Oman et les Mille et Une Nuits

Oman, dans le sillage de Sinbad le marin





La légende veut que Sinbad le marin, héros des Contes des Mille et Une Nuits, soit originaire d’Oman et natif de la petite ville côtière de Sohar, sur la côte nord de Muscat. De tout temps, les Omanais, amoureux de leurs montagnes et de leur désert, se sont tournés vers la mer pour y puiser ses ressources et furent de grands navigateurs.


L'actuel sultan d'Oman
Le Musendam, la minuscule et montagneuse enclave du Nord
Sinbad, un marin d’Oman
Avec ses 1700 km de côtes s’étirant au nord, du détroit d’Hormuz jusqu’au-delà de Daikut, à l’extrême sud, à la frontière du Yémen, le sultanat d’Oman ne pouvait qu’être un grand pays maritime. Bien sûr, l’auteur anonyme de ces Mille et Une Nuits intitulées à l’origine Mille contes, fut un persan du VIII è ou IX è siècle qui compila divers contes existants. Le personnage de Sinbad, « fameux voyageur qui a parcouru toutes les mers que le soleil éclaire », gagné la Chine et qui est revenu fabuleusement riche de ses sept voyages, fut probablement un Omanais, à l’époque parmi les plus habiles navigateurs du monde. La légende est belle et pourquoi ne pas croire, comme l’affirment les Omanais, que Sinbad est en effet né à Sohar, fils d’un pauvre pêcheur ? Dans le modeste dhow familial, longue barque plate servant encore aujourd’hui à la pêche, il commença par sillonner dès son plus jeune âge le Golfe d’Oman, allant là où les bancs de poissons l’attiraient et ramenant dans ses filets sardines, thons, requins, raies altières et même ces immenses tortues vertes à présent protégées. Gonflée par la brise, sa voile le mena maintes fois vers les côtes escarpées du Musandam où abondent dauphins et baleines.
C’est au Musendam, baigné à l’est par le Golf d’Oman, au nord par le détroit d’Hormuz et à l’ouest par le Golfe d’Arabie, que l’on peut admirer les reliefs les plus abrupts de la bande côtière d’Oman. Ils font songer aux fjords de Norvège, avec leurs eaux limpides, leur myriade d’îlots, côtes escarpées, hautes montagnes arides plongeant vers le bleu de la mer.

