieu, Vaticanum, L’homme de
Constantinople, Un Millionnaire à
Lisbonne, Le Magicien d’Auschwitz
et bien d’autres dans son dernier roman aux allures d’enquête policière, Âmes Animales. Ce livre très documenté,
fondé sur les dernières recherches scientifiques en matière d’intelligence et
de souffrance animales, nous fait pénétrer dans l’enfer des abattoirs
industriels, censés être surveillés et offrir aux animaux d’élevage une mort
propre et indolore. Mais les cadences imposées par la consommation mondiale
galopante en viande réduisent à néant tous ces beaux schémas. Trop souvent, faute
de surveillance et pour ne pas augmenter les coûts de production, les vaches
par exemple sont démembrées et dépecées vivantes, les cochons mis à bouillir
sans être tués, les poulets coupés en morceaux encore vivants, mais tout cela
se passe bien loin des yeux des consommateurs qui préfèrent ne rien savoir et
pensent, en dépit de ces pratiques barbares, consommer de la viande saine. Or
il n’en est rien.
L’élevage industriel et la santé
Sauver les orangs outangs de Sumatra
Elevés dans
des conditions sanitaires désastreuses, parmi leurs déjections, sans voir le
jour, sans pouvoir bouger, gavés de médicaments et notamment d’antibiotiques
distribués en énormes quantités, tous ces animaux considérés comme de la viande
sur pied, sans le moindre respect pour les créatures vivantes qu’ils sont,
deviennent en fait un véritable danger pour la santé des consommateurs. Si la
cause animale et leur souffrance vous laisse indifférents, sachez pourtant que
l’élevage industriel ou l’aquaculture industrielle sont des bouillons de
bactéries et de virus, « Ce qui fait de ces endroits de véritables
incubateurs d’épidémies, dit l’auteur. Les scientifiques ont identifié
l’élevage comme étant à l’origine de six des huit segments génétiques des virus
les plus dangereux qui circulent dans le monde aujourd’hui. »
Et l’auteur de
donner d’horribles précisions sur l’élevage industriel des poulets par
exemple :
« Tous
les ans, il y a cinquante milliards de poulets qui vivent dans ces conditions
déplorables, entassés sur leurs propres excréments et dans un bouillon de
bactéries et de virus, le poitrail couvert d’ampoules et les yeux brûlés par
l’ammoniaque. Plus de 90% de ces poulets finissent par être infectés par la
bactérie E.coli, ce qui suggère une
contamination fécale ; plus de 70% d’entre eux par le Campylobacter, un autre agent pathogène ; et 8% par la
salmonelle. »
Il est
également maintenant prouvé que les cruelles expériences de laboratoires menées
sur des animaux pour expérimenter de nouveaux médicaments destinés aux hommes
ne servent à rien, les organismes de ces cobayes et les nôtres ne réagissant
pas de la même façon aux mêmes traitements. Ainsi, la pénicilline par exemple,
inefficaces sur des souris de laboratoire, a longtemps été inutilisée pour
cette raison, jusqu’à ce qu’on l’expérimente sur un malade volontaire en fin de
vie, que l’on a ainsi guéri…
La fin prochaine des réserves d’eau douce
Malgré
l’alerte donnée par les scientifiques du monde entier, malgré les Accords de
Paris sur l’environnement, très peu respectés faute de contrôles suffisants,
les élevages industriels nécessitent une quantité d’eau douce sans cesse
grandissante, due à la fois aux besoins des animaux eux-mêmes et à la
nourriture qu’on leur donne. « Les animaux des élevages industriels
boivent entre cent et deux cents milliards de litres d’eau par jour. » Si
l’on calcule aussi l’eau de leurs aliments, soja, maïs, sorgo ou luzerne, leur
consommation d’eau douce atteint les 70% de réserve mondiale. La population
humaine ne cessant de s’accroître, la consommation d’eau douce nécessaire à
l’élevage le fera aussi, si bien que nous aurons atteint le point de non retour
en 2050, asséchant lacs, rivières et nappes phréatiques. Et l’on nous fait
croire que c’est à nous d’économiser l’eau de notre douche et de notre vie
quotidienne et l’on parle d’interdire bientôt la construction de piscines…
Mais les
chiffres publiés par les scientifiques parlent d’eux-mêmes et les politiques ne
pourront pas éternellement nous mentir. Un simple exemple : pour obtenir
un kilo de beef steack, il faut 13 000 litres d’eau, alors qu’une famille
française moyenne composée de trois enfants et deux parents n’en consomme que
140 par jour. Nos pauvres économies de durée de douche sont donc bien
dérisoires…
Réchauffement de la planète et gaz à effet
de serre
Soigner les éléphants du Sri Lanka
Alors que les
gouvernements de la planète ne cessent d’incriminer les énergies fossiles,
pétrole, gaz ou charbon, et nous incitent à moins nous chauffer, à économiser
l’électricité, à diminuer nos trajets en voiture ou en avion, là aussi, on nous
ment. Ecoutons ce qu’en dit dos Passos : « L’élevage industriel est
le principal responsable des émissions de gaz à effet de serre. La production
d’animaux destinés à l’alimentation libère des quantités astronomiques de
dioxyde de carbone, de méthane et de protoxyde d’azote, des quantités qui sont
en réalité supérieures à celles émises conjointement par la totalité des voitures,
bateaux, trains et avions du monde entier. Autrement dit, l’agriculture est la
première cause du réchauffement climatique sur Terre. Toutefois, l’attention du
public et des hommes politiques reste concentrée sur les énergies fossiles et
un silence étrange entoure le problème de l’industrie animale. »
Bien sûr, des
intérêts financiers gigantesques sont en jeu. Si bien que même les plus
importantes organisations écologistes de la planète n’osent en parler. Mieux,
elles reçoivent des subventions pour se taire. Une experte de la Natural
Resources Defense Coucil, importante organisation écologiste américaine,
n’a-t-elle pas osé affirmer que seuls quelques pets de vaches libéraient du
méthane. Quant à Greenpeace, il refuse de prendre position sur le sujet.
