Hôtel de charme
A Taroudant, un hôtel dans un vieux
palais
Un palais intégré aux murailles |
K'incomparable odeur du souk aux épices |
Une silhouette voilée se faufilant devant les remparts |
Détail d'un balcon évoquant un moucharabieh |
Loin des foules estivales, Taroudant,
0 80 Km
à l’est d’Agadir, au Maroc, est une jolie petite ville paisible de 36 000
habitants enclose dans ses murailles ocres datant du XII è siècle, avec une
médina et un souk moins fréquentés que ceux de Marrakech. A l’ombre de ses
remparts s’élève le Palais Salam, maintenant un hôtel.
Dans les patios à la végétation
tropicale glougloute l’eau des fontaines
Derrière bananiers et palmiers s'élève la plus haute tour du Palais Salam |
Grès rouge et bleu du ciel pour les bâtiments plus modernes se mirant dans la piscine |
Les remparts crénelés de la ville servent de décor à cette autre piscine |
Dans chaque patio glougloute une fontaine |
Folle prodigalité dans la splendeur des portes marocaines |
Dans les anciens palais
marocains, une place toute spéciale est laissée aux patios ornés de bananiers,
palmiers, bougainvillées exubérants. Dans les opulentes demeures, l’eau est la
première des richesses et la prospérité de ces anciens palais se mesure au
nombre de leurs bassins et fontaines. Au Palais Salam, il n’y a pas moins de
deux piscines et, dans les quatre patios qu’il comporte, ruisselle l’eau des
bassins et fontaines. Les sols sont dallés de zelliges, élégants carreaux de
mosaïque offrant à l’œil de multiples combinaisons de matières, formes, tailles
et couleurs. Ces patios forment de véritables jardins et les bâtiments plus
modernes prolongeant le palais en terrasses s’inscrivent aussi dans une
explosion de verdure. Comme on vit beaucoup à l’extérieur, à l’ombre des
arbres, le Palais Salam propose sur chaque terrasse une profusion de sièges et
de tables en fer forgé, dont les plateaux sont constitués de petits carreaux
bleus et blancs.
Les portes forment un élément
essentiel de l’architecture marocaine. Elles sont toujours richement
ornementées et toutes différentes. Les plus somptueuses sont en bois de cèdre
très sculpté, d’autres sont formées de simples arches ornées de motifs en stuc
souvent peints de teintes vives.
Pour la partie la plus moderne de
l’hôtel, on a conservé la belle couleur d’ocre rouge des murs sur laquelle
tranche le bleu très cru des huisseries de fenêtres, poutres et balconnets
évoquant des moucharabiehs. A l’intérieur aussi, la richesse des portes peintes
de motifs naïfs constitue l’un des éléments essentiels du décor. Elles
s’encadrent souvent dans des motifs de stuc finement dentelés. Certaines
s’ornent de carreaux multicolores laissant passer les rayons du soleil.
Un mobilier réduit à l’essentiel,
mais très ornementé
Dans les salons, le stuc sculpté forne des décors raffinés tandis que les murs sont peints en "tadelakt", procédé permettant de beaux effets de matière |
Etant donné la richesse des
éléments fixes du décor, portes, entourages de fenêtres et frises de zelliges
courant au bas des murs et ceinturant les pièces, le mobilier marocain est
d’habitude assez succinct. Il se compose essentiellement de divans bas ornés de
somptueux tissus et d’une profusion de coussins, de nombreuses tables basses en
bois peint et travaillé ou au plateau de cuivre martelé, de sièges capitonnés
ou de fauteuils en bois de cèdre très ornementés. Des tapis marocains – ils
sont à juste titre réputés et tissés par les tribus berbères montagnardes, ici
l’Anti-Atlas – jonchent les sols. Des vases de faïence cerclés de métal
complètent le décor. Partout, d’élégantes lanternes en cuivre ciselé jettent
sur les murs une douce caresse.
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