Le Musendam et les fjords omanais
Situé face à l’Iran, le Musendam se présente comme une enclave dans le territoire des Emirats Arabes Unis, enclave en réalité cédée volontairement par l’actuel sultan, Qabous bin Said, qui prit le pouvoir en 1970 en déposant son père. Adulé par son peuple pour avoir permis à Oman d’accéder à la modernité grâce aux gisements de gaz et de pétrole, mais sans renier ses traditions, le sultan a fait installer partout, même dans les djebels les plus reculés, électricité, routes, écoles et dispensaires. Il a rendu l’enseignement mixte et obligatoire pour tous, permis aux femmes de poursuivre leurs études et d’accéder à des postes de hautes responsabilités – il y a des femmes au sein du Gouvernement. 
Maintenant que la frontière de Daba est fermée pour des raisons de sécurité, on ne peut accéder au Musendam que par les Emirats. Il faut ensuite gagner Khasab en voiture, le principal port. C’est une petite ville de 16 000 habitants comportant fort, mosquée, souk, école, port et trois hôtels. Abdul Fatah habite le proche village de Qada où l’on a découvert des dessins rupestres et possède sept dhows. Il nous fait embarquer à bord de l’une d’elles et nous recommande à son capitaine, Ali. Le bateau est confortable, des coussins ont été jetés sur le pont, des boissons mises à rafraîchir, mais on ne doit évidemment pas consommer d’alcool en dehors des hôtels.
Nous partons au moteur pour nous enfoncer dans le dédale des bras de mer ménagés par les découpes de la péninsule de Kumzar. Bientôt apparaissent les dauphins, attirés par les sifflements d’Ali. Agiles et ravissants, ils nagent dans notre sillage, semblant enchantés de notre présence. Le dhow file vers Khawr Sham et son spectaculaire fjord de 20 km de long. Il dépasse Maclab, minuscule hameau de dix maisons en adobes massées au pied de la montagne, les pieds dans l’eau, atteint l’île de Seebi pour y jeter l’ancre. Les marins préparent le déjeuner, à base de riz et de fruits de mer. C’est l’heure de la plongée, avec ou sans bouteille. Nous enfilons nos combinaisons et nos palmes et nous renversons dans l’eau. Les fonds de coraux sont beaux, moins colorés qu’en Mer Rouge, mais les poissons pullulent. Les bancs de méduses aussi, hélas. Par bonheur, elles ne piquent pas et l’on finit par s’habituer à leur masse gélatineuse et à leurs tentacules traînant comme un voile de mariée. Des tortues vertes nagent en compagnies de bébés requins aux ventres roux. Des raies majestueuses semblent prêtes à prendre leur envol.
Aux commandes d’un dhow plus petit et plus rapide que le premier, Abdul vient nous reprendre pour nous faire visiter son village, palmeraie et maison. Dans le salon pourvu de confortables divans aux teintes assez criardes, il nous offre le thé traditionnel, accompagné de dates et d’un délicieux miel de dates. C’est en réalité leur jus qui ressemble en effet à du miel. Je serai seule autorisée à visiter l’appartement des femmes, qui ont remis pour saluer une étrangère leurs masques de cuir souvent orné de perles. Abdul nous mène ensuite en 4x4 au port de Khasab. Là, bien entendu, les pêcheurs l’affirment, Sinbad venait comme eux jeter ses filets pour les remonter pleins de sardines. A même le sable, elles sont mises à sécher et brillent au soleil. Elles y resteront trois jours, cuites par la chaleur – il fait plus de 40 ° – et se conserveront bien. Bon nombre de pêcheurs sont en réalité des saisonniers, descendus du djebel Harim ou du plateau de Say pour les trois mois de pêche. Ils iront ensuite vendre leurs poissons dans les Emirats, à Bukha ou Ras al Khaimah, ce qui leur fait moins de route que s’il fallait franchir le djebel Hatta pour se diriger vers Shinas.

Sohar, patrie de Sinbad
La route de la côte étant fermée pour d’obscures raisons de sécurité, nous devons traverser en 4x4 monts et déserts pour regagner la côte est d’Oman. La montagne est impressionnante, haute, aride et escarpée. Certains pics du plateau de Sayq, au sud de Muscat, dépassent les trois mille mètres.

Sohar où serait né Sinbad
Dès que l’on rejoint la côte, on abandonne les pistes à peine tracées pour une route parfaite. Le paysage est plat et monotone jusqu’à Sohar. Cette bourgade de 400 000 habitants où serait donc né Sinbad s’est endormie au cours des siècles, détrônée par Muscat, la capitale. Bien sûr, le fort éclatant de blancheur où vivait le wali, le gouverneur, protégé par ses quatre rangées de murailles et ses six tours de gardes, vieux sans doute de plus de sept siècles, n’existait pas du temps de Sinbad. Le port était alors plus actif, commerçant avec Chine, Irak, Yémen et Indes. Si bien que le géographe arabe Istakhri, auteur du premier texte arabe illustré de cartes, disait de ce  port au X è siècle : « C’est la ville la plus habitée et riche d’Oman et il serait impossible d’en trouver une plus prospère par ses belles maisons ou la quantité de biens importés, sur les côtes de la mer Persique et même sur toutes les terres de l’Islam. »

Le marché aux poissons de Muscat, la capitale
A six heures du matin, à l’ouverture du marché aux poissons, Sohar s’éveille et s’anime. Tous guettent le lointain bourdonnement de moteur des dhosw rentrant au port. Les barques accostent une à une. Les gamins sautent à l’eau pour aider les pêcheurs à sortir leurs prises. Il y a là des requins de bonne taille, d’immenses raies aux ailes flottantes, des myriades de sardines et même un petit espadon. On découpe les requins dans l’eau, ce qui n’empêche pas les gamins de barboter dans une mer de sang. On vide les poissons sur le sable, attirant ainsi une nuée de goélands et corbeaux criards. Puis les poissons sont portés à l’intérieur du marché où attendent patiemment des femmes aux voiles noirs, certaines portant le masque de cuir des femmes du désert. Elles se mettent aussitôt à marchander âprement : 5 rials l’espadon, 3 les raies, 20 le cageot de sardines, un rial valant deux euros.

