Cette ancienne motte féodale passée dans la famille des Médicis fut offerte par Catherine à son maître d’hôtel Jean-Baptiste Seghizo. Au XVIII è, le château avait encore des éléments défensifs, avant d’être reconstruit sur le modèle de Trianon, puis acquis par Talleyrand pour sa nièce, la duchesse de Dino en 1808, mais elle ne l’aima guère. Ce fut Henry Viguier, l’excentrique et richissime PDG du Bazar de l’Hôtel de Ville, qui l’acheta en 1917 et lui redonna la vie.
Bouges, la « folie » d’Henry et Renée Viguier
Le raffinement des jeux d'eau Des broderies à la française Et des parterres fleuris
Aidée par son épouse Renée Viguier, baptisée l’une des plus élégantes femmes françaises, Henry Viguier hanta les salles de ventes pour acheter meubles, miroirs et boiseries et redonner à Bouges sa splendeur passée. Voulant en faire une vraie réplique de Trianon qui avait servi de modèle lors de sa construction, Renée recherche soieries et percales anciennes pour tapisser les meubles XVIII è dont elle orne Bouges. En même temps, son mari restructure le domaine en acquérant terres et forêts où se passionné de chevaux peut chasser à courre avec son équipage. La remise aux voitures et la sellerie remarquablement entretenue où chaque selle, brides et harnais sont signés bien sûr Hermès attestent de sa passion équestre. Il avait aussi une écurie de course mais, fidèle aux chevaux qui avaient fait sa renommée, il les garda toujours à Bouges, leur offrant une sereine vieillesse.
A la mort de sa femme en 1966, Henry Viguier qui n’avait pas d’héritier décide de léguer à sa mort, survenue le 22 août 1967, à la Caisse nationale des monuments historiques, maintenant le Centre des monuments nationaux, qui l’entretient toujours, de façon remarquable, donnant une âme à ce petit bijou qui semble encore habité.Une belle façade de vingt-huit mètres de long ornée d’un fronton triangulaire donne d’un côté sur la grille d’honneur et de l’autre sur la forêt, précédée d’un grand bassin, d’un parterre à la française et d’une allée de verdure, sans compter les vastes communs qui servaient autrefois d’écurie, sellerie, remise et bâtiments réservés à l’exploitation agricole et forestière.
Un grand salon digne de Marie-Antoinette
L'élégant mobilier du grand salon Recouvert d'une perse fleurie
Après avoir restauré les anciennes boiseries ornée d’une double moulure a agrafes de feuillages et festons de fleurs, réchampies en vert et or, la cheminée de marbre rose et les trumeaux à glaces, les Viguier y accrochèrent le splendide lustre de Baccarat et les girandoles à l’italienne autrefois pourvues d’un miroir destiné à refléter la lueur des bougies. Un grand tapis d’Aubusson en laine d’époque Restauration, les garnitures en percale fleurie de dix fauteuils à la reine à médaillon et du canapé corbeille semblent avoir toujours été là, même s’ils proviennent tous de salles de ventes. Le lit de repos est estampillé Claude Delion et la table à écrire en acajou porte la signature de Joseph Stöckel. C’est une pièce élégante et gaie, qui ne sacrifie pourtant rien au confort.
Un bureau élégant et sobre |
Un petit salon dans des teintes pastel |
Plus austère, le cabinet de travail d’Henry Viguier est une pièce résolument masculine ornée de boiseries Régence en chêne et d’un magnifique parquet d’origine « à la Versailles ». Des fauteuils à la reine en bois ciré, œuvres de Jacques Fligny et Philippe Poirié, un précieux bureau Mazarin en font un cadre dédié au travail, mais aussi à la beauté.
A côté, le boudoir où se trouvaient autrefois les archives du château fut tendu d’une percale fleurie par Renée Viguier qui adorait les fleurs et aimait retrouver sur les murs de sa demeure du Berry celles qu’elle cultivait dans son jardin d’agrément. Un lit de repos d’époque Louis XVI en bois peint, des cabriolets estampillés Antoine Bonnemain, une jardinière circulaire en acajou en font un délicieux lieu de retraite et de repos où Renée aimait à recevoir ses amies.
Une chambre d’honneur destinée aux hôtes de marque
Des teintes douces pour la chambre d'honneur |
Située aussi au rez-de-chaussée, cette pièce d’apparat s’apparente plus à un salon qu’à une chambre véritable. Egalement tendue d’une toile fleurie garnissant l’alcôve, elle est meublée d’un lit Directoire, d’une chaise longue en confessionnal en hêtre ciré et de cabriolets Louis XV peints en blanc.
Une bibliothèque comme un salon
Pour la bibliothèque aux chinoiseries, Renée a fait peindre les boiseries de la couleur d’une petite commode bleu et blanc, ornée de bronzes argentés. Des chaises « ponteuses » sur lesquelles on s’agenouillait pour regarder les joueurs, des bergères et cabriolets font de cette bibliothèque intime et confortable un vrai salon. Aux murs sont accrochées un bel ensemble de « chinoiseries », petits tableaux obtenus par découpages et collages de scènes exotiques dans le goût chinois.
Une salle à manger dans l’ancienne « chambre parquetée »
Il ne restait plus rien de l’ancienne « chambre parquetée » du XVIII è siècle et les Viguier ont décidé d’aménager cette vaste pièce en salle à manger, la dotant de claires boiseries Louis XVI, d’une grande table d’acajou autour de laquelle sont disposées chaises et fauteuils Louis XVI à dossiers droits. Sous une grande toile de chasse réalisée par l’école de Jean-Baptiste Oudry, la table console d’époque Louis XVI est entourée de deux « serviteurs muets » en noyer d’époque Régence, sur lesquels on disposait plats ou flacons. Le lustre à cristaux de Baccarat date du début du XIX è siècle.
Une salle à manger intime et confortable
A Bouges plus que dans leur hôtel particulier parisien, ce couple excentrique et richissime qui s’amusait à délaisser leurs Rolls pour descendre les Champs-Elysées dans leur coupé attelé de quatre magnifiques chevaux au grand ébahissement des badauds, sut faire revivre dans l’esprit élégante et audacieux cher à Marie-Antoinette cette magnifique demeure digne des fastes du Petit Trianon.
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