AU KENYA

Safari au Kenya

Carte du Kenya

Girafes au Masaï Mara

Coucher de soleil au Masaï Mara

Grues couronnées

Lionne somnolant

Girafe au Masaï Mara

Lion dans les hautes herbes

Deux lions dormant

Famille d'éléphnats
Issu du swahili, le mot safari signifiant voyage a ensuite été déformé pour qualifier les chasses au gros gibier ou accolé au mot photo. Je préfère l’utiliser dans son sens initial. Quand on arrive à quatre heures du matin à Nairobi, on ne profite bien sûr pas beaucoup de la traversée de la ville aux 5 millions d’habitants, même si un arrêt dans un hôtel moderne pour un petit déjeuner très matinal est le bienvenu. Par chance, il n’y a rien d’autre à voir dans la capitale du Kenya qu’un sordide défilé de bidonvilles planté ça et là de buildings aussi hauts qu’incongrus. Notre groupe de vingt voyageurs se répartit dans trois Nissan assez cabossées. Mon amie Martine et moi nous retrouvons avec deux jeunes couples agréables, les Normands Anaïs et Antony, les Lyonnais d’origine algérienne, Karima qui n’a pas son pareil pour raconter des histoires dont sa mère est bien souvent l’héroïne avec un impayable accent du bled, et son mari Naïm, plus pince sans rire. Notre chauffeur, Charles, un jovial Kukuyu cinquantenaire, vit à Nairobi et appartient donc à l’ethnie dominante.

La vallée du Rift berceau de l’humanité

Gazelles au Masaï Mara et bain de boue des éléphants

Masaî à l'entrée du lodge

Deux Masaï

Au village masaï

Notre safari se limitera à la fertile région du sud, célèbre pour ses immenses parcs nationaux, ses grands lacs paisibles et sa vue imprenable sur le Kilimandjaro jadis offert à la Tanzanie par la reine Victoria. Selon Charles, le célèbre volcan culminant tout de même à 5895 m d’altitude ne se remet toujours pas de n’être plus kenyan !
Bordé au nord par le Soudan du Sud et l’Ethiopie, à l’ouest par l’Ouganda et la Tanzanie et à l’est par la Tanzanie et l’océan indien, le Kenya est traversé par la vaste vallée du Grand Rift, considérée par bien des savants comme le berceau de l’humanité, l’homo habilis et l’homo ergaster y ayant vécu il y a 2,5 millions d’années.

Un empire colonial anglais

D’abord sous administration coloniale anglaise sur le modèle de l’Afrique du Sud, le Kenya devient un protectorat en 1921 sous le nom d’Afrique orientale britannique, les Africains étant exclus de toute participation politique. D’octobre 1952 à décembre 1959, la rébellion Mau Mau combat la politique britannique et les premières élections directes pour les Africains ont lieu en 1957. A la fin de la guerre deux ans plus tard, on compte plus de 100 000 morts du côté africain. Le 12 décembre 1963, le Kenya accède à l’indépendance. Un an plus tard, Jomo Kenyatta, de la tribu des Kikuyus et ancien prisonnier politique des Anglais devient le premier Président de la République du Kenya.
Le 9 avril 2013, sn fils Uhuru Kenyatta lui succède et sera le 4è président. Pas simple bien sûr de gouverner un pays comptant 70 groupes tribaux souvent en rivalité. Parler de corruption africaine est évidemment un euphémisme, mais durant notre séjour de deux semaines, force nous est de constater que le président Kenyatta vend par petits bouts son pays au plus offrant : aux Chinois les routes et le nouveau chemin de fer, aux Hollandais et aux Anglais les magnifiques serres de roses qui inondent l’Europe mais sont traitées à coups de pesticides fatales à la population locale qui les cultive (500 000 roses exportées du Kenya chaque année), aux Indiens les meilleurs groupes hôteliers, aux Italiens la culture du sisal. Il ne reste pas grand-chose d’autre aux pauvres Kenyans que des postes subalternes, le smig étant de 110E par mois, pas de chômage, pas d’assurance maladie ni de retraite…
On souffle dans la corne d'un gnou

