ETERNELLE ECOSSE
L’Ecosse avec le dernier des Stuart
Charles, beau et brave, le dernier des Stuart
En
Ecosse, mais surtout dans les Highlands, sauvages contrées du Nord, on vénère
la mémoire de Bonnie prince Charlie, le dernier des Stuart qui tenta de
reconquérir son royaume à la pointe de son épée sous le règne de Louis XV.
La fanfare ouvrant les jeux de Braemar Les célèbres joueurs de cornemuses de Braemar L'épreuve du lancer de tronc à Braemar
Un roi sans couronne
Né en 1720 à Rome, Charles Stuart
connut l’existence difficile des exilés. En visite à Versailles, il sut
convaincre Louis XV d’entreprendre un débarquement en Angleterre pour
reconquérir la couronne de ses ancêtres, mais l’expédition maritime fut
anéantie par la tempête. Alors Charles tenta l’impossible. Avec six compagnons,
sans armes, sans hommes et sans argent, à vingt-cinq ans, il débarqua à
Eriskay, île de l’ouest de l’Ecosse, puis rallia les chefs de clans des
Highlands, séduits par cette folle bravoure. On lui donna bientôt ce surnom de
« Bonnie prince Charlie » sous lequel il allait s’illustrer, le
charmant prince Charles. Il n’était pas seulement beau et brillant orateur, mais
aussi d’un courage et d’une résistance peu communs, qui forcèrent l’admiration
de ces hommes rudes.
Il voulait marcher sur Londres et s’emparer du pouvoir,
mais les clans écossais préféraient un roi régnant en Ecosse. Ils le suivirent pourtant
jusqu’à Carlisle, puis tinrent conseil et décidèrent de rebrousser chemin. C’en
était fait du beau rêve.
Braemar, le jeu de la corde |
Les délicieuses petites danseuses écossaises |
L'indispensable pause boisson |
Pour s’immerger d’emblée au sein des paysages les plus
tourmentés d’Ecosse, il est bon de choisir un vol pour Inverness,
capitale régionale des Highlands, à l’extrémité nord du célèbre Loch Ness.
Cette paisible ville provinciale se blottit au bord de la rivière Ness que
domine un château de grès rouge d’époque victorienne. Son principal intérêt est
le centre piétonnier, où l’on rencontre joueurs de cornemuse et magasins de
pulls et écharpes en cachemire et où le Scottish Kiltmaker Center fait
découvrir l’histoire du kilt. Dès qu’il posa le pied en Ecosse, Charles Stuart
adopta ce seyant costume traditionnel des clans écossais, encore très en vogue
lors des fêtes. Il est constitué pour les hommes d’une jupe plissée s’arrêtant
aux genoux et pour les femmes aux chevilles. On l’accompagne d’un tartan, large
écharpe posée sur l’épaule. Chaque clan se différencie par le motif de
l’écossais qu’il arbore, à fond rouge pour les Stuart. Les boutiques de
souvenirs ne manquent pas à Inverness et la plupart proposent de drôles
effigies d’un beau vert de Nessie, le prétendu monstre préhistorique qui
hanterait les eaux bleues du Loch Ness, même si les diverses expéditions
scientifiques n’ont jamais rien trouvé…
Tous les spectateurs écossais portent le kilt |
Un spectaculaire costume de clan |
La célèbre distillerie de Lochnagar |
Si le temps est beau, il faut réserver une place sur
un bateau pour explorer cet étroit Loch Ness, long de
L’ouest sauvage
La lande aride près de Fort William Le romantisme mélancolique du Loch Linnhe Joueur de cornemuse devant Eilean Donald Castle
Une mer furieuse et noire battant des roches tout
aussi noires, une lande austère traversée de torrents, peuplée de masures, des
champs d’un vert cru, telle fut la première vision que Charles eut de son
royaume, désolation romantique des Highlands. Il alla ensuite à Fort William,
principale ville de la côte ouest. De là, Charles et son armée gagnèrent Fort
Augustus, sur le Loch Ness où certains ont cru voir Nessie, monstre préhistorique.
Dans la ville pullulent ses effigies !
Masure au bord du Loch Linnhe |
Le charme du petit port de Plockton |
Les jolies vaches à frange de Portree |
A Mallaig, une mer grise bat des roches
sombres, une lande austère est semée de masures à toits de chaume et alterne
avec des prairies d’un vert cru où paissent moutons ou vaches à frange rousse.
Non loin du port, sur le Loch Cluanie, se dresse l’impressionnant château d’Eilean
Donan, ancienne place forte jacobite détruite en 1719 et reconstruite à
l’identique.