Muscat, la capitale jaillie du désert
Un petit détour à l’intérieur des terres nous mène à Rustaq, ville la plus importante avec Sohar de cette région de la Batinah, et ancienne capitale du royaume jusqu’à l’élection par les sheiks des principales tribus, en 1868, du sultan Azzan bis Qais, fondateur de l’actuelle dynastie. Il y a dans cette région plus d’une centaine de bastions et citadelles, édifiés dès le XI è siècle et maintes fois détruits et reconstruits. Celui de Rustaq, reconstruit en 1650, est impressionnant, avec ses six tours de défense, ses murailles crénelées crépies de rose. L’intérieur, encore intact, permet d’imaginer la vie des walis et imams qui l’habitèrent et du dernier d’entre eux, Talib bin Ali, tué durant la Guerre des Djebels en 1950. Au rez-de-chaussée s’étalent les immenses entrepôts où l’on gardait fourrage et nourriture, ponctués de puits creusés à même le roc. Au premier étage, ce sont les vastes salons de réception servant aussi de bureaux au gouvernement local et meublés de coffres cloutés de cuivre et de coussins. Les chambres restent plutôt spartiates, avec leur pièce réservée aux ablutions ou ho.

Le déliceux port de Sur
A 135 km à l’est de Sohar, toujours sur la côte, Muscat, autrefois simple port de pêche, est aujourd’hui une vraie capitale surgie du désert par la volonté de l’actuel sultan. Il interdit buildings et gratte-ciel et favorisa la construction de jolies villas blanches, de style arabe. Ce fut lui qui fit construire la Grande Mosquée, achevée en 1995, merveille d’harmonie, d’équilibre et de somptuosité. Elle est campée dans une oasis de roses et de zinnias où glougloutent les jets d’eau des bassins. Il voulut pour elle les marbres les plus purs – les montagnes d’Oman n’en manquent pas – , de chatoyants tapis tissés sur mesure par des artisans iraniens qu’il fit venir dans sa capitale, du bois d’acacia richement sculpté pour les portes et fenêtres. Un lustre pesant huit tonnes et portant 1129 lampes pend du plafond. A l’intérieur de cet édifice impressionnant où tous peuvent entrer, on se sent vraiment au pays des Mille et Une nuits.
Le palais du sultan, jaune et bleu, Qasr al Alam, évoque une grasse tulipe. Il domine le port veillé par trois forts, ceux de Mirani et Jalali construits par les Portugais, et celui de Matrah édifié par les Omanais.
Bien sûr, un imposant marché aux poissons fut aménagé face à la seule mosquée sunnite de la ville. Dès six heures du matin, c’est une bousculade insensée. On y trouve de tout : sardines servant d’engrais ou de nourriture pour le bétail, hamour tout rond, une sorte de mérou, kingfish ou sériole à la chair si prisée des Omanais, mais aussi langoustines, crevettes, crabes et homards. Pourtant, depuis 1988, sans doute à cause de l’excès de pêche et de la pollution, le nombre de prises a baissé de façon alarmante, si bien que le sultan a chargé le Centre des Sciences marines et des Pêcheries de Sidab de proposer un programme pour remédier à cette carence.
Coincée entre mer et montagne, Muscat étire sa mince bande de blancheur dans un paysage désertique de toute beauté. Grâce aux usines de déstalinisation, l’eau n’est plus une denrée rare. Palmiers, flamboyants, ibiscus, bougainvillées, roses et zinnias jaillissent de chaque coin de jardin, faisant oublier le désert.

