La douceur paisible
du sud marocain
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Musiciens sur la place Djemaa el Fna à Marrakech |
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Petit âne dans le souk de Marrakech |
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Fabrique de galettes dans le souk |
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L'une des portes du souk de Marrakech |
Alors que les
tragiques événements parisiens survenus à Charlie hebdo et à l’hyper kasher
hantent encore les mémoires, ainsi que ceux de tunis survenus ce 18 mars, bien des voyageurs croient plus sage d’éviter pour
l’instant les pays musulmans. Ce serait dommage pour le Maroc, qui reste une
destination sûre et le sud marocain un délice, en ce printemps où les fleurs
sauvages émaillent les montagnes de nuances délicates, où les oueds roulent
leurs eaux claires dans des paysages tourmentés.
Avec Salaün, un service à domicile
Le voyagiste
Salaün, voir
www.salaun-holidays.com,
qui existe depuis 1932, est implanté en Bretagne et s’est d’abord fait
connaître par ses services de cars, organise de beaux périples dénués du moindre
danger dans tout le Maroc et dans le monde entier. Tintine a choisi d’explorer
avec cette équipe le grand sud marocain. La spécificité de Salaün, à la
clientèle surtout constituée de seniors et jeunes seniors, est de s’occuper de
tout pour ses clients, obtention des visas quand il en est besoin et ramassage
à domicile pour arriver très détendu à l’aéroport.
Un minibus
attend notre groupe de dix personnes à l’aéroport de Marrakech et notre chauffeur,
Ali, nous conduit vers le cœur de Marrakech après un aperçu de sa ceinture de
remparts d’ocre rose longs de vingt kilomètres et percés de dix portes,
construits au XII è siècle par les Almoravides pour protéger leur capitale.
Bien restaurés au XVIII è siècle, sous les Alaouites, ils sont toujours aussi
imposants. La célèbre palmeraie de Marrakech, un temps attaquée par un
parasite, est guérie aujourd’hui et le vent fait doucement bruire les palmes,
tandis que les sommets enneigés du Haut Atlas se profilent au loin. Dominée par
le minaret de la Koutoubia, la deuxième plus grande mosquée du Maroc après
celle de Hassan II à Casa, l’immense place Djemaa el Fna, ses porteurs d’eau,
musiciens, charmeurs de serpents, petits marchands d’oranges et gargotes semble
bien vide aujourd’hui, tant les touristes boudent encore le Maroc. De
nombreuses portes donnent accès au dédalle de ruelles et de petites maisons
constituant le souk de Marrakech, l’un des plus animés du Maroc, dont nous
explorons sous la conduite de notre guide, Youssef, les innombrables échoppes
regorgeant de tapis, bijoux, épices ou céramiques. Pas le temps aujourd’hui de
visiter le palais de la Bahia, les jardins de la Ménara ou celui de Majorelle, autrefois
domaine enchanté du couturier Yves Saint-Laurent.
Le col des pâturages
Puis nous
piquons vers le sud, franchissant les montagnes du Haut Atlas par le
spectaculaire col du Tizi n’ Tichka, le col des pâturages en langue berbère,
situé à 2260 mètres
d’altitude et suivons, sur le versant sud-ouest de la chaîne montagneuse, la
vallée du Dadès, véritable jardin planté d’orge et de blé, d’amandiers en
fleurs où se dressent de multiples kasbahs construites en pisée, parfois en
ruines mais souvent encore habitées. L’eau
murmure dans les palmeraies. Partout, les versants montagneux sont fleuris, en
ces jours déjà printaniers. Puis c’est la Vallée des Roses, que l’on récolte
deux fois l’an, en avril et juin, avant l’arrivée à Ouarzazate.
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A l'entrée des studios de cinéma de Ouarzazate |
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Reconstitution du temple de Toutankâmon |
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Détail du temple de Toutankhâmon |
Située au
confluent de deux oueds, celui de Ouarzazate et celui du Dadès, cette capitale
de la province du même nom annonce déjà le désert et est devenue l’étape
touristique incontournable pour ceux qui veulent explorer les diverses oasis du
grand sud, Erfoud, Merzouga, Rissani, Alnif, Zagora ou Tamgroute. Une curiosité
de la ville, tout d’abord simple poste de garnison français destiné à combattre
la tribu rebelle des Ait Attas, est constituée par les impressionnants décors
de cinéma demeurés sur place et qui peuvent se visiter, monastère tibétain,
village de la Rome antique mais surtout impressionnants ensembles dignes des
pharaons de l’antique Egypte côté face, simples échafaudages de bois côté pile.