Arrivée du chef et de ses guerriers

Une école gratuite et obligatoire pour tous

Depuis janvier 1985, l’école est gratuite et obligatoire pour tous jusqu’à l’âge de quatorze ans, même s’il n’est que trop évident que bien des enfants de zones trop enclavées n’ont pas encore accès à l’éducation. Même chose pour la santé. Après avoir été durant trente ans un pays monopartiste, le Kenya est devenu pluripartiste, ce qui ne change pas grand-chose au système de fraudes électorales devenu un jeu national. Si les structures sociales héritées de l’empire britannique persistent, la stratégie politique du pays est à présent tournée vers les Etats-Unis et la récente découverte de pétrole devrait encore renforcer cette alliance.
Dans les environs de Nirobi, la belle route bien rectiligne tracée par les Chinois et encombrée de camions de tous poils cède brusquement la place à de la piste aussi poussiéreuse que cahoteuse et nous comprenons que des véhicules neufs n’auraient pas servi à grand-chose dans ce contexte. Plongeant des hauts plateaux culminant à quelques 2500 m, nous descendons vers cette large et impressionnante vallée de Rift au sable presque rouge, plantée d’eucalyptus, d’acacias (il en existe ici plus de 40 espèces) et de hauts cactus chandeliers. Partout s’enfuient des sortes de grosses marmottes inoffensives, des damons appartenant paraît-il à la famille des éléphants, même s’il est difficile d’établir une quelconque ressemblance… Ca et là, des geysers d’eau chaude rappellent que la région est volcanique. De gros babouins placides guettent toute friandise échappée des véhicules.

Femme masaï et son gamin devant leur maison

L’incomparable Masaï Mara

Il nous faudra près de six heures pour accomplir les 260 km séparant Nairobi de notre lodge au Masaï Mara, une réserve nationale en altitude de plus de 1500 km2 située en plein territoire masaï, célèbre pour abriter une faune particulière riche. C’est là que l’on a le plus de chance d’apercevoir les célèbres big five : éléphants, hippopotames, rhinocéros, lions et léopards.
Le lodge, faisant bien sûr partie d’une chaîne indienne, se compose d’un grand bâtiment central servant de hall et de salle à magner, en bambous et chaume et de pavillons essaimés dans un jardin tropical, doublés à l’intérieur de toile de tente avec des lits pourvus de moustiquaires. La nourriture du chef indien à base de curry, de dal et de nans se révèle succulente.
La meilleure chance de rencontrer des animaux se situe toujours à l’aube et au coucher du soleil, heures où ils se rendent aux divers points d’eau. C’est ici un paysage de molles collines et de savane très verte, même si la saison des pluies ne débutera que dans deux semaines, plantée des mêmes acacias, cactus chandeliers et curieux arbres à saucisses dont les fruits ressemblent à s’y méprendre à de grasses charcuteries. Pourvu d’innombrables pistes, ce parc permet de s’approcher à les toucher des animaux et de se croire seuls au monde, dans notre vaillante Nissan assez cabossée. Première rencontre avec de gros éléphants traversant paisiblement la piste à quelques mètres de la voiture. Suivent des troupeaux de zèbres, gnous, antilopes et gazelles, girafes balançant leurs longs cous juste au-dessus de nous et nous fixant de leurs grands yeux veloutés, ombrés de cils très fournis. Un bébé girafeau semblant mal en point clopine péniblement derrière sa mère qui n’en a cure, en dépit de nos encouragements. Sans doute sait-elle qu’il va bientôt mourir et ne veut-elle pas trop s’y attacher.

Danse des Masaï

Les Bidochons chez les Masaï
Charles n’a pas son pareil pour nous signaler de loin le moindre animal et nous y conduire au plus près. Il énumère gazelles de Grant, de Thompson, Springbok, impala, gazelle de Waller, gazelle girafe au long cou, et antilopes de toutes sortes, gemsboks aux cornes bien droites, waterbucks aux cornes arrondies en forme de vasque, bushbuck dont les cornes forment des torsades ou springbok au tendre ventre blanc.
Les toits des mini bus, large ouverts, nous permettent de nous hisser à demi hors des véhicules. Les chauffeurs communiquent entre eux par radio et nous voici fonçant vers de gros buissons épineux abritant un  guépard dont on ne distingue qu’un bout de museau. Plus loin, nouvelle alerte pour un léopard qui vient de quitter son arbre pour se réfugier dans un bosquet d’acacias si dense qu’on ne voit rien. Nous avons plus de chance avec une famille de lions prenant paresseusement le frais près d’une petite mare. Après avoir promis à Charles de payer pour lui l’amende que peuvent nous infliger les rangers surveillant le parc s’ils voient que nous faisons à présent du hors piste, nous nous approchons le plus silencieusement possible du point d’eau. Ils sont là, un gros mâle couché sur le flanc, entouré de ses trois femelles et d’un lionceau presque adulte. Les félins nous accordent un bref coup d’œil avant de s’adonner à leur importante occupation : une bonne sieste avant la chasse nocturne. Et nous voici à moins de deux mètres d’eux. Sensation rare.
Rendu trop confiant par le beau succès de cette première soirée, Charles se trouve, cette fois, sur la piste, mais devant un énorme éléphant solitaire semblant très contrarié par cet insolite animal osant lui barrer la route : notre pauvre Nissan. Pour nous prouver sa force, s’il est besoin, il se frotte vigoureusement contre un gros acacia qui vacille sous le choc avant de s’écrouler, puis il agite frénétiquement ses oreilles et barrit. Marche arrière assez précipitée. Et le majestueux pachyderme traverse la route à quelques pas de nous avec un certain dédain…