Trois hôtels de grand luxe
Un vaste complexe hôtelier, véritable vitrine de Muscat, a été conçu à l’est de la ville, sur la pointe plongeant vers le large de Barr Al Jissah. Trois hôtels de grand luxe, l’Al Husn, l’Al Bandar et l’Al Waha s’élèvent au bord d’une plage de sable blanc, parmi fleurs et palmiers. Des marinas vont se construire un peu à l’écart. Comme on doit bâtir dans le style du pays, les hôtels évoquent plus des fortins que des buildings citadins. Créneaux, moucharabiehs derrière lesquels les belles pouvaient tout observer sans être vues, voûtes cintrées dans le style arabe, profusion de bassins, jets d’eau et piscines, sans oublier des palmiers dorés font de ces lieux préservés un décor féerique.
Dès que la nuit tombe, les habitants de Muscat se précipitent au souk, ouvert jusqu’à neuf heures du soir. Sinbad le marin s’y rendait pour vendre les étranges marchandises rapportées de ses lointains voyages. On y trouve de tout, mais hélas guère de productions typiquement omanaises, à part les nattes tressées par les Bédouins du désert et quelques poteries. Châles et soies du Cachemire, saris d’Inde, du Pakistan ou du Bengladesh, bibelots en papier mâchés sont proposés dans un concert de cris et d’interpellations. Dans les échoppes de parfumerie, on a pourtant affaire à des marchands omanais offrant les cristaux d’encens récoltés au sud du pays, sur les plateaux du Dhofar, ou les ravissants flacons d’or de l’Amouage, le parfum le plus cher du monde, obtenu à partir de la résine de dhawfari. Les Omanais sont en effet fous de senteurs. Quand passent les femmes, dans un envol de voiles noirs, elles dégagent de capiteux parfums obtenus en exposant longtemps chez elles leurs jupes aux vapeurs de l’encens.

A Sur, le dernier chantier de gineja, le bateau de Sinbad
De Muscat à Sur, presque à la pointe orientale d’Oman, la côte n’est qu’une longue étendue de sable blanc miroitant au soleil, presque éblouissant. Tiwi est un délicieux petit port de pêche du Wadi Al Shab prolongé par une vallée encaissée et verdoyante s’enfonçant entre les rocs. C’est une explosion de verdure comme sont tous les wadis omanais. Sur le littoral vierge de Ral Jinz, réserve nationale instituée par le sultan pour protéger les tortues marines qui viennent pondre la nuit tout au long de la côte, on voit nager dans des eaux transparentes ces énormes tortues pouvant peser 300 kg et vivre 300 ans. Il faut attendre la nuit pour observer ces bêtes pesantes émergeant péniblement de l’eau et se dirigeant vers le sable sec, où elles creusent un premier trou, simple leurre destiné à égarer les renards et autres prédateurs tels que goélands et aigles marins. Ensuite, elles en forent difficilement un second, à trois mètres environ du premier. Commence la ponte, exténuante. La tortue a vraiment l’air de souffrir en libérant peu à peu une centaine d’œufs très blancs et ronds, semblables à des balles de ping-pong. La ponte terminée, elle recouvre son trou et s’en retourne vers l’océan pour faire en quatre ans le tour du monde avant de revenir à l’endroit où elle est née pour recommencer l’opération. Quand les œufs seront éclos après 55 jours d’incubation, les bébés tortues, de la taille d’un doigt et encore tout mous, se hâteront vers la mer en tentant d’échapper aux prédateurs qui les guettent. Seul un sur mille survivra.

A Sur, on construit toujours les ginejas comme au temps de Sinbad
Des rochers noirs plongent vers la mer, deviennent des falaises d’où la vue est spectaculaire vers Sur, ses maisons blanches serrées les unes contre les autres sur un sable presque de la même couleur. On s’agite beaucoup à embarquer et débarquer des caisses et ballots sur les quais. Il y a là quantité de dhows et des boutres plus trapus.
C’est l’effervescence sur le chantier de Juma Bar Hason Bin Juma, 63 ans, qui dirige encore l’unique chantier naval de Sur où il surveille la construction d’un gineja. Cette élégante embarcation construite en teck malais, longue de trente mètres et qui comprendra quatre cabines doubles, est identique à celles qui menèrent Sinbad jusqu’en Chine. A présent, dhows, boutres et ginejas sont le plus souvent faites en fibres de verre à Dubaï et le métier se perd. Ce chantier, qui va durer un an, emploie quinze personnes à temps plein, des Indiens du Kérala. Un gineja de cette qualité, tout en bois, entièrement « cousu main » et même décoré d’une frise sculptée, œuvre de Tolosidas, un autre Indien, vaut dans les 15 000 rials, ce qui explique sa rareté. Comme le vieil homme ne peut plus grimper à l’échelle, c’est son fils aîné, Ali Juma, qui vient inspecter l’intérieur de la coque et s’assurer que le travail a été bien fait. Quand le gineja sera achevé, il y aura-t-il une autre commande ? Nul ne le sait. Inch Allah.

