TINTINE A PAS VU...

Arc 1600, une autre conception de la montagne

Aux Arcs, Tintine est venue, mais elle a pas vu…

Et tombe la neige...

Un vaillant petit sapin de Noël



En émergeant de la voiture venue la chercher à Bourg-Saint-Maurice, Tintine n’a pas vu grand-chose du paysage. La neige tombe à gros flocons. Les rafales de vent souffle à plus de cent km à l’heure. Cette immensité blanche et montagneuse pourrait aussi bien se situer dans le Cercle Polaire, mais on lui affirme qu’elle se trouve aux Arcs et elle croit sa guide sur parole. Il faut plisser les yeux – les fermer – pour avancer contre le vent. Première vision : un chassé-croisé de flocons. Très joli… et aveuglant.

Tartiflette revigorante à « La Table de Candice », à Arc 1800 et visite du chantier de la nouvelle résidence Edenarc qui devrait être prête dans trois jours. Aspirateurs et perceuses ronflent à l’unisson. Le futur espace aqualudique sera sans doute très bien, une fois rempli d’eau et orné de plantes vertes. Les ouvriers courent en tous sens et Tintine n’ose penser à l’état des nerfs du chef de chantier.

Fière de ses connaissances toutes neuves, Tintine peut vous dire, même si elle ne voit toujours rien, que les Arcs sont nés de la rencontre d’un guide de haute montagne, Robert Blanc, et d’un spécialiste de l’installation de stations, Roger Godino. Confiants dans les possibilités de ces étendues pentues plantées face au Mont Blanc – que Tintine ne voit toujours pas - , ils font appel à l’architecte française Charlotte Perriand, qui conçoit ces sortes d’étagères à tiroirs adossées à la montagne et dépliées vers la vallée, par bonheur recouvertes de bois de mélèze. C’est la naissance d’Arc 1600 en 1968. Suivront Arc 1800 six ans plus tard, puis Arc 2000 et Arc 1950 en 2003. C’est là que Tintine est hébergée, dans une résidence Pierre et Vacances. Le concept, futuriste pour l’époque, a reçu le label « Patrimoine du XX è siècle », mais là, il est abandonné au profit du retour au village. Place centrale de dimensions plus humaines, évoquant presque les bourgs montagnards d’antan.



Arc 1950, comme un village d'antan

Entre deux rafales de neige et de vent, Tintine aperçoit des constructions moins vertigineuses, plus intimistes, des petites guirlandes de Noël scintillant partout et même un sapin enguirlandé, continuant de briller courageusement dans la tourmente.

Si Tintine a bien rencontré dans le moelleux Salon Rouge du Manoir de Savoie les principaux organisateurs de ce troisième Festival de Cinéma Européen, Guillaume Calop et Pierre-Emmanuel Fleurantin, elle ne peut que les croire sur parole quant à la qualité des divers films présentés en projection et du film primé, « L’amour dure trois ans » de Frédéric Beigbeder. Le magazine Le Film Français titre bizarrement en couverture « le meilleur film de Frédéric Beigbeder », tant pis s’il s’agit de son premier… Quant à notre star, elle est coincée à Arc 1800. Les séances de projo n’ayant lieu qu’à 1800 et à 2000 – rien à 1950 où sont pourtant hébergés les invités du Festival -, Tintine ne verra PAS un film… Les autres journalistes non plus…

Le moelleux Salon Rouge du Chalet de Savoie

Le champagne coule à flots Chez Luigi

Pour ceux d’Arc 1950, pas de dîner au Savoy, pas de journée de ski, pas de visite architecturale d’Arc 1600, pas de déjeuner en altitude aux Chalets de l’Arc, pas de Speed Riding ou de Rodéo Park. Pas de « vraie » cérémonie de clôture avec « le » grrrrand Frédéric, suivie d’une projection de son film. Les nuits et les journées sont ponctuées par des explosions : les responsables des pistes font sauter la montagne avant qu’elle ne nous dévale dessus. Interdiction formelle de quitter le village, même en raquettes. Toutes les remontées sont arrêtées, y compris le célèbre Cabriolet censé nous relier à Arc 2000. Les navettes restent enneigées en dépit de l’affairement des chasse-neige.

Tintine et ses copains en pleine action


Mais vive les attachées de presse de la station, Laurence et ses copines, qui ne cèdent pas à la panique et nous offrent d’imperturbables sourires et des trésors de gentillesse. On se rabat sur les petits vins de Savoie si fruités, dont on abuse, il est vrai. Et les invités un peu désoeuvrés tout de même de se ruer le soir sur le buffet de Clôture du Festival, chez Luigi. Joli cadre fait de poutres entrecroisées, champagne à gogo et immenses plateaux de fromages et jambons du pays. La vie est belle, dans notre tourmente blanche. Et bon Noël à tous !

Office de tourisme des Arcs : contact@lesarcs.com et tél. : 04 79 07 12 57

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