Danse sautée des Masaï

La splendeur des Masaïs 

Ce peuple de pasteurs et de guerriers venus du Nil pour suivre la migration de leurs immenses troupeaux de vaches, chèvres et moutons au hasard des pluies se sont établis finalement sur les hauts plateaux du Kenya, de l’Ouganda et de Tanzanie. Devenus semi-nomades, ils ne changent à présent d’habitat que tous les cinq ans, lorsque leurs pauvres cases de pisée sont bien attaquées par les termites et qu’il est temps de chercher de nouveaux pâturages. Peuple élégant et fier, grands et minces, les Masaï sont maintenant catholiques, mais n’ont pas renoncé pour autant à la polygamie. Il n’est pas rare d’en voir pourvus de quatre à six femmes s’ils sont riches, une femme se recrutant dans un village voisin contre dix vaches et cinquante couvertures. Leurs belles couvertures à carreaux aux dominantes rouges dont ils se servent comme pagnes, mais aussi pour s’envelopper en entier, car les nuits sont fraîches sur ces hauts plateaux culminant parfois à plus de 2000 mètres. Ils ne mangent jamais de gibier et se nourrissent surtout de laitages, buvant aussi le sang de leurs vaches en incisant leurs veines jugulaires, mais sans les tuer.


Danse des femmes masaï


Préparation du feu en frottant deux bouts de bois

Un village masaï que l’on peut visiter est situé tout près du lodge à l’entrée duquel ils proposent d’ailleurs leur artisanat, jolis bijoux de perles, masques, petits animaux sculptés ou leurs beaux châles à carreaux. L’entrée du village coûte vingt euros. Nous y sommes accueillis par le chef et ses guerriers. Chants et danses consistant à sauter le plus haut possible, les bras bien serrés le long du corps, ponctués par le rythme des tam-tams et le son guttural de longues cornes de gnous utilisées comme trompes. Impossible bien sûr de ne pas entrer aussi dans la danse, comme une vraie famille de Bidochons en goguette…
Comme partout en Afrique, les femmes font tout, édification des cases en terre et bouses de vache, lessive, corvée d’eau qui se trouve à cinq kilomètres de là, soin des gamins, cuisine. Les hommes quant à eux assurent la garde et la protection des troupeaux, aidés par leurs chiens et leurs seuls arcs. La nuit, le bétail est rentré dans le village, édifié en rond pour ménager une place centrale, les interstices étant comblés par les redoutables épines d’acacia qui peuvent mesurer ici dix centimètres de long.
L’intérieur de la case est plus que sommaire. Guère plus d’une dizaine de mètres carrés avec une unique ouverture pour la porte d’entrée. Une minuscule pièce centrale faisant office de cuisine avec quelques escabeaux en bois et des ustensiles rudimentaires, hélas en plastique, un réduit pourvu d’une couchette pour le père et ses fils, un autre pour la mère et ses filles. On parvient pourtant à se rencontrer pour faire des petits… Certaines femmes en ont jusqu’à dix-huit, mais la mortalité infantile reste hélas importante. Notre interprète nous raconte que son père, pourvu de quatre épouses, a eu trente-neuf enfants. Lui-même va se marier la semaine prochaine avec une femme qu’il a choisie dans un autre village et compte lui demeurer fidèle.
Intérieur d'une case masaï

Gamins masaï

Masaî dans leur village


Les lacs Elementaita et Naivasha dans le Longonot National Park

Réveil à l’aube le quatrième jour pour un départ plus matinal en direction de cette même Vallée du Rift que nous retrouvons et de ses deux lacs lovés dans le Longonot National Park, le lac Elementaita et le lac Naivasha. Toujours dans un lodge de la même chaîne indienne, nous habitons cette fois dans de jolis bungalows essaimés dans un jardin, sur les berges du premier lac, salé celui-là. La récente montée des eaux a incité la colonie de flamants roses a émigrer plus loin, faute de pouvoir y trouver désormais leur habituelle ration d’algues et de crevettes. Une série de molles collines vertes, dont l’une appelée « le Masai dormant » pour sa forme assez évocatrice, ceinturent les eaux bleues dans lesquelles on ne peut hélas se baigner à cause de la bilharziose (tous les lacs du Kenya présentent le même danger). Un village aux modestes cases, une minuscule église constituent les seuls attraits du lieu.

