Georgie, l'éveil de la belle endormie
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Bains publics à Tibilissi |
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Tibilissi quartier de Chardin |
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Tibilissi nichée dans ses montagnes |
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Tibilissi vers 1900 |
Longtemps interdit aux voyageurs, ce pays échappé à
l’ancienne tutelle de l’Urss, hésite entre Europe et Asie. Cette patrie de
Staline, surtout visitée jadis par les membres importants du Parti, s’éveille
lentement au tourisme.
Après le bref conflit de l’été
2008 qui n’a duré que cinq jours, les sujets de discordes ne sont pas réglés,
les provinces de l’Ossétie et de l’Abkhasie n’ont pas trouvé leur statut et
l’on ne peut y aller. Le pays est splendide, enserré au nord et au sud par deux
chaînes de montagnes aux profondes forêts, paradis des trekkeurs, skieurs ou
cavaliers, bordé à l’ouest par la Mer Noire. Entre les montagnes, on cultive
dans une large plaine bien arrosée légumes, céréales et vignes fournissant un
vin capiteux.
Tbilissi l'ancienne capitale de la Transcaucasie
Dans cette ville montagneuse,
Mikheil Saakachvili, président contesté pour son alliance américaine, tente de
regagner sa popularité en rénovant les maisons de bois, en relevant les murailles
médiévales, pavant les rues, repeignant les murs de tons pastels, mettant en
valeur les immeubles Art Déco. Boutiques et terrasses de bistrot se
multiplient. Partout vrombissent les marteaux piqueurs et les grues achèvent la
construction de grands hôtels, Sheraton, Marriott, Radisson futuriste,
Intercontinental et Park Hyatt. De l’influence turque subsistent plusieurs
hammams, dont des bains publics à la façade ornée de carreaux. De vigoureuses
vieilles femmes torses nus vous y triturent plutôt qu’elles ne vous massent…
7ààà ans de culte rendu à Bacchus
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Le château de Tinanjali |
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Dégustation à Mtskheta |
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Survol de la Mtkvari |
Le vin fut toujours une valeur
sûre pour les Georgiens. Il serait né ici, dans le mythique pays de la Toison
d’Or. Le mot viendrait d’ailleurs du georgien « gvino ». Dans la
région orientale de la Kakhétie, 120 000 hectares
de vigne sont issus de plus de 500 cépages. Avant chaque repas composé de khinkali, raviolis fourrés à la viande
ou au fromage, radjakouri, crêpes au
fromage, ou kotouri, brochettes
d’agneau, l’hôte accueille ses invités par des toasts solennels, et
interminables, autant de prétexte à vider son verre…
L'art de vivre au XIX è siècle
Tout près de Tbilissi, à
Tsinandali, un ancien palais princier reconverti en musée montre quel fut l’art
de vivre des riches propriétaires de jadis : meubles d’acajou, nappes
somptueuses, vaisselle en porcelaine de Limoges, cristaux de Bohême, cave riche
de près de 17 000 bouteilles dont 500 datent du XIX é siècle.
Non loin, à Natakhtari, on
fabrique toujours de « l’armagnac à la française », qu’on ne peut
nommer ainsi, même s’il en a toutes les particularités et les délices.
Modestement, on se contente de l’appeler « brandy », tout en le
consommant sans beaucoup de modération.
Des monastères comme en Cappadoce et les villages perchés du Caucase
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Vers Vardzia et ses montagnes |
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Enfants à Vardzia |
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Ferveur à Vardzia |
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Fresques à Vardzia
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Dans le décor cyclopéen
environnant la ville de Vardzia, à la frontière de l’Arménie et de la Turquie,
au sud, un éboulement rocheux à mis à jour une véritable cité troglodyte de
treize étages. Edifié à partir de 1211, ce monastère orthodoxe fut aménagé
comme une forteresse invisible et secrète pour protéger ses moines de
l’invasion ottomane.
De l’autre côté de la plaine, en
plein Caucase, des « villages perchés » accessibles à pied ou à
cheval comportent nombres de tours de guet destinées à protéger les habitants des
incursions des pilleurs du Daghestan ou de la Tchétchénie. Aujourd’hui n’y
vivent que des vieux aux sourires tout craquelés, logeant dans des masures
aussi belles qu’inconfortables et subsistant grâce à leurs troupeaux de moutons
ou biquettes.
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Arrivée en hélicoptère à Omalo |
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Le village perché d'Omalo |
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Genia et sa fromagerieG |
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Genia dans sa datcha |
A Gori, le culte de Staline
Cette ville natale de Staline
embarrasse les Georgiens, qui n’osent reconnaître que son culte y perdure. Dans
le musée, édifice le plus important de Gori, on découvre un beau et jeune
bandit pilleur de banques (pour la bonne cause, précise le guide), Staline. La
datcha où il a grandi est devenue un mausolée. Ses photos, ses écrits et même
son train sont régulièrement visités par étudiants et lycéens…
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A Gori le monument abritant la datcha de Staline |
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Son portrait à 21 ans |
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Moi devant la statue de Staline |
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Eglise arménienne du quartier Chardin |
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Mosquée du quartier Chardin |
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Panneau indicatif |
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