Alors, qu’on leur donne du poisson !
Il y a pire
encore car toute la pollution engendrée par cet élevage industriel à l’échelle
mondiale finit inévitablement dans les nappes phréatiques et dans la mer.
« Nous savons, dit encore l’auteur, qu’il existe aujourd’hui plus de
quatre cents zones mortes dans les océans qui ont été infestés par les résidus
de l’agriculture animale. Il n’y a plus un seul poisson dans ces zones. Nous
sommes en train de parler de près de cent cinquante mille kilomètres carrés
d’océan où la vie a disparu, sachant que le nombre de zones mortes dans les
océans double tous les dix ans. Et à ce problème, il faut ajouter celui de la
surpêche. »
Plus de quatre
millions de bateaux de pêche sillonnent en ce moment les mers du globe,
utilisant des techniques de pêche que l’on peut assimiler à der armes de
guerre. Un chalutier de taille moyenne peut ainsi capturer cinquante tonnes
d’animaux marins en quelques minutes. Si bien qu’il ne reste plus aujourd’hui
qu’1% de la population originelle du cabillaud, 4% de celle du thon, 20% du
krill. Sans compter tout le gaspillage dû à la pêche industrielle : une
demi million de baleines, dauphins et phoques capturés accidentellement et bien
sûr tués chaque année et cinquante millions de requins subissent le même sort…
Là aussi, l’échéance est pour 2050… Les océans seront alors totalement vides de
vie…
Remplaçons donc la pêche en mer par
l’aquaculture !
Pas si simple,
l’aquaculture ayant les mêmes effets de pollution et de maltraitance animale
que l’élevage industriel. Quand on sait qu’il peut y avoir jusqu’à cinquante
mille saumons dans le même bassin, pressés les uns contre les autres, empêchés
de remuer, stressés, se contaminant les uns les autres, bourrés d’antibiotiques,
ces cuves deviennent des vrais bouillons de culture emplis d’excréments, de
poux, de bactéries, de virus et toxines diverses. Et c’est cela qu’on nous
propose dans nos assiettes, certes à bas coût… Mais cette méthode aussi
contribue à vider les océans de toute vie quand on sait qu’il faut entre trois
et cinq tonnes de petits poissons marins pour nourrir une simple tonne de thon
ou de saumon… Et ne pensez même pas qu’en mangeant du poisson, vous profitez des
bienfaits de l’oméga-3 ! Le poisson n’en produit pas, il se trouve dans
les algues et plantes aquatiques qu’il consomme. Mieux vaut donc
s’approvisionner directement à la source ou même consommer des produits
terrestres en contenant de grande quantité, tels que graines de chia, noix ou
chanvre.
Changer nos habitudes alimentaires
Si l’on veut
avoir encore une chance de sauver notre pauvre planète – et nous-mêmes – il
faut donc cesser de considérer les animaux comme des êtres inférieurs sur
lesquels nous aurions tous les droits. Les travaux par exemple de la grande
scientifique Jane Goodall sur les chimpanzés, qui possèdent 98% de nos gênes,
et sont donc nos cousins germains, prouvent qu’ils peuvent s’exprimer par le
langage des signes, être sensibles à la beauté, respectueux de la mort,
capables de réaliser des œuvres d’art, sensibles à la douleur et au chagrin, à
l’amour, à l’amitié. Or tous les animaux, même les insectes semblant les plus
insignifiants, ont à leur niveau une capacité cognitive et nous nous devons de
les respecter et de les préserver. Ils ont tous leur utilité dans la Nature. Il
est donc impérieux de changer nos habitudes alimentaires, de refuser de
consommer des produits issus de l’élevage ou de la pêche industrielles ou de
l’aquaculture. A Singapour par exemple, on produit et l’on vend de la viande
cultivée sur cellules souches, ce qui revient moins cher que les élevages
industriels et ne suppose évidemment ni élevage barbare ni mise à mort atroce.
On ne peut plus tolérer ce qui se passe aujourd’hui dans tous les abattoirs
mondiaux. On ne plus accepter que l’on vole leur vie à des animaux qui n’ont
jamais mérité un tel sort.
Un livre à
lire absolument, pour sa documentation exceptionnelle et pour le cri d’alerte
qu’il lance. Âmes animales de J.R.
dos Santos, chez Pocket.
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