Les jeux des
Highlands à Braemar
A
En prenant la direction d’Edimbourg, on passe par Blair Atholl, où s’élève toujours l’élégante façade blanche du château ducal. Bonnie y séjourna deux jours.
A Edimbourg, il s’installa en maître dans le château cher à Marie Stuart. « Bonnie prince Charlie » y fut l’éphémère régent adulé des Ecossais.
Située sur l’estuaire de la Forth, Edimbourg, capitale de l’Ecosse, comprend la vieille ville et la nouvelle, au nord, plus commerçante et composée de belles maisons georgiennes. La vieille ville s’étend de l’important château fort juché sur son piton rocheux, à l’ouest, jusqu’au palais d’Holyrood, à l’est, où résidèrent Marie Stuart au tragique destin, puis Charles, son descendant. La rue principale, Lawn Market prolongée par High Street, traverse la vieille ville et permet de découvrir les principales curiosités, maison d’un marchand de Gladstone’s Land, musée des écrivains de Lady Stair’s House, Royal Museum, magnifiques voûtes à nervures de la cathédrale Saint Giles, Maison du Parlement ou la plus ancienne demeure de la ville, celle de John Knox, fanatique prédicateur protestant opposé à la très catholique Marie Stuart. Quand la vieille ville médiévale déborda de ses remparts, le maire d’Edinburgh confia à l’architecte James Craig, au XVIIIe siècle, le soin de concevoir une ville nouvelle. Et il imagina cette succession de beaux hôtels particuliers, espaces verts et places aérées. Au n°7 de Charlotte Square, la Georgian House offre aux visiteurs un bel échantillon du mobilier écossais de cette époque. Quant au beau prince Charles, malgré la défaite de Culloden et les brimades qui suivirent, il est toujours chéri des Ecossais. Ainsi, au château de Traquair, au sud de la ville, ancienne maison forte du XVe siècle toujours habitée où il résida, le cinquième comte décida, quand Charles eut quitté le pays, de fermer son portail principal jusqu’au couronnement d’un futur roi catholique. Nul ne l’a rouvert depuis…
ECOSSE PRATIQUE
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S’y rendre
- En avion :
British Airways assure 9 vols
directs par jour de Paris-Roissy à Londres-Heathrow à Inverness. Comptez
1 heure 20 de vol. Puis 3 vols
directs par jour Londres-Gatewick à Inverness, 1h45 de vol. Tél. 08 70
789 789 (prix à la
minute). www.british-airways.com
- En train : prenez l’Eurostar gare du Nord jusqu’à Londres-Saint Pancras (2H20). De là, gagnez la gare de King Cross pour prendre le train jusqu’à Edimbourg, 4h de trajet, par la compagnie GNER, www.nationalexpress.com. Eurostar, Tél 01 70 70 60 99., www.eurostar.com
Hôtels
de charme
- Le
Glenmoriston Town House à
Inverness : situé au bord de l’eau, au décor moderne, offre 30 chambres confortables
et des salles de bain avec baignoires en marbre. 20, Ness Bank. Tél.00 44 14 63 22 37 77, www.glenmoriston.com
- Le Viewfield
House à Skye : dans le délicieux port de
Portree, a gardé tout le charme d’une demeure vieille de 200 ans. 12 chambres d’hôtes. Adresse, Portree suffit car il n’y a qu’une seule
rue, Tél. 00 44 14 78 61 22 17, wwwviewfieldhouse.com
- Le Bank Hotel à Edimbourg : dans Old Town, près du Royal
Mile, c’est une ancienne banque reconvertie en hôtel. Chacune des 9 chambres commémore un
Ecossais célèbre. 1 South Bridge. Tél. 00 44 13 15 56 99 40, www.bankhotel.com
- l’Albany Hotel : dans New Town, il se compose de trois belles maisons georgiennes classées monument historique avec 43 chambres. Son restaurant en sous-sol, le Haldanes, sert poissons et fruits de mer. 39 Albany Street. Tél. 00 44 13 15 56 03 97, www.albanyhoteledinburgh.co.uk
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Se renseigner
-
Visitscotland : c/o Agence TQC, 59, rue du Fb Saint-Antoine, 75011
Paris, Tél. 01 47 66 63 37 vous organisera un voyage à la carte.
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Internet :
consultez geraldineenecosse.over-blog.com, l’amusante expérience pendant plus de trois mois d’une étudiante, avec
des photos sympas.
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Formalités :
carte
d’identité ou passeport en cours de validité.
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