Beaumesnil en Normandie

 

                                   Fleuron normand du XVII è siècle, le château de Beaumesnil

 

La motte féodale à présent couverte de buis

Vue du jardin des Quatre Saisons

Une façade de brique, de pierre et d'ardoises

Un lieu de fêtes et de plaisir

 

Situé non loin de Bernay, dans le village du même nom, Beaumesnil, fut édifié sous Louis XIII entre 1633 et 1640 en brique, pierre et ardoises. C’était le cadeau de mariage de Jacques de Nonant à son épouse Marie Dauvet-Desmarets - il détruisit pour ce faire l’ancienne construction féodale. On retrouve d’ailleurs partout, sur la façade très ornementée, ses initiales MDD. Elevé non loin de la motte féodale de l’ancienne forteresse ayant appartenu aux ducs d’Harcourt, à présent couverte de buis et formant une sorte de labyrinthe, ce n’était pas leur demeure principale, mais un rendez-vous de chasse, un lieu de fêtes et de plaisir. L’escalier central est un prodige d’équilibre et d’harmonie car il ne repose pas sur des piliers, comme on le faisait alors, mais semble s’envoler avec grâce vers les étages.

 

La grâce aérienne de l'escalier d'honneur

Un grand salon semblant encore habié

Détail d'une fresque

Le petit salon de jeu

 

Après être passé de mains en mains, en particulier les Montmorency-Laval dont le chiffre se retrouve sur le dallage de la bibliothèque, Beaumesnil fut finalement racheté en 1939 par un couple fuyant le nazisme, Jean et Eugénie Fürstenberg. Ils restaurèrent à grands frais demeure, parc et jardins, meublèrent avec goût la grande bâtisse endormie, y abritèrent leur précieuse collection de livres anciens aux somptueuses reliures. Tous deux moururent en 1982, à trois mois d’intervalle, sans héritier. Pourtant, ils avaient pris soin d’assurer l’avenir de Beaumesnil en créant une fondation qui gère toujours ce domaine enchanteur recevant quelques vingt mille visiteurs par an. On sent pourtant que l’argent commence à manquer. L’une des fenêtres de la façade est obstruée faute de pouvoir la réparer, certains meubles du grand salon auraient un urgent besoin de restauration…

Une fastueuse salle à manger

Détail de la table n'attendant que ses convives

La collection de cuivres des cuisines

 

Le charme de ce château de contes de fées réside dans le fait qu’il semble toujours habité et ne fait pas musée. On dirait que les maîtres de maison viennent tout juste de quitter le grand salon au beau mobilier du XVIII è siècle. La salle à manger où le couvert est dressé semble attendre ses convives, les cuisines en sous-sol, aux cuivres rutilants pourrait encore abriter une armée de marmitons. Dans la grande bibliothèque en mezzanine où les ors des dorures brillent doucement dans la semi-pénombre, on s’attend à voir l’ancien propriétaire consulter l’un des ouvrages de sa chère collection…

Dommage qu’il n’existe encore aucun livre d’art consacré à Beaumesnil, qui le mériterait bien. Une lacune à combler !

 

La chambre Empire

Une partie de la collection de livres anciens

La bibliothèque et le portrait de Marie de Médicis

Château de Beaumesnil, 0232444009, mail : beaumesnil@tousauchteau.com

 

 

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