Notre lodge au lac Elementaita

Le lac salé Elementaita

Départ de bonne heure le lendemain matin pour les Portes de l’Enfer, de profondes gorges creusées dans des rochers rouges où jaillissent des geysers témoignant de l’activité volcanique de l’endroit. Le paysage s’est métamorphosé, devenant bien plus accidenté. Comme la rude descente et la remontée encore plus difficile ne me tente guère, je me contente du minuscule marché masai installé à l’entrée des gorges où je peux voir les femmes occupées à tisser leurs belles parures de perles, colliers de toutes sortes, bracelets ou boucles d’oreilles vendus ici à des prix très alléchants. Ce Longonot Park n’étant peuplé que d’animaux inoffensifs, on peut s’y promener à pied ou à vélo en toute sécurité, ce qui constitue une exception au Kenya.

Le lac Naivasha, une réserve naturelle

Hippopotames sur le lac Naivasha

Antilope venue se rafraîchir

Héron contemplatif

Confiante antilope

Le déjeuner pique-nique dans le parc, sur une aire certes pourvue de toilettes mais ressemblant plutôt à une décharge, manque un peu de romantisme, mais la promenade en barque sur le lac Naivasha est ravissante. On jouxte une île peuplée d’une multitude de gazelles, antilopes, buffles et zèbres venant boire paisiblement à quelques mètres de nous, tandis que s’envolent dans un concert de piaillements une foule d’aigles, hérons, martins pêcheurs au plumage bleu électrique, pélicans, cormorans et albatros. Plus loin, une famille d’hippopotames semble sommeiller au fil de l’eau, veillée pourtant par un guetteur qui ne perd rien des évolutions de notre embarcation.

Les parcs d’Ambroseli et Tsavo Est


Zèbres aux Portes de l'Enfer
Et nous voici repartis à l’aube au rythme cahotant de nos vieilles Nissan, cette fois pour un lodge situé presque au pied du célèbre Kilimandjaro, volcan mythique immortalisé par la nouvelle d’Ernest Hemingway puis par la chanson de Pascal Danel.  Nous montons jusqu’à 2800 m, dans un paysage devenu alpin, des colonies de babouins nichant bizarrement dans de hauts conifères, et franchissons le col Longonot, quittant le territoire masai pour aborder celui des Kikiyus, avant de redescendre dans la plaine. Noyé dans la brume, nous ne pouvons apercevoir le volcan le premier soir, mais il se montre enfin à l’aube du lendemain, toujours coiffé de ses neiges éternelles, même si son manteau blanc diminue hélas chaque année. Ce parc qui n’a que 392 km carrés est l’un des plus anciens du Kenya. Le paysage a encore changé, ce sont à l’infini des étendues sableuses plantées d’acacias et de cactus, trouées de marais où pullulent jacanas, spatules, flamants roses, cigognes, pélicans, hérons Goliath, gerenuks ou gazelles girafes aux longs cous qui viennent y boire lorsque les félins sommeillent.
Gamine au marché masai des Portes de l'Enfer

Marché masai sur la route

Le dernier parc, Tsavo Est, est l’un des plus vastes du pays avec ses 13 747 km 2 de superficie. Le lodge où nous passons la nuit a la particularité d’avoir son restaurant situé à quelques mètres d’un point d’eau important et c’est impressionnant de prendre son petit-déjeuner à trois pas d’une famille d’éléphants surgissant majestueusement de fourrés pour aller boire, tout en chassant de nonchalants coups de trompes d’impertinentes gazelles ayant osé investir le point d’eau avant elle… 


Girafe et éléphant au
Parc Amboseli

Grand mâle

Les neiges éternelles du Kilimandjaro




Girafe friande des feuilles d'acacia

Nous sommes à deux semaines de la saison des pluies et le bush est  toujours aussi vert, ce qui explique que les animaux du Kenya, à part les gnous qui vont bientôt migrer par troupeaux entiers, puissent ici demeurer sédentaires. Les baobabs ont commencé à faire leur apparition, mais ils sont moins hauts que ceux que l’on peut voir au Mali par exemple et bien plus touffus. Les Masai ont fait place aux nomades Wata, également des pasteurs. En repartant à l’aube du lendemain en direction du grand port de Monbasa pour gagner les rives de l’océan indien, nous avons la chance de tomber sur un groupe de huit lionnes en train de chasser, à l’affût dans de hautes herbes tandis que les troupeaux de gazelles qui les ont perçues s’enfuient éperdument…