Un nomadisme saisonnier
Après Sur, les hautes falaises de Ras Al Khabbah permettent d’avoir une vue splendide sur cette côte grandiose, déchiquetée et encore déserte à part quelques modestes villages de pêcheurs tel celui d’Al Ruways.
La route s’arrête 80 km plus au sud, dans le gros bourg d’Al Ashkara. Après, c’est le désert de Ramlat Al Wahaysah, ses dunes blondes, ses chameaux et ses Bédouins semi sédentarisés, vivant dans des huttes sommaires faites de palmes entrelacées. Les habitants d’Al Ashkara pratiquent un nomadisme saisonnier, s’installant pour l’été dans la palmeraie de Bilad Bani Bu Ali, à l’intérieur des terres, pour y trouver quelque fraîcheur et récolter les dattes. Pour l’heure, ils n’ont pas encore quitté leur port. Les premiers boutres chargés de filets multicolores s’élancent vers le large, bientôt rejoints par toute une flottille, tandis que les vieux s’adonnent à leur occupation favorite : palabrer interminablement, assis sur la plage. Sans doute se répètent-ils les exploits de Sinbad, revendiqué comme un compatriote par tous les marins omanais ?

Petite mariée de Burhat Almawaz gardée par les femmes en noir
Au marché de Nizwa, les femmes aux masques de cuir

Oman 2020, un pays toujours tourné vers la mer
Le pétrole, jailli dans le désert omanais pour la première fois en 1962 et exporté à partir de 1967, permit au sultan, à compter de sa prise de pouvoir en 1970, de moderniser son pays, mais il a encore de grands projets pour Oman. Il veut d’abord diversifier les sources de richesses pour que le pétrole ne constitue plus que 9% du produit National Brut. Puis il développera la liquéfaction du gaz dans l’usine de Qalhat, près de Sur, « omanisera » le pays en remplaçant progressivement la main d’œuvre étrangère par des travailleurs locaux qualifiés. Il faudra encore développer agriculture, industrie des parfums et tourisme. Mais les projets tenant le plus à cœur au sultan, qui n’oublie pas l’éternelle vocation maritime d’Oman, concernent ports et pêche.
Il continue à moderniser le nouveau port de conteneurs de Salalah, dans le Dhofar, opérationnel depuis 1998. Il veut enfin redonner à Sohar, patrie supposée de Sinbad, son faste perdu, en faire un port de conteneurs capable de rivaliser avec Salalah et y installer une raffinerie, puis une usine d’aluminium,  une aciérie et une usine pétro-chimique produisant notamment des fertilisants. Enfin, la pêche n’est pas oubliée, richesse immémoriale, puisqu’il existe plus de cent cinquante espèces de poissons et crustacées dans les eaux omanaises. La Oman Fisheries Company ne cesse d’accroître sa flotte de chalutiers pour pêcher en eau profonde, tandis qu’une usine de traitement du poisson et de l’huile de poisson est en cours de construction au Dhofar.
Quant au tourisme, il va bien sûr s’axer aussi sur la mer, pour profiter des plages exceptionnelles, mais la volonté du sultan est de préserver le littoral en interdisant toujours tours et gratte-ciel et d’éviter le tourisme de masse, qui change si vite un pays et sa mentalité. Il ne veut pas gâcher cette terre d’immensité, où les déserts sont si vastes, les montagnes si hautes, les wadis luxuriants et la mer omniprésente.

Fiche pratique 
. Comment y aller 
Emirates Air Lines, 69, Bd Haussmann, 75008 Paris, Tél. 01 53 05 35 35 propose un vol Paris-Dubaï-Muscat.
. Comment préparer son voyage 
- Avec l’Office du Tourisme d’Oman, 10, rue Pergolèse, 75116 Paris, Tél. : 01 40 28 10 00.
- Avec Déserts, 75, rue de Richelieu, 75002 Paris, Tél. 01 55 42 78 42, un excellent spécialiste de ces contrées.
- A Dubaï, vous pouvez vous adresser à Arabia Felix, Historic Bastakiya, Building 59, Tél. : 971 4 3539744, pour réserver un hôtel ou louer un 4x4.



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