On imagine la superbe Monica Vitti, la Cléopâtre d’Astérix, s’ébattant dans sa
piscine emplie de lait d’ânesse…
L’antique système d’irrigation des
khettaras
Après une
nuit passée dans l’un des charmants pavillons du Berbère Palace et une
réception au bord de sa piscine, nous partons vers le nord-est, en direction
d’Erfoud, en suivant les gorges du Todra, profondément encaissées entre
d’immenses roches rouges étirant vers un ciel d’un bleu imperturbable leurs
masses verticales que prennent d’assaut quelques grimpeurs. Aux abords d’Erfoud
et de ses paysages minéraux, on peut voir plus de deux mille curieux tumulus de
pierre et de sable aggloméré. Ce sont des khettaras, antique système
d’irrigation formé d’une sorte de puits d’où partent de multiples galeries
permettant à l’eau d’infiltration de ne pas se perdre. Si ce système est
aujourd’hui abandonné car il supposait un vrai travail de fourmi, il a
longtemps contribué à rendre fertile cette oasis.
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Berbère à Timghir |
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Les abruptes gorges de Todra |
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Oasis vers Erfoud |
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Berbère près des anciennes khettaras d'Erfoud |
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Une ancienne khettara près d'Erfoud |
Au sud
d’Erfoud, dans l’oasis de Merzouga où se dressent les tendres rondeurs des
premières dunes de sable, l’oued du même nom s’est tant gonflé qu’il a engendré
un grand lac éphémère dans lequel se reflètent les dunes. Insolite spectacle. Là
nous attendent chameliers et dromadaires, plus habiles que nous pour les
escalader afin de guetter le coucher du soleil, qui s’abîme tout à coup
derrière la plus haute.
A Erfoud,
l’élégant palais Massandoïa, très bien décoré par le Français qui en est propriétaire,
mêle savamment art traditionnel et conception plus moderne.
L’élégance de la kasbah de Taourirt
Le lendemain
matin, par une route sinueuse enlaçant étroitement la montagne, notre minibus
s’enfonce vaillamment vers le sud, en direction de Zagora. L’entrée du gros
bourg de Rissani est marquée par une gigantesque porte très ouvragée, érigée là
au XVII è siècle. Ce fut de cette ancienne capitale du Tafilalet, berceau de
l’actuelle dynastie Alaouite, que partit en 1666 « Moulay Ali
Chérif » pour se lancer à la conquête du Maroc et en chasser les Sâadiens.
Paysage de rude montagne coupé de kasbahs couleur de la terre marocaine et de
luxuriantes oasis essaimée tout au long de cette vallée du Drâa à l’oued pour
l’heure fort large et majestueux.
A Zagora, le
palais Asmaa où nous passons la nuit a su garder le charme désuet des hôtels
des années 70, avec sa profusion de stuc très ouvragé, de colonnes, de vitraux
rappelant ceux des funduks yéménites, de balcons aériens décorés de
moucharabiehs derrière lesquels s’abritaient les femmes.
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Dromadaires à Merzouga |
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Merzouga, ses dunes et son lac éphémère |
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On franchit le lac à dos de dromadaire |
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Ombres des dromadaires sur les dunes de Merzouga |
Vallée du
Drâa toujours, le lendemain, avant de retrouver les régions montagneuses
enserrant l’oasis de Ouarzazate. Le bijou de l’oasis est la kasbah de la tribu
des Glaoui ou kasbah de Taourirt, édifiée au XVII è siècle. Egalement toute en
pisée, rénovée et classée au patrimoine mondial de l’Unesco, elle jouxte la
médina et offre aux visiteurs son dédalle de salles de réceptions et
appartements aux plafonds de cèdre ouvragé, au riche décor de stuc ciselé et
peint.
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Polissage d'une table de marbre incrustée de fossiles |
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Elégante porte d'Assani |
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Nomades vers Alnif |
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Panneau indiquant Tombouctou à Zagora |
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le majestueux oued du Drâa |
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Massif montagneux vers Ouarzazate |
Adresses utiles :
. La boutique de fossiles Bouaich Ammar se trouve sur la route de Rissani, BP 69 Arfoud, Tél. : 212 06 61 09 21 38 et voir sahara_factory_fossiles1972@yahoo.fr
. La boutique d'herboristerie Epices Maria, Hay El Wahda N° 1579, Ouarzazate, voir maria_moustapha74@hotmail.fr et Tél. : 05 24 88 37 76.
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Jolie boutique à Ouarzazate |
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Kasbah du Glaouï |
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Vue de la kasbah |
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Salle de réception |
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L'herboristerie |
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L'Atlas vu d'avion |
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