Istanbul,

la ville au deux mille… dix mosquées

L'ancien port de Théodose à Yenikapi

Marchan
Marchand de glaces à Taksim

 
Restaurant dans une galerie de Taksim

Le charme des passages à Taksim

Hésitant encore entre l’Europe et l’Asie, à la fois moderne et fière de ses racines, Istanbul a tout le charme des villes lacustres. Baignée par la mer de Marmara et le Bosphore, traversée par la flèche liquide de la Corne d’Or, cette antique cité au passé tourmenté semble puiser sa force dans toute cette eau.

 

Du haut du Marmara Hotel, on voit se déployer la ville magique

C’est du restaurant panoramique du Marmara Hôtel, sur la place de Taksim, le nouveau quartier branché, que l’on a la plus belle vue sur cette cité tentaculaire se déployant vers les quatre coins cardinaux. La ville s’insinue entre ses innombrables chemins d’eau délimitant vieux et nouveaux quartiers : la Vieille Ville au sud-ouest, qui a peu à peu débordé ses rives en essaimant ses monuments le long de la Corne d’Or et du Bosphore ou vers les rives d’Üsküdar, à l’est. Les quartiers modernes et plus populaires se concentrent à Beyoglu, au nord, tandis que les palais à la richesse ostentatoire des derniers sultans, Dolmabahçe ou Ciragan,  s’alignent sur la rive gauche du Bosphore. De l’autre côté se mirent avec des grâces désuètes les Yalis – délicieuses maisons de bois –, demeures des plus riches marchands ou banquiers d’Istanbul.

Ici, l’Histoire se lit à ciel ouvert. De même que les remparts byzantins s’étaient appuyés aux murailles romaines et que les églises orthodoxes, dont la fastueuse Sainte-Sophie, avaient été flanquées de minarets, la ville nouvelle commença à planter ses tours sans rien détruire. Les vestiges d’un passé prestigieux continuent de bien cohabiter sans briser le charme magique d’Istanbul, tandis qu’à Taksim éclosent bars et boutiques branchées.

Panorama de la ville depuis l'hôtel Marmara

Le palais Ciragan se lire dans les eaux de la piscine

Trois jeunes filles  différentes


Au pied du Marmara Hôtel à l’opulence toute orientale, on suit le tramway filant par la rue Istikhal. Par cette artère piétonnière encombrée, on se faufile dans ce quartier de Taksim où les ados en jeans et mini jupes consomment de la marque. Partout s’ouvrent des passages Art Déco regorgeant de bars, restaurants, galeries de peinture contemporaine ou de photos.

Le nouveau métro, qui ne cesse de s’agrandir, permet de bien circuler dans ce grouillement de vie. C’est en travaillant à l’extension de ce métro vers l’ouest des rives de la mer de Marmara que les ouvriers découvrirent les vestiges, à Yenikapi, de l’ancien port de Théodose. Sans arrêter les travaux en cours, une équipe de 21 archéologues et 205 ouvriers fouillèrent une aire de 58 000 m2 livrant peu à peu ses secrets. On y a découvert de nombreux bateaux.

 

Dans la Vieille Ville, les vestiges de trois empires

Il faut errer à pied par les petites ruelles de la colline de Sultan Ahmet regorgeant de mosquées, marchés et belles fontaines, jardins plantés de cyprès et de roses. La visite commence en général place de l’Hippodrome, là où les Romains organisaient leurs courses de chars, pour se continuer par cette merveille de grâce et de légèreté, la Mosquée Bleue aux 22 000 carreaux de faïences azurées. En face s’élève Sainte-Sophie, audacieuse basilique byzantine à la large coupole édifiée en cinq ans, à partir de l’an 532, par l’empereur Justinien Ier. L’Unesco a financé la restauration de ses mosaïques qui ont peu à peu retrouvé leurs ors.

La cour de la Mosquée Bleue

L'imposante Sainte-Sophie

Et l'or de ses mosaïques


L’est de la Vieille Ville est occupé par le vaste palais de Topkapi, à la fois résidence des sultans ottomans à partir de Soliman le Magnifique, siège de l’appareil étatique, demeure des sultanes, des quelques trois cents femmes du harem impérial et des eunuques qui les servaient. Il était gardé par les Janissaires, redoutables guerriers formant une caste à part. On ne trouve aucun bâtiment pompeux dans les jardins et les différentes cours de Topkapi, mais une succession de kiosques dignes d’un conte des Mille et Une Nuits. Là aussi oeuvrent les ouvriers restaurant les imposantes cuisines et le musée, mais les travaux n’empêchent pas de se perdre dans les dédalles du harem ou d’admirer les fabuleux diamants et émeraudes du Trésor.

Fourmillement de vie au Grand Bazaar

Achat de bijoux au Grand Bazaar


Le tramway permet de se rendre vite de Topkapi au Grand Bazaar. Ce parfait quadrilatère formé de ruelles couvertes aux arches dorées, ponctué de fontaines, fut aussi l’œuvre de Soliman. Le plus simple est d’y accéder par la porte Nurusmaniye. Il faut ensuite se laisser absorber par ce grouillement d’acheteurs et de femmes voilées, errer parmi boutiques de faïences, luminaires, bijoux, soieries ou tapis, vêtements plus modernes.

A l’ouest abondent encore les chantiers : restauration du Darüssifa accolé au complexe de la mosquée de Süleymaniye, œuvre de l’architecte de génie Sinan commandée par la sultane Roxelane, unique épouse de Soliman. Restaurations encore autour de l’aqueduc romain de Valens… Vers le sud de la Vieille Ville, des restaurants insinués entre les remparts byzantins également restaurés accueillent les cars de touristes, mais il est plus amusant d’entrer au hasard dans l’un des innombrables vieux bistrots du bas de la colline. Là, les croulantes maisons de bois ont aussi été rénovées pour ressembler à des « mews » aux couleurs acidulées de bonbons anglais. Elles servent d’hôtels de charme ou proposent des chambres d’hôtes.

En fin d’après-midi, il faut s’embarquer près de la mosquée de Dolmabahçe dans l’un des ferries sillonnant le Bosphore pour voir le soleil s’abîmer dans ses eaux en faisant luire une dernière fois les croissants d’or ornant les cimes des mosquées. Un dîner à la terrasse du Sunset Restaurant, composé de metzés, toutes sortes d’entrées turques, agneau au curry et pâtisseries orientales, arrosé de vins locaux bien corsés, permet un dernier regard sur la ville.

Le Ciragan Palace vu du Bosphore

Vue du Sunset restaurant


Ce voyage a été organisé par Pegasus Airlines, www.flypgs.com/fr/ et Odéon Tours, 9 bis Bd Hippolyte Pinaud, 95880 Enghien-les-Bains, Tél. : 01 39 89 00 71, site Internet : www.odeon-tours.com.

 

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