Les baobabs du Kenya

Les nids oeuvres d'art des tisserands

Le Baobab à Diani

Masai au parc Tsavo Est

Lézard multicolore

Mosquée vers Diani

Bonne nouvelle en arrivant à Diani, le haut lieu du tourisme balnéaire du Kenya où les hôtels du luxe se sont annexés de vastes portions de côte, nous apprenons que notre hôtel ayant été inondé, nous serons surclassés en pension complète, avec boissons illimitées au très luxueux Baobab, ce qui donnera lieu à un concours de cocktails. Victoire à qui aura le premier goûté tous les savants mélanges proposés ! Mêlant petits immeubles et bungalows nichés dans un vaste jardin, cet immense complexe comprenant 340 chambres pouvant accueillir près de 700 personnes ne donne jamais l’impression pénible de surpopulation, les divers complexes étant tous pourvus de restaurants, bars et vastes piscines indépendantes, sans compter l’accès direct à l’océan, à ses belles vagues et aux barques à fonds de verre permettant de voir les poissons. Jouxtant notre chambre, la plus belle des piscines à mon sens, à débordement et jouissant d’une belle vue sur l’océan, comporte trois bassins successifs sur trois niveaux. On se croirait presque au nirvana…

Plage du Baobab au sable immaculé

Piscine et plage du Baobab

Petites couturières sur la plage

Nous nous rendons le lendemain à Wasini Island, toujours habitée par les Numbas arrivés au siècle dernier. Ils étaient en guerre contre les Masais qui les ont chassés de leur territoire et contraints à s’y réfugier. Bien des touristes navigant comme nous à bord d’élégants boutres construits tout en bois comme autrefois sont des Kenyans de Nairobi venus passer le week-end à la mer. 

Dauphins vers Wassini Island

Les mêmes boutres que jadis

Baignade en famille !


Avant de parvenir à Wasini où nous comptons déjeuner d’une langouste déjà commandée, nous gagnons une barrière de corail réputée pour la beauté de ses poissons et sommes longtemps escortés par une colonie de dauphins qui viennent nous contempler en jaillissant de l’eau. Bien joli spectacle. Même si les bancs de coraux sont morts hélas, le snorkeling parmi des colonies de poissons multicolores est aussi amusant que les effrois de la plupart des Kenyans qui ne savent pas nager. Puis nous gagnons Wasini où les pauvres cases d’un village dépourvu d’eau potable et ravitaillé par bateau côtoient de façon désagréable les trop luxueuses villas de quelques hommes d’affaires qui y viennent en villégiature. Si le restaurant jouit d’une vue ravissante sur l’océan, la langouste se révèle hélas aussi caoutchouteuse que mal cuisinée… On ne peut tout avoir… 

Wassini Island

Pêcheurs à Wassini

Mère et son enfant à Wassini


De retour sur le boutre, on entonne joyeusement le chant de bienvenu kenyan, « Djumbo buana », une énumération de tous les malheurs pouvant survenir mais se concluant toujours par l’optimiste « akuna matata », tout va bien. Des barils se muent bien vite en tam-tams, des femmes entrent dans la danse. Et tout le monde de hurler en chœur « akuna matata », car tout s’arrange toujours au mieux au Kenya !

Femmes musulmanes voilées

Marché d'Ukunda

Marché d'Ukunda

Mère et son bébé au marché d'Ukunda

Marché d'Ukunda
Fresque naïve au marché d'Ukunda

Fruits au marché d'Ukunda

Détente au marché d'Ukunda

Gamin pensif

Jolie maman et son bébé


Le marché d’Ukunda, situé à quinze minutes de Diani en tuk-tuk, n’a par chance rien de touristique, même s’il reste haut en couleurs. On y vend toutes sortes de fruits et légumes et par chance pas de viande, juste quelques poissons séchés qui suffisent à tout imprégner d’une riche odeur locale… L’ambiance est amicale et bon enfant, la plupart des marchands se prêtant volontiers aux photos. Akuna matata !



Commentaires

  1. Bonjour
    Le voyage est très bien raconté vraiment un très beau voyage riche en rencontre avec toi Isaure une personne avec un parcours riche en expérience avec le goût du changement et des défis aussi à la charmante Martine une personne très amusante et dynamique. Nous vous souhaitons que vos voyages soient remplis d'aventures, de surprises et de découvertes.
    Naïme et karima 😘

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