SUR LE BRAHMAPOUTRE


                                 L’île de Majuli, 

                 la plus vaste île fluviale de l’Inde

En route pour Majuli !

Une jolie portée de procelets 
Jeune femme et son enfant au village de l'embarcadère

Eléonore et ses copines

Mignons bambins

Une bien délicieuse maman

Grand-mère et son petit-fils

Un paradis oublié

Encore six heures de route, mais quand on aime on en compte pas, et nous retrouvons notre cher Brahmapoutre et l’embarcadère pour l’île de Majuli. Distribution de rouges à lèvres qui enchante les jeunes et jolies filles du village de l’embarcadère. Le bac est tout aussi vétuste que le précédent, mais à présent, il en faut plus pour nous impressionner. Et nous voguons pendant plus d’une heure, dans une odeur de diésel peu romantique, serrées comme des sardines mais dans une ambiance bon enfant, sur le fleuve royal, qui semble allonger à l’infini ses rives sablonneuses. Voici enfin Majuli, où nous arrivons à la nuit largement tombée, dans une atmosphère de touffeur tropicale et dans un nuage de moustiques…

Notre chambre et notre case à la Maison de Ananda


Le maître des masques

Masques et costumes pour célébrer Vishnu

Le lion de la bhagavad Gita

En bleu, l'une des représentations de Vishnu



Avec ses 450 km2 de superficie, on ne croirait pas l’île si menacée, mais érodée chaque année par la mousson et les débords du fleuve, elle risque de sombrer bel et bien dans les flots dans à peine vingt ans. Bien sûr, des projets de digues et de remblais sont à l’étude pour tenter de préserver ce petit paradis de rizières miroitantes et de champs humides, couverts de jacinthes d’eau. Deux villages principaux, toujours aux maisons de bambou sur pilotis, se dressent dans l’île, Kamalabari et Garamur. Nous logeons dans le second, dans une jolie maison traditionnelle à l’escalier toujours aussi traître, aux sanitaires hélas assez rudimentaires. La maison de Ananda, monjitrison@yahoo.fr. , Tél. : 9957186356. Et nous dînons de l’inévitable riz au dal, arrosé de la toute aussi inévitable bière de riz…

Jolie rencontre sur un pont de singe

Gamine attendant son père rentrant
 de la pêche

Potière utilisant la glaise omni-présente
sur l'île

Une certaine image du paradis...

Centaines de marabouts nichant dans ces acacias


Les satra de Vichnu

Nous partons le lendemain visiter la fabrique de masques de Samaguri Satra où l’on peut acheter pour vingt euros les masques traditionnels de la Bhagavad Gita, littéralement le Chant du Bienheureux. Il s’agit des masques portés par les célébrants lors des représentations dansées et chantées de la Vie de Vichnu, vénéré dans tout l’Assam sous sa réincarnation de Krischna par des brahmanes hindouistes appartenant à cette secte particulière, fondée au XV è siècle par le philosophe assamais Sankardeva. Il refusait en particulier l’idolâtrie et le système des castes.

Le sanctuaire de Kamala Bari Satra

Des chapiteaux évoquant ceux du Nil

A Kamala Bari sarea, un brahmane
 et son élève

Jeune brahmane

Animaux fantastiques de la Bhagavad Gita

Prière à Garamur Satra

Fresque, épisode de la Bhagavad Gita
évoquant notre Jonas

Sculpture au Garamur Satra

Deux vieilles fidèles au Garamur Satra

A Samaguri Satra, auprès d’un petit temple bien sûr dédié à Vishnu, le maître enseigne cet art traditionnel à ses élèves. Sur une fine ossature de bambous tressés, on dispose au pinceau un odorant mélange fait de bouses de vache et de glaise. On laisse sécher, puis l’on peint. Le résultat est saisissant, comportant parfois une ossature entière dans laquelle le danseur doit s’introduire.
Puis nous visitons les deux principaux sanctuaires de l’île, mais il en existe une bonne vingtaine, Kamala Bari Satra et Garamur Satra. Un satra est donc un monastère dédié à Vishnu le protecteur, le deuxième dieu de la trinité hindoue avec Brahma le créateur et Shiva le destructeur. Vishnu est souvent représenté en bleu, avec quatre bras, portant une roue, une conque, un lotus et une massue, sa monture est Garuda, l’aigle. Quant à Krinsha, né d’un cheveu noir de Vichnu, aussi représenté en bleu, c’est un simple vacher qui fréquente assidûment les gopi, les jolies vachères, qu’il peut bien sûr toutes satisfaire ! Cet amour symbolise l’union des âmes cherchant à obtenir leur libération…

Cascade de retour vers l'embarcadère

Singe et son petit

Dans un satra vivent, prient et travaillent des brahmanes voués au célibat, qui ont avec eux des élèves. Ces derniers pourront, une fois adultes, se consacrer ou non à la vie monastique. Il se compose toujours d’une salle de prière centrale ou namghar dans laquelle brûle une flamme éternelle, décorée de fresques ou statues évoquant la vie de Vishnu, mais non considérées comme des divinités en elles-mêmes. Autour du namghar s’organisent les bâtiments conventuels. Le premier, le plus important de l’île, date du XVIII è et comporte deux cents brahmanes, le second, plus tardif, n’en compte